21/10/16 journée d’étude Ernst Haeckel

Ernst Haeckel (1834-1919) Un créateur au carrefour des disciplines.

21 octobre 2016, 9h-17h, amphithéâtre Becquerel, École polytechnique (lien)

Programme :

Matinée :

Identités de Haeckel

Jens Pahnke : « Haeckel’s botanical beginnings – vestiges of his first love »

Laura Bossi : « Jules Soury, traducteur de Ernst Haeckel »

Thierry Hoquet : « En quoi Haeckel fut-il darwinien ? »

Après midi :

Évolutions de Haeckel

Stéphane Schmitt : « De la morphologie à l’évolution chez Haeckel »

Thomas Schlesser : « Haeckel, l’art et l’Univers sans l’homme »

Nicolas Wanlin : « La réception littéraire de Haeckel en France »

17h Cocktail




L’astronomie entre rêve et calcul, de Galilée à l’exploration spatiale

Manifestation organisée dans le cadre de l’ANR Anticipation par Claire Barel-Moisan, Hugues Chabot, Christèle Couleau, Isabelle Vauglin.

L'objectif de l'exposition L'Astronomie, entre rêve et calcul est d'explorer la manière dont l'évolution des sciences fonde une vision du monde et modèle l'imaginaire d'une société. L'astronomie est exemplaire à cet égard car elle combine la technicité des recherches et la possibilité d'une observation des phénomènes célestes par chacun à l'œil nu, suscitant la fascination d'un public qui rêve aux mondes lointains, à la possibilité que la vie s'y soit développée et aux origines de notre univers.

Le principe qui a guidé l'élaboration de l'exposition est la confrontation de sources multiples pour appréhender la construction des imaginaires par la culture scientifique. Nous présentons donc non seulement les textes scientifiques et les instruments astronomiques, mais aussi la diversité des modalités par lesquelles la société se saisit des enjeux de l'actualité des sciences : dans le discours sérieux de la presse de vulgarisation, mais aussi sous l'angle du rire, à travers les caricatures parues dans les quotidiens, les publicités, la musique… Un accent particulier a été porté sur l'importance de la fiction, qui fonctionne comme un outil privilégié pour diffuser des imaginaires scientifiques, qu'il s'agisse de romans d'aventures scientifiques sur le modèle de Jules Verne, de fantaisies satiriques, de fascicules pour la jeunesse (comme Les Grandes aventures du boy-scout dans les planètes), de romans populaires parus en feuilleton dans la presse, de pulps américains de science-fiction ou du premier cinéma (l'exposition présente entre autres une sélection de courts-métrages de Méliès). L'investissement imaginaire des sciences se cristallise autour de phénomènes spectaculaires comme le passage des comètes, et explore plusieurs thèmes privilégiés : la lune, la planète Mars (avec le débat autour de l'existence de canaux à sa surface), les voyages interplanétaires, les extraterrestres…

Contact : Claire Giordanengo, responsable du département Patrimoine (BDL)
Informations : 04.37.37.65.00

En collaboration avec le CNRS et l’Université Lyon 1

http://www.bibliotheque-diderot.fr/l-astronomie-entre-reve-et-calcul-de-galilee-a-l-exploration-spatiale-355767.kjsp?RH=bdl




Formes d’écritures des savoirs

Cette journée d’étude sera l’occasion d’échanger et débattre autour de l’écriture des savoirs sous toutes ses formes. Nous recherchons une multiplicité des approches, qu’elles soient historiques, stylistiques ou encore linguistiques. Qu’est-ce que l’écriture des savoirs ? Comment s’articule savoir scientifique et savoir pratique ? Qu’est-ce que l’écrit scientifique au Moyen Âge, à l’âge classique et de nos jours ? L’écriture du savoir est soumise à des règles et des contraintes, pérennisées à travers les textes, mais aussi en constante mutation, suivant les mouvements d’évolution des sciences elles-mêmes. Ces écrits, relais d’une représentation du monde, dépendent aussi du contexte social, économique et/ou politique dans lequel ils se réalisent. Peut-on parler d’un style scientifique ? À l’inverse, quelle est la place de la science et des savoirs dans l’écriture littéraire ? Par des approches théoriques ou des études de cas, on cherchera à aborder les différentes formes de l’écrit scientifique, à travers le temps et la société, en répondant à ces questions :

Du Moyen Âge au XVIème siècle : Entre héritage et redécouverte, quelles sont les formes d’écritures des savoirs ? Parle-t-on d’un style propre à une discipline, à un auteur ou à un lectorat ? Que nous apprennent ces formes sur la conception de la science et la transmission des savoirs ? Y a-t-il émergence de nouvelles formes d’écritures des sciences ou une pérennité des formes ? Les auteurs s’émancipent-ils de leurs modèles ? Le XVIème siècle pérennise-t-il les pratiques médiévales ou bien propose-t-il de nouvelles modalités d’exposition du savoir, d’écriture et de mise en page, en rompant plus ou moins nettement avec les pratiques antérieