20 avril 2018 : Appel à communication « Habiter les territoires immersifs à l’ère de l’Anthropocène »

Habiter les territoires immersifs : perspectives écologiques, neuroscientifiques et esthétiques sur la littérature, les arts et le jeu vidéo à l’ère de l’Anthropocène

 

Institut du monde anglophone

Université Sorbonne Nouvelle

5, rue de l'École de médecine 75006 Paris

 

22-23 juin 2018

 

Alors que les habitats naturels se dégradent, les arts nous proposent des expériences immersives, qui ouvrent vers des modes nouveaux de l’habiter. Le jeu vidéo, la littérature, le cinéma, le théâtre, l’art contemporain créent des territoires qui nous invitent à l’exploration et au vagabondage, à la flânerie et à la contemplation ; des activités improductives qui peuvent perturber les cycles du néolibéralisme et contrevenir aux styles cognitifs qu'il promeut.

Ces activités reposent sur la capacité du joueur/lecteur/spectateur à entrer en immersion, un état de conscience modifié qui nous permet d’habiter ces mondes secondaires, d’y dépenser une part significative de notre énergie. Que peuvent nous apprendre écologie, neuroscience et esthétique sur cet état de conscience, sur ce mode attentionnel dont les enjeux éthiques et esthétiques – agencés au sein d’œuvres spécifiques – s’étendent à la manière dont habitons notre environnement planétaire ?

C’est à partir de l’intervention d’un fondateur de la neuroesthétique, Semir Zeki (University College of London), que nous réfléchirons à ces questions. Cette conférence fait suite aux travaux menés depuis 2013 au sein du cycle de rencontres « Neurohumanités » organisées à la Sorbonne Nouvelle par le groupe [Science/Littérature] soutenu par l’EA 4398 PRISMES : https://litorg.hypotheses.org. 

Les propositions de communications de 250 mots accompagnées d'un paragraphe biographique sont à envoyer avant le 20 avril 2018 à pierre-louis.patoine@sorbonne-nouvelle.fr. Les réponses seront données le 25 avril.

 

Comité scientifique

Alexa Weik von Mossner (Université de Klagenfurt)

Carl Therrien (Université de Montréal)

Jonathan Hope (Université du Québec à Montréal)

Alexis Blanchet (Sorbonne Nouvelle)

Aude Leblond (Sorbonne Nouvelle)




Planetary Logics in Contemporary Performance (4 mai 2017)

Chers collègues, chers amis,
 
Nous avons le plaisir de vous inviter à l’après-midi d’étude « Planetary Logics in Contemporary Performance » qui se tiendra le 4 mai 2017, de 14h à 18h30, à l’Institut du monde anglophone, salle 16 (5, rue de l’École de médecine, 75006 Paris).
 
Cette journée interrogera le rôle du théâtre face aux logiques planétaires explorées par les sciences et la philosophie contemporaines, de Gaïa à l’Anthropocène. Quelles questions environnementales la forme théâtrale met-elle en jeu ? Comment le théâtre permet-il de penser l’apparition du « personnage Gaia » sur les scènes scientifiques et philosophiques ? Bruce Clarke évoquera les manières de percevoir et de visualiser Gaïa comme zone critique, en reliant les travaux récents de Bruno Latour à la sphérologie de Peter Sloterdijk. Frédérique Aït-Touati examinera les fonctions heuristiques de la scène à partir de la « recherche théâtrale » qu’elle mène depuis 2009 avec Latour autour de Gaïa, et notamment de sa lecture-performance «Inside» (http://www. nanterre-amandiers.com/2016- 2017/welcome-to-caveland/ inside/). Derek Wood interrogera les liens privilégiés entre la forme théâtrale et la pensée écologique dans l’imaginaire scientifique et littéraire, des années 60 à nos jours. Vicky Angelaki présentera enfin les nouveaux rapports à l’environnement qui parcourent la scène contemporaine, et redessinent le paysage théâtral dans sa confrontation à l’Anthropocène.
 
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PROGRAMME
 
14.00 – 15.00 : 
Bruce Clarke (Texas Tech University)
 
“Gaia’s Boundaries”
 
15.00 – 15.50 : 
Frédérique Aït-Touati (CNRS – EHESS)
 
“Performing Gaia”
 
 
15h50 – 16h10 : coffee break
 
 
16.10 – 17.00 :
Derek Woods (Rice University)
 
“The Ecological Theater and the Evolutionary Play”
 
 
17.00 – 17.50 : 
 Vicky Angelaki (University of Reading)
 
“Theatre and Environment: Public Imperatives and Individual Interventions”
 
 
18.00 : cocktail
 
 
 

Au plaisir de vous retrouver lors de cet événement ouvert à tous,

Bien cordialement,
Liliane Campos et Pierre-Louis Patoine
Université Paris 3 – Sorbonne Nouvelle



Santé et bien-être à l’épreuve de le littérature

Santé et bien-être à l’épreuve de la littérature

Sous la direction de Maria de Jesus Cabral et José Domingues de Almeida

 

Le terme santé se situe à la croisée de différents domaines : biologique, social, thérapeutique, ins- titutionnel et artistique, démultipliant les discours qui s’y réfèrent. Ancrée dans l’histoire et la culture, fondée sur le langage, la littérature ne saurait s’isoler de l’humain dont elle est l’ex- pression dynamique. Scientifique ou existentielle, la littérature permet d’embrasser le biologique et le symbolique, le singulier et le collectif, l’intime et le social, sans séparation entre sensibilité et raison.

Cet ouvrage est le fruit des réflexions menées par des chercheurs d’horizons divers et complé- mentaires – littéraires, historiens, philosophes, médecins – sur les rapports entre littérature et santé. Sur un sujet pratiquement inexploré, il contribue à ce dialogue entre littérature et médecine qui occupe une place particulière dans les Humanités médicales.

 

 

• Maria de Jesus Cabral est professeur de langue et littérature françaises ; elle enseigne à l’université de Lisbonne où elle intègre le groupe de recherches « Narrative & Medicine » et codirige le cursus du même nom.

• José Domingues de Almeida est professeur de langue et littérature françaises à l’université de Porto et intègre l’Instituto de Literatura Comparada Margarida Losa.

 

Contributeurs (par ordre alphabétique) : José Domingues de Almeida, Cristina Álvares, Nejma Batikhy, Maria de Jesus Cabral, Hélène Cassereau-Stoyanov, Patrizia d’Andrea, Gérard Danou, Margarida Esperança Pina, Isabel Fernandes, Adelaide Gregorio Fins, Isabelle Hautbout, Armelle Jacquet-Andrieu, Julien Knebusch, Véronique Le Ru, Emmanuel Lozerand, Manuel Silvério Marques, Marco Menin, Fabrice Nowak, Annie Rizk, Martine Sagaert, Zuzanna Sanches, Marion Simonin, Aline-Laure Strebler, Paolo Tortonese, Bérengère Voisin

Ouvrage publié avec le concours de l’Associação Portuguesa de Estudos Franceses, de l’Universidade de Lisboa, Centre for English Studies et Faculdade de Letras, de la Fondation pour la Science et la Technologie (Portugal) et de Narrative & Medecine.

 

Les Éditions Lambert-Lucas
Spécialisées en sciences du langage, les Éditions Lambert-Lucas ont été créées en 2004 dans le but de rééditer des classiques de la lin- guistique devenus introuvables et d’éditer thèses, synthèses, recueils thématiques et actes de colloques. Elles publient une vingtaine de titres par an et sont distribuées par Daudin.
CONTACT PRESSE – LIBRAIRIE : GENEVIÈVE LUCAS • 06 88 29 04 14 • genevievelucas@free.fr



Planetary Futures Summer School (August 1-13, 2017 – Montreal, Canada)

***English version follows***
 
 
École d’été « Futurs planétaires »
 
24 décembre 1968, espace orbital. Un membre de la mission Apollo 8, William Anders, photographie un levé de Terre à l’horizon lunaire : Earthrise. La photo devient rapidement célèbre et imprègnera durablement la culture populaire. Pour la première fois, l’humanité peut voir la finitude de son habitat. Une nouvelle conscience naît alors : cette planète limitée ne pourra endurer une croissance illimitée. L’expansion de l’occupation territoriale humaine et l’exploitation frénétique des ressources naturelles, intensifiées par le progrès technique et la logique compétitive du capitalisme ne mène peut-être pas au bonheur global, mais à la crise globale.
 
Cette crise semble aujourd’hui à nos portes. Extinctions, désastres et catastrophes caractérisent notre rapport à l’environnement, mais aussi le rapport entre populations, entre individus et entre les espèces qui habitent notre Terre. Cette école d’été sillonnera Montréal et le Québec en quête de nouvelles manières d’imaginer et de concevoir une planète future, sans rêver à fuir ou à nier les ruines de celle que nous habitons. Comment confronter l’ineffable d’un futur planétaire, comment le modeler sans nier l’histoire, le colonialisme et les formes de violence normatives? Quels sont les modes du connaître et de l’expérimenter capables de nous mener à des écologies du prendre soin réunissant les formes de vies terriennes? Comment habiter la catastrophe?
 
Les différents ateliers de cette école d’été réuniront les arts, les humanités, les sciences et les sciences sociales pour interroger de manière collective cette question des modes d’habitation de notre planète face à la crise écologique, et pour repenser les concepts et les pratiques de l’environnement, de la différence et de la technologie afin d’imaginer et de créer une planète plus juste, plus durable et plus diversifiée.
 
 
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Co-organisée par :
 
Orit Halpern, professeure associée au département de sociologie et d’anthropologie, Université Concordia
 
Marie-Pier Boucher, chercheure postdoctorale, Centre pour les arts, la science et la technologie, M. I. T.
 
Pierre-Louis Patoine, maître de conférence en littérature américaine, Université Sorbonne-Nouvelle
 
Perig Pitrou, anthropologie sociale, chargé de recherche CNRS / Collège de France
 
Cette équipe est complétée par de nombreux conférenciers invités (géologues, écrivains, artistes, météorologues…)
 
CANDIDATURE
 
Les étudiants intéressés doivent faire parvenir aux organisateurs un C.V. ainsi qu’une courte présentation de leurs recherches actuelles qui explique en quoi l’école d’été les intéresse.
 
Cette présentation doit parvenir à Antonia Hernandez avant le 1er mai 2017 :
<antonia@cordltx.org>
 
Les résultats de la sélection seront communiqués avant le 10 mai 2017.
  
Des aides financières sont disponibles pour les étudiants étrangers, qui couvrent les frais d’inscription et de transport. Les étudiants habitant en dehors de Montréal seront hébergés gratuitement dans les résidences étudiantes de l’Université Concordia.
 
   
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Planetary Futures Summer School
August 1-13th, 2017, Concordia University
 
Montréal QC.  Canada
 
Details on the course organization: Planetary Futures
 
December 24th 1968, outer space. Williams Anders, a member of the Apollo 8 mission, photographs the Earth rising on the lunar horizon: Earthrise. The picture becomes instantaneously famous. For the first time in its history, humanity can contemplate the unambiguous finitude of its habitat. Thus, a new consciousness is born: this limited planet might not be able to sustain unlimited growth. The expanding occupation of territories and the ruthless exploitation of natural resources, intensified by technical progress and the competitive logic of capitalism, might not lead to global happiness, but to global crisis. 
 
In our present this crisis appears to have arrived. Loss, extinction, disaster, catastrophe, seem to define our situation in relationship to the environment, each other, and the other species inhabiting our earth.  This workshop will use the space of Montréal and Québec to begin asking how we might imagine, and design, a future earth without escaping or denying the ruins of the one we inhabit?  How shall we design and encounter the ineffable without denying history, colonialism, or normalizing violence?  What forms of knowledge and experiment might produce non-normative ecologies of care between life forms? How shall we inhabit the catastrophe?
 
This workshop will bring together the disciplines of the arts, humanities, social sciences, and sciences to collectively investigate this question of how we shall inhabit the world in the face of the current ecological crisis and to rethink concepts and practices of environment, ecology, difference, and technology to envision, and create, a more just, sustainable, and diverse planet. 
 
The course will include field visits to extraction sites, energy infrastructures, earth science installations, and speculative architecture and design projects.
 
 
 
The course is led by:
 
·      Associate Professor Orit Halpern, Department of Sociology and Anthropology, Concordia University
 
·      Assistant Professor Pierre-Louis Patoine, Department of English, Sorbonne Nouvelle University
 
·      Postdoctoral Fellow Marie-Pier Boucher, Center for Art, Science and Technology, M. I. T.
 
·      Research director Perig Pitrou, Social Antrhopology lab, CNRS & Collège de France
 
The summer school will include special invited guests from science fiction authors to artists and meteorologists. 
 
APPLYING
 
Interested applicants should submit a C.V. and a one page summary of their current research interests and why they wish to enroll in the course by May 1, 2017. The application should be submitted to:
Antonia Hernandez at: <antonia@cordltx.org>
 
Final decisions will be made by May 10, 2017.
 
There is financial aid available for foreign students to cover tuition and transport, and students not living within the Montréal area will receive free room and board in Montréal.
 



Research Centre for Literature, Arts and Science

The Research Centre was formally opened in Autumn 2006 with support from the University, the Division of English and the Higher Education Funding Council for Wales (HEFCW).

The website was created in February 2007 to offer all researchers, lecturers, and postgraduates interested in the interdisciplinary study of literature, arts and science a single online source for scholarship, information, events, and contacts.

RCLAS is also host to the Journal of Literature and Science – which can be accessed directly from the button on the left hand margin. The JLS is a peer-reviewed journal dedicated to the publication of interdisciplinary scholarship on literature and science across all historical periods.

RCLAS’s key event in the academic year 2011-12 was its Conference Medicine at the Margins




University of Reading Centre for Interdisciplinary Research into the Humanities and Science (IRHS)

The study of the many ways in which the arts and humanities intersect with science is a growing part of research within the Faculty of Arts, Humanities and Social Science and across the University. The sciences and the arts and humanities are often seen as separate from one another, yet ever since they began to be defined in this way in the seventeenth century, they have looked to each other for elucidation and inspiration. They share a common interest in the most fundamental questions relating to the human condition: what do we know, how can we know it, and what is at stake if and when we ask?

Our work on this theme here at Reading is driven by a fundamental belief that scientists, artists and humanities scholars share an interest in the cross-fertilization of ideas and that our collective understanding will be advanced the more we work together from our different disciplinary perspectives. At the same time, our interdisciplinary field touches upon some of the most important subjects in intellectual enquiry today, from medical ethics and food security to climate change and the place of religion in society.

By bringing together historians, literary scholars and political scientists on the one hand and biologists, meteorologists and cyberneticists on the other, we aim to break new ground in understanding the place of science in culture and society, the interaction of the sciences and the arts, and the ways in which interdisciplinary and cross-disciplinary research can help us to tackle the most pressing social and political issues of the modern world. Working closely with leading scientific societies and museums, we aim to disseminate the benefits and results of this work across the academic community and to the public at large.

Link




Literature and Science, Oxford

The aim is to publicise and promote the study of literature and science at the University of Oxford, in the city, and beyond.  News, events, discussions, calls for papers, exhibitions, and job opportunities for students and academics working in literature and science.

If you are working in the field and would like to be listed in our ‘People’ section, or you would like to publicise a conference, seminar or other event, please contact the site administrators by writing to litsciox@gmail.com. Please also join our mailing list by entering your email address in the “Stay Updated Via Email” box to the right.




Journal of literature and Science

The Journal of Literature and Science is a peer-reviewed academic journal, published twice annually in Summer and Winter. The JLS was founded in 2007, and produced its first issue at the beginning of 2008. It was originally hosted by the University of Glamorgan’s Research Centre for Literature, Arts and Science (2007-12), before moving to its own independent online site in March 2013, with the support of the University of Westminster. The journal’s first, and present, editor is Professor Martin Willis, Professor of English at Cardiff University. The Advisory Board includes leading scholars of literature and science from around the world. The JLS is published in digital format, is entirely open access, and requires no subscription fee.

The JLS is dedicated to the publication of academic essays on the subject of literature and science, broadly defined. Essays on the major forms of literary and artistic endeavour are welcome (the novel, short fiction, poetry, drama, periodical literature, visual art, sculpture, radio, film and television). The journal encourages submissions from all periods of literary and artistic history since the Scientific Revolution; from the Renaissance to the present day. The journal also encourages a broad definition of ‘science’: encapsulating both the history and philosophy of science and those sciences regarded as either mainstream or marginal within their own, or our, historical moment. However, the journal does not generally publish work on the social sciences. Within these confines, essays submitted to the journal may focus on the literary and scientific productions of any nation or group.




Liverpool University Centre for Poetry and Science

www.liverpool.ac.uk/literature-and-science/




British Society for Literature and Science

The British Society for Literature and Science is a scholarly society which promotes interdisciplinary research into the relationships of science and literature in all periods. Membership is open to anyone interested in the field, regardless of geographical location.




Research group Literature and Science

The research group Literature and Science consists of scholars working with issues pertaining to the interfaces between literature and the exact sciences, and seeks in this way to overcome the traditional barriers between « The Two Cultures ». The Bergen group’s activities and publications have mostly revolved around the historical interaction between literature and the hard sciences, for instance in relation to shifting conceptions of the human. More recently, the group’s focus has been on representations of human ageing in literature, cultural history, medicine and psychiatry. We are currently in the process of developing an international, interdisciplinary network related to the research project « Ageing: Histories, Mythologies, Taboos ».




Commission on science and Literature

Site




Fiction meets science

Fiction Meets Science (FMS) is an academic research program made up of literary and sociological studies; residencies for fiction writers; book clubs; and public readings and interchanges between humanities, arts, and science communities. We are based in northwestern Germany, but our scholars, writers, and scientists come from around the world.

In recent decades, fiction writers have been creating new kinds of stories about science. They are exploring its practices, concepts, people, institutions, products and societal fall-out. What are the literary and social implications of this trend? What does contemporary fiction have to say about the human dimensions of science? Are its practitioners villains or heroes, drones or creative individuals, recluses or team players—stereotypes or multidimensional characters? Is this new wave of thinking about science in fiction leading to new literary forms? What is its role in science communication? Can a novel, film, or play make science more approachable, or inspire curiosity about scientific concepts?




La vie des idées

Coopérative intellectuelle, lieu de débat et atelier du savoir, La Vie des Idées veut être un réseau de compétences qui dépasse les frontières géographiques et croise les champs disciplinaires, tout en cherchant à rester accessible au plus grand nombre. La consultation du site et l’abonnement aux lettres d’information sont entièrement gratuits.

Sa vocation est de proposer une information de qualité sur la vie intellectuelle et l’actualité éditoriale, tant française qu’internationale, ainsi que des contributions sur les grands enjeux de notre temps, sous la forme d’essais approfondis, d’interviews et de discussions publiques.

La Vie des Idées entend offrir à tous les champs du savoir (aux sciences humaines, mais aussi aux sciences exactes, à l’esthétique, à la critique littéraire, à l’architecture etc.) une large diffusion qui utilise toutes les ressources d’Internet. Elle veut ainsi contribuer à la circulation des connaissances et des études au-delà de leur sphère de production afin de décloisonner les disciplines.




Calenda

Calenda, le calendrier des lettres et des sciences humaines et sociales

Calenda est un calendrier en lettres et sciences humaines et sociales en ligne. En libre accès, il informe étudiants, enseignants et chercheurs de l’actualité de la recherche. Il est alimenté par les suggestions volontaires de ses utilisateurs.

Depuis 2000, Calenda propose un panorama des sciences humaines et sociales en France et à l’international. Conformément au modèle d’appropriation, c’est la communauté scientifique elle-même qui anime ce site en proposant des informations à Calenda. Il suffit, pour cela, de remplir un formulaire en ligne. Il appartient ensuite à l’équipe de rédaction de décider de l’opportunité scientifique de la validation de l’annonce. Toutes les annonces publiées sont conservées et restent accessibles à la même adresse.




LISAA

Le centre de recherche Littératures, Savoirs et Arts (LISAA) a été créé en 2004-2005 par les chercheurs de plusieurs équipes : Littératures et savoirs des formes (LITTEFORMES EA 3349), le groupe hispaniste de l’équipe Passeurs culturels (EA 3347), et des chercheurs spécialistes d’arts et technologies. Il a été contractualisé par le Ministère comme Équipe d’Accueil (EA 4120).

Son objectif est d’étudier les relations de la littérature ou de l’art avec les savoirs liés aux sciences exactes et aux sciences humaines, la production des œuvres et l’influence des mutations techniques dans le domaine de la création, le lien entre les transformations scientifiques et les révolutions esthétiques ou les pratiques d’écriture (littéraire, picturale, musicale, cinématographique). Les orientations scientifiques du LISAA se déclinent sous les quatre axes suivants :

1) Innovation et création

2) Savoirs techniques, sciences de la nature et de la vie

3) Voir et savoir

4) Textes, discours et représentations




Elinas

Can physics be poetized? Is there a rhetoric of physics? Physics and literature represent two diametrically opposed ways of viewing the world. In combination they could develop a productive potential. At present however, no institutionalised dialogue exists.

The interdisciplinary research-centre ELINAS aims at creating an institutionalised infrastructure for research, dedicated to the reciprocal transfer of knowledge between physics and literature. The center is concerned with the importance of language and metaphors in physical research as well as with discursive and narrative modulations of scientific theories in literary texts.

elinas.fau.de/




Rédaction

 



14/10/16 La Leçon en fiction (xixe-xxie)

APPEL A COMMUNICATIONS
Journée d’études

La Leçon en fiction (xixe-xxie)

Selon Henri Meschonnic dans Modernité, modernité, une partie de la doxa critique a désigné comme modernité littéraire l’émergence d’une parole autotélique au xixe siècle. Dans cette acception particulière, elle se définit contre une littérature référentielle et didactique qui proposerait au lecteur un apprentissage, qu’il soit moral ou scientifique. Dès lors, la leçon, terme polysémique qui désigne à la fois le contenu d’informations transmis mais également la réalisation de celui-ci, c’est-à-dire sa profération par une figure d’autorité devant un auditoire, ou par l’élève désireux de prouver son savoir (la récitation), semble frappée de caducité. L’acte appartiendrait à une littérature surannée. C’est d’autant plus vrai que l’éloignement entre littérature et rhétorique se confirme tout au long du siècle, les auteurs que la postérité a désignés comme les tenants de cette modernité privilégiant une « artialisation » de la littérature selon Alain Vaillant. Au temps raisonné, analytique, de la leçon se substituerait le temps vécu, au temps itératif des processus de copie et de répétition le temps original de l’individualité. Faire leçon, ce serait donc s’inscrire dans le passé.
Toutefois, en un siècle de démocratisation et d’extension de l’instruction, la leçon reste un moment familier de la vie du citoyen que la littérature ne peut ignorer. Si l’avant-garde littéraire semble s’en être détachée, elle demeure un outil privilégié de l’apprentissage.  La leçon est un mode de dialogue spécifique entre le passé et le présent, une tension. Cette journée d’étude vise à explorer cette tension à travers la leçon (comme exercice rhétorique et comme motif littéraire) et à envisager une recomposition de l’exercice plutôt qu’une annihilation. Loin d’avoir totalement déserté la fiction, ses survivances sont multiples. Comment fait-on leçon après avoir constaté l’impossibilité d’une parole unique sur le monde? Peut-on faire leçon autrement qu’en ânonnant et en récitant ? Quel sens portent les mises en scène de la leçon dans la fiction ? La journée portera sur les xixe, xxe, et xxie siècles qui ont privilégié le recours à des voix singulières et remis en cause la possibilité d’un discours d’autorité avec la fin de l’Ancien Régime, et accueillera volontiers des propositions en cinéma ou encore en études artistiques.

1. La leçon comme scène
Les propositions pourront étudier les scènes proprement dites de leçons, où une figure d’autorité professe un savoir face à un auditoire. Elles pourront se concentrer sur les décalages que la modernité introduit dans la scénographie ou dans le discours argumentatif, qu’il prenne la forme d’un sermon, d’une parabole ou d’un exemplum. N’y a-t-il, à l’heure de la modernité, que des leçons parodiques, à l’instar de celle d’Ionesco? À l’image des leçons ratées données par Bouvard et Pécuchet à Victor et Victorine, l’échec de la transmission est-il inévitable? Que dire de la « leçon interrompue » d’Hermann Hesse, et des fictions de l’extrême contemporain qui nous présentent des personnages de professeurs exsangues et pétris d’angoisse, telles que A Serious Man des Frères Cohen ou les œuvres de Philippe Roth ? On pourra aussi se concentrer sur l’imaginaire produit par les hussards noirs de la République dans le dernier tiers du xixe siècle.
2. La leçon comme dispositif didactique
L’art rhétorique de la leçon est remis en cause dès la fin du xviiie siècle car jugé inefficace. Dans Émile ou De l’éducation (1762), Jean-Jacques Rousseau affirme qu’il ne faut «donne[r] à [l’]élève aucune espèce de leçon verbale : il n’en doit recevoir que l’expérience » et « en toutes choses [les] leçons doivent être plus en actions qu’en discours ». Ainsi, le message, tout comme l’impératif de le transmettre dans un temps borné, persistent. Mais c’est bien la forme qui disparaît (ou, du moins, cette forme ne correspond plus à celle de l’organisation intellectuelle ou au temps recomposé de l’explication). Elle épouse désormais une temporalité de l’expérience. La leçon doit se fondre dans le monde, et se soumettre, dans le texte, à une dialectique de dissimulation et de monstration pour être audible par le lecteur. L’art rhétorique de la leçon va donc entrer en collusion avec d’autres formes, telles que le roman et plus précisément le roman réaliste qui peut représenter une forme d’apprentissage par l’expérience : à l’expérience du personnage se superpose l’expérience de la lecture, génératrice de savoir. C’est un genre qui, comme l’affirme Susan Rubin Suleiman, est «une des manifestations les plus achevées que nous connaissions de la dialectique entre poésie et communication, entre spectacle et message » .
Toutefois, la leçon ne s’intègre pas forcément à la fiction sous la forme très ambiguë de l’immixtion. Telle la leçon d’astronomie présente dans le Jocelyn de Lamartine, elle peut advenir par juxtaposition avec le récit, questionnant ainsi l’aspect rhapsodique des textes en question. Enfin, comme l’ont montré  Laurent Jullier et Jean-Marc Leveratto, la leçon peut, comme dans le cinéma hollywoodien du xxe siècle, devenir « leçon de vie » : elle nous dit quelque chose de l’existence, qui n’est pas de l’ordre d’un contenu immuable, mais qui constituerait une amorce pour une réflexion plus personnelle. On penserait avec plutôt que de penser comme. En somme, du xixe au xxie siècle, la leçon se métamorphoserait-elle en expérience ? Quelles sont les formes qui réinventent la transmission du savoir ?

3. La leçon et le rapport auteur-lecteur-public
La leçon se cantonne-t-elle à une littérature destinée à la jeunesse ? Est-ce infantiliser les lecteurs et aller à l’encontre de la modernité démocratique, qui repose sur la responsabilité des individus, que de faire leçon en dehors d’elle ? À l’heure où le dialogisme et la polysémie sont considérés comme des critères essentiels de l’œuvre moderne, que faire ou penser de la monosémie qui préside à la leçon ? Le cas de la littérature à thèse peut être évoqué, notamment en réfléchissant à ses rapports problématiques avec la légitimité, et à la méfiance des critiques vis-à-vis du « vouloir dire» selon l’expression de Susan Rubin Suleiman. Le terme de leçon inclut également des acceptions plus violentes, qui vont de la réprimande, de la punition, aux coups. La journée d’étude s’intéressa aux Châtiments de la littérature et aux genres satiriques dans la modernité, qui poursuivent une tradition ancestrale visant à corriger les mœurs.
4. La leçon et l’ethos auctorial
Comme Pierre Bourdieu l’a écrit, la leçon – inaugurale ici – « réalise symboliquement l’acte de délégation au terme duquel le nouveau maître est autorisé à parler avec autorité et qui institue sa parole en discours légitime, prononcé par qui de droit ». S’il est un lieu commun de considérer que les xixe et xxe siècles sont marqués par une crise de l’autorité, on pourra évoquer les figures auctoriales qui assument cet ethos professoral, que ce soit pour guider leurs lecteurs, ou pour mener un groupe d’écrivains dans une même entreprise d’écriture.

Modalités
Les propositions de communications (300 mots) comportant une bio-bibliographie seront à adresser à magalie.myoupo@gmail.com et marion_brun@ymail.com au plus tard le 14 octobre 2016.
Les auteur.e.s seront informé.e.s de l’acceptation de leur proposition à partir du 14 novembre 2016.
La journée d’études aura lieu à Paris VII le 3 mars 2017.




01/03/16 Discours et espace intérieurs : approches neurocognitives et littéraires

Épistemocritique – appel à contributions
 
Discours et espace intérieurs :
approches neurocognitives et littéraires
 
Épistémocritique est à la recherche d’articles pour un numéro portant sur le discours et l’espace intérieurs en littérature et dans les neurosciences cognitives.
 
« Le langage est à la littérature ce que sont la pierre ou le bronze à la sculpture »[1], écrivent Wellek et Warren dans La Théorie littéraire (1948). En effet, la littérature sculpte la langue, elle donne forme à la voix intérieure du lecteur, lui fait épouser les contours de la phrase et adopter des intonations et des rythmes inédits. De ces discours intérieurs naissent des espaces intérieurs, des mondes à explorer et à habiter. Les deux termes sont à comprendre dans un sens large : le discours intérieur est formalisé en littérature notamment sous la forme du monologue intérieur mais les voix de la conscience infléchissent tant le roman que la poésie ou le théâtre sous bien d’autres aspects (on peut penser aux usages du discours direct ou du discours indirect libre, par exemple, ou encore à l’écriture automatique, mais aussi à certaines tentatives en vers libres). Différents techniques et artefacts permettent de refléter notre expérience de l’intériorité et projettent une certaine image de la conscience, notamment de la conscience spatiale. Aujourd’hui, les neurosciences et la psychologie cognitive nous fournissent des outils pour penser la relation qu’établissent discours et espace intérieurs dans les textes littéraires et lors de la lecture. Ce numéro sera l’occasion d’explorer ces questions à travers un dialogue transdisciplinaire entre littéraires, linguistes, neurologues et psychologues cognitifs.
 
Liste de sujets possibles :
 
– Représentation des espaces intérieurs dans le monologue intérieur
– Voix et spatialisation de la conscience
– Les relations entre voix littéraire, style et représentation de l’espace
– La navigation spatiale, aspects littéraires et cognitifs (par exemple, rôle des cellules de lieu et des cellules de grille lors de la lecture)
– Voix intérieure et fréquentation du texte
– Aspects socio-cognitifs de la voix / de l’espace intérieur
– Formes de vocalisation silencieuse lors la lecture
– …
 
Information aux auteurs
 
Les articles complets doivent être envoyés en pièce jointe, en format Word ou Rich Text, aux codirecteurs du numéro, Stéphanie Smadja et Pierre-Louis Patoine, à l’adresse suivante : sophie.lespinasse@univ-paris-diderot.fr.
 
La date limite pour l’envoi des article est le 1er mars 2016.
 
Épistémocritique ne publie que des articles originaux, qui sont évalués en double aveugle. Les articles eux-mêmes ne doivent donc pas révéler l’identité de l’auteur. Une page de présentation sera jointe indiquant le nom, le titre et l’institution d’attache de l’auteur. Les propositions doivent inclure un résumé d’environ 200 mots. Les articles doivent comporter entre 30.000 et 60.000 caractères, espaces et notes comprises.
 
La décision du comité d’évaluation sera rendue dans les deux mois suivant la date limite.
 
 
 
EpistemocritiqueCall for Papers
 
Inner Speech / Inner Space :
Neurocognitive and Literary Approaches
 
Epistemocritique, a French peer-reviewed journal with a focus on the interconnections of literature and science, invites submissions for a special bilingual issue on “Inner Space / Inner Speech: Neurocognitive and Literary Approaches.”
 
For new critics Wellek and Warren: “Language is the material of literature as stone or bronze is of sculpture[2].” Indeed, literature sculpts language: the text shapes its reader’s inner voice, giving it strange tones and rhythms. From such molding, new dimensions of inner space are born, new worlds are made and explored. The two terms should be broadly understood: within the field of literature, inner speech is often conceived as interior monologue, but the voices of consciousness inflect many other aspects of the novel, of poetry or of theater (we can think, for example, of the uses of free indirect discourse or of automatic writing, but also of free verse). Specific techniques and artifacts allow to reflect our experience of interiority, and project a certain image of consciousness, and more specifically of spatial consciousness. Today, the neurosciences, and cognitive and developmental psychology supply us with tools to think about the relationship between inner speech and inner space in literary texts and reading. This special issue will be an opportunity to explore these questions through transdisciplinary conversation bringing together literary scholars, linguists and cognitive psychologists.
 
Authors may wish to focus on:
 
The art and science of internal monologue
Relationships between literary voice, style and representations of space
– Mental and literary spatial navigation
– Role of grid cells and place cells during literary reading
– Inhabitation of text and inner voice
– Socio-cognitive aspects of inner space / inner speech
– Forms of silent vocalization during reading
– …
 
Information for Authors
 
Full articles should be submitted as an email attachment in Rich Text or Word format to Stephanie Smadja and Pierre-Louis Patoine at the following address: sophie.lespinasse@univ-paris-diderot.fr.
 
Submission deadline is March 1st, 2016.
 
Previously published articles and articles under consideration for publication elsewhere will not be considered for publication in Epistemocritique. All articles are subjected to blind peer-review: the submitted article itself should not indicate the identity of the author, and a separate cover sheet should be provided stating the author’s name and affiliation of the author. Submissions should also include an article abstract of about 200 words. Articles should be between 30 000 and 60 000 signs, including spaces and footnotes.
 
The editors will inform authors of the results of their submission within two months of deadline.
 

[1] Wellek, René et Austin Warren, 1971 [1948], La théorie littéraire, Paris, Seuil, p. 31.
[2] Wellek, Rene and Austin Warren, 1963 [1948], Theory of Literature, London, Peregrine Books, p. 22.
 

 




Plasticités Sciences Arts

Plasticités Sciences Arts Homepage
Sommaire de la Revue

Parution du n°39 de la Revue Transdisciplinaire de Plasticité Humaine PLASTIR

Plastir tente de se faire l’écho de l’ineffable dans ce numéro qui accueille l’oeuvre immense du peintre yoel tordjman mise en scène de façon quasi-hypnotique par Nathalie Roudil-Paolucci de l’Institut Noésis. Esthétique toujours, mais de la performance et des imaginaires cette fois, avec le fruit des rencontres du duo Hantu formé par Pascale Weber et Jean Delsaux, suivi de deux interrogations fondamentales: l’une sur le bonheur chez Wittgenstein a la lumière du Tao menée par le philosophe Claude Berniolles, et l’autre sur l’engagement des hommes au nom d’une instance supérieure (Anthony Judge).

Egalement à découvrir la constante mise à jour du site de PSA: Actualités, Notes de lecture, Nouveaux liens Transdisciplinaires, Annonces d’évènements ou de Conférences.

Just published, the n°39 of the Transdisciplinary Review of Human Plasticity PLASTIR

Plastir tries to echo the unspeakable in this issue which the immense work of the painter Yoel Tordjman staged in a quasi-hypnotic way by Nathalie Roudil-Paolucci from the Institute Noesis. Aesthetics always, but of the performance and the imaginary this time, with the fruit of the meetings of the duet Hantu formed by Pascale Weber and Jean Delsaux, followed by two fundamental questioning: the one on the happiness at Wittgenstein in the light of the Tao by the philosopher Claude Berniolles, and the other one on the commitment of men in the name of a higher order (Anthony Judge).

Also to see the constant update of the PSA website : news, reading notes, publications, new TD links, announce of events or conferences.

LINKS : Plasticities Sciences Arts Homepage & Synopsis of the Review

 




Flaubert, les sciences de la nature et de la vie

FLAUBERT. Revue critique et génétique. No 13, 2015

Flaubert, les sciences de la nature et de la vie

Gisèle Séginger
  • Gisèle Séginger
    Présentation [Texte intégral]
  • Maryline Coquidé
    Félix-Archimède Pouchet, professeur de sciences naturelles de Flaubert [Texte intégral]
  • Bénédicte Percheron
    Flaubert, les naturalistes rouennais et les théories biologiques de 1865 à 1880 [Texte intégral]
  • Norioki Sugaya
    Classer la vie : la taxinomie aux prises avec le corps dans le dossier médical de Bouvard et Pécuchet [Texte intégral]
  • Niklas Bender
    Des expériences comiques : l’esprit scientifique et la médecine dans Bouvard et Pécuchet[Texte intégral]
  • Juliette Azoulai
    De la rage métaphysique au calme scientifique : religion et sciences naturelles chez Flaubert[Texte intégral]
  • Judith Wulf
    « Décomposition fécondante » : la chimie organique et les savoirs du vivant chez Flaubert[Texte intégral]
  • Florence Vatan
    Le vivant, l’informe et le dégoût : Baudelaire, Flaubert et l’art de la (dé)composition [Texte intégral]
  • Gisèle Séginger
    Éléments pour une biocritique [Texte intégral]



Temps, rythmes, mesures – Figures du temps dans les sciences et les arts

Temps, rythmes, mesures – Figures du temps dans les sciences et les arts
Ouvrage dirigé par Laurence Dahan-Gaida
 
 
Septembre 2012 – Hermann – 35
 
À la fois omniprésent et incernable, le temps est une dimension omniprésente de nos existences, indissociable de notre rapport au cosmos, à la vie biologique, à la conscience mais aussi à l’histoire, à la culture et à la société. Parce qu’elle est au confluent de plusieurs champs d’expérience et de réflexion, la question du temps offre une passerelle privilégiée pour croiser des approches rarement invitées à se rencontrer : celles des sciences d’un côté (physique, biologie, médecine, cosmologie), celles des arts de l’autre (littérature, cinéma, arts plastiques, musique, théâtre).
Au-delà des questions qui touchent à la réorganisation des partages cognitifs et disciplinaires (entre sciences et arts), l’objectif de cet ouvrage est de montrer la fécondité des transferts épistémologiques entre ces deux domaines. D’un côté, les sciences constituent un réservoir inépuisable pour les arts, auxquels elles proposent une multiplicité de modèles du temps opérant à différentes échelles : temporalités non linéaires, réversibles, cycliques ou emboîtées, qui peuvent être dynamisées par des bifurcations, des catastrophes ou des phénomènes d’émergence imprévisibles.
De l’autre, les arts sont un lieu privilégié de modélisation, d’exposition et de mise à l’épreuve de modèles temporels, qui tantôt croisent la rationalité dominante (sciences, historiographie), tantôt en réactivent des dimensions occultées (mythe, rite, etc.). Frayant à la fois dans l’imaginaire et le rationnel, ces représentations du temps permettent d’exhiber la complexité d’un phénomène qui ne peut être appréhendé que dans l’entre-deux des savoirs et des arts.



L’Ère électrique – The Electric Age

asselin, Olivier, Silvestra mariniello and Andrea oberhuber (Dir.), L’ère électrique/the electric age, Ottawa, Les Presses de l’Université d’Ottawa, 2011, 387 pages.

Recension par Alex Gagnon




Proust était un neuroscientifique

«Jonah Lehrer, dans le Prélude de son essai, narre ses débuts de neuroscientifique : jeune laborantin, il mène ses premières expériences, lisant en parallèle Du côté de chez Swann. D’un côté les sciences dures, de l’autre la fiction. Deux univers au mieux parallèles, au pire considérés comme totalement contradictoires, dans leur approche du réel, leurs méthodes, leur intérêt. Jonah Lehrer refuse ces oppositions stériles et montre la « convergence » de la littérature et de la science à travers huit artistes : Walt Whitman (La substance du sentiment) – George Eliot (La biologie de la liberté) – Auguste Escoffier (L’essence du goût) – Marcel Proust (La méthode de la mémoire) – Paul Cézanne (Le processus de la vision) – Igor Stravinski (La source de la musique) – Gertrude Stein (la structure du langage) – Virginia Woolf (L’émergence du soi).»

Christine Marcandier dans Mediapart, 27 avril 2012




Littérature et médecine

Littérature et Médecine


(Quelques références empruntées au blog Arts et Sciences de Linda Moussakova)

BURKHARDT Ute et al. (Mars 2012). “Litterature and Science : a different look inside neurodegeneration”. Advances in Physiology Education March 2012 Vol.36 no.1 p.68-71

Et plusieurs autres ouvrages sur le site de narrativemedecine.org de l’Université Columbia dont la directrice Rita Charon est une pionnière de cette approche humaniste.



FUSARO Comoy Edwige (2 juillet 2010). ”Littérature et Médecine “ – avant-propos,

Cahiers de Narratologie 2010 no.18

DANOU Gérard (2008). Peser les mots- actes du colloque Littérature et médecine, éditions Lambert-Lucas 228 p.

DANOU Gérard (2007). Langue, récit, littérature dans l’éducation médicale ,

éditions Lambert-Lucas, 161 p.



DION-LABRIE M. et DOUCET L. (juin 2011).” Médecine narrative et éthique narrative en Amérique du Nord : perspective historique et critique. À la recherche d’une médecine humaniste”, revue Éthique & Santé Vol.8 no.2 p.63-68




The Structure of Scientific Revolutions a 50 ans

«Shift Happens»

À propos de Thomas Kuhn, de son influence et de problèmes non résolus.

Article de David Weinberger dans The Chronicle of Higher Education, 22 avril 2012.

«SSR shook up our culture in part because he wrote it in such bold strokes. More important, he struggled to find a way—not always consistently—to shove SSR from a shoal we still have not found a way around: Our old paradigm of truth is no longer up to the task, but we don't yet have a new one to replace it.»




Maxime Du Camp réhabilité?

Maxime Du Camp (1822-1894)
par Jacques Lecarme
«C’est entendu : de tous les écrivains ratés du xixe siècle, Maxime Du Camp serait le plus misérable. Son nom ne survivrait dans la mémoire des lettres que par des fautes mémorables. Ami de Flaubert depuis la vingtième année, il n’aurait été qu’un faux témoin, envieux et dénigreur. Après avoir exigé des coupures dans le texte de Madame Bovary (il en fut le premier éditeur dans sa Revue de Paris), après avoir déconseillé la publication de La Tentation de saint Antoine (celle de 1849), il aurait attendu la mort de Flaubert pour révéler – ou pour imaginer – une épilepsie qui serait le principe d’un relatif échec de Flaubert, au regard de l’absolu de son ambition littéraire (Guy de Maupassant lui adressa de très vifs reproches). Dans son grand âge, il dressa un réquisitoire contre l’insurrection de la Commune (1871), Les Convulsions de Paris, et il dénonça même, semble-t-il, un survivant qu’il croyait mort et qui ne bénéficiait pas encore de l’amnistie. Albert Thibaudet, dont on sait la bienveillance à l’égard des écrivains mineurs, n’hésita pas, vers 1920, à traiter le pauvre Maxime de « dernier des derniers », en citant des vers emphatiques de ses Chants modernes. Mais sont-ils si ridicules ? Ils expriment la pensée saint-simonienne d’un interlocuteur du père Enfantin, passionné par l’ouverture du canal de Suez, par les transformations de l’Égypte, depuis les pharaons jusqu’à Méhémet-Ali, et par la maîtrise du monde par la technologie. Un jour, Maxime Du Camp perdit une foi qu’il avait partagée avec Gustave Flaubert : la littérature était un absolu auquel il fallait tout sacrifier, et le monde, un accident tout juste bon à être décrit, c’est-à-dire une illusion. Un jeune mystique du romantisme devint alors un arpenteur de la planète et un démonteur de mécanismes, plus particulièrement attaché aux ressorts et aux rouages de la transmission. En somme, un médiologue sans le savoir. Il se serait perçu plutôt comme un historien du contemporain immédiat, acharné à le rendre intelligible.»
Jacques Lecarme est professeur émérite de littérature française à l’université Paris III. Dernier livre paru : L’Autobiographie, avec Éliane Lecarme-Tabone (Armand Colin, 2004).



L’imaginaire scientifique dans quelques oeuvres de J. Giono et J. M. G. Le Clézio.

Appel à contribution

L’imaginaire scientifique dans quelques oeuvres de Jean Giono et de Jean-Marie Gustave Le Clézio

Appel à contribution pour la publication d'un ouvrage collectif en collaboration avec les Directeurs de la Collection "Savoirs littéraires et imaginaires scientifiques" aux ELLUG – Université Stendhal.

Les romans, en particulier, sont par excellence des moyens pour conduire la pensée des auteurs avec toutefois un relent d’imaginaire. L’oeuvre romanesque de par son caractère fictionnel permet aux auteurs de donner ainsi libre cours à cet imaginaire qui les anime. A ce titre, il arrive même qu’on parle de science-fiction dans certains romans.

Cet imaginaire, justement, peut toucher à plusieurs domaines de connaissance. C’est alors qu’avec Jean Giono et Jean-Marie Gustave Le Clézio se dégage de l’ensemble de leurs oeuvres, en général, une propension notamment pour la nature combinée à d’autres domaines de connaissance. Le clézio s’illustre d’ailleurs pour son écriture sur l’ailleurs, sur les civilisations passées en relation étroite avec la nature. Quant à Giono il s’est érigé en apologiste de la terre rustique de la haute Provence. Toutefois, en plus de la nature, Giono et Le Clézio évoque d’autres thématiques. En effet, il ressort de certaines oeuvres de Jean Giono et de Jean-Marie Gustave Le Clézio que le domaine scientifique est convoqué à son tour. Aussi paraît-il judicieux de se pencher sur cet imaginaire scientifique dans quelques-unes de leurs oeuvres romanesques.

Lesdits auteurs, en ce qui les concerne, sont plutôt connus pour leurs romans en relation avec la nature. Cependant, une lecture de quelques-unes de leurs oeuvres dévoile une donne scientifique dans la trame de la fiction. De plus, des études sur l’imaginaire scientifique chez ces auteurs sont pour ainsi dire inexistantes. Cela m’amène alors à porter une attention particulière sur cette spécificité de l’imaginaire scientifique dans des romans de ces auteurs. Ceci étant, on veut bien savoir pourquoi cet imaginaire scientifique est convoqué par eux dans quelques-unes de leurs oeuvres. En outre, comment se manifeste-t-il et est-il rendu présent dans les textes ? A quel dessein cet imaginaire scientifique chez Giono et chez Le Clézio répond-il ?

Ces questions, par ailleurs, trouvent leur réponse à la lumière de certaines oeuvres gionienne et le clézienne. En ce qui concerne les oeuvres de ces auteurs, j’en retiens trois dans cette étude. Il s’agit, dans une approche non exhaustive, d’un roman chez Giono contre deux chez Le Clézio. Ainsi, Que ma joie demeure est le roman de Giono que j’analyse. Si l’on en vient à Le Clézio, les romans qui m’intéressent sont Le Chercheur d’or et La Quarantaine. L’imaginaire scientifique qui se dégage de ces oeuvres est en rapport avec divers domaines scientifiques récupérées par ces auteurs et mis à l’ordre du jour sur la scène romanesque. De ce fait, l’avantage avec Que ma joie demeure c’est qu’on y décèle un imaginaire scientifique en rapport avec l’économie. Dans Le Chercheur d’or il est fait appel aussi bien à l’astrologie, à la géométrie qu’à la science maritime. Avec La Quarantaine, il y a que la botanique et la médecine sont également de mises en circulation.

Pour mener à bien cette étude, qui plus est, je l’organise en six chapitres qui entendent expliciter le recours à la science par Giono et Le Clézio, la représentation qui en est faite et la sémantique qui s’en dégage, notamment à propos d’une inclination à l’économie, à la géométrie, à la science maritime, à l’astrologie, à la botanique et à la médecine.

Les propositions (6000 mots maximum, Word) en rapport avec l’un de ses chapitres sur Giono et Le Clézio sont à adresser à Jean Florent Romaric Gnayoro, Dr en Littérature française – XX è siècle le 28 juin 2012 au plus tard.

gjfromaric@yahoo.fr

Responsable : Dr Jean Florent Romaric Gnayoro

Adresse : 22 BP 1128 Abidjan 22




Les Dangers de la Science

Au XIXe siècle existaient de nombreuses publications de vulgarisation scientifique. Elles comprenaient parfois des fictions et souvent des illustrations saisissantes. Parmi les titres, retenons La Science Populaire dont 154 numéros sont disponibles sur Gallica (http://bit.ly/upa2S0). Dirigée par Adolphe Bitard (http://fr.wikipedia.org/wiki/Adolphe_Bitard), inlassable créateur de revues de vulgarisation (La Science Illustrée ou encore Le Musée universel et auteur de Les principales découvertes et inventions dans les sciences, les arts et l’industrie http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k374549/f3.image), la revue hebdomadaire présente sur chaque couverture une illustration pleine page inspirée soit de l’histoire des sciences et des découvertes soit de l’actualité (notamment des explorations géographiques).
Petit tour d’horizon des dangers de la science mis à la Une de la Science Populaire.

Retrouvez Ferocias dans son blog ArcheoSF http://archeosf.blogspot.com/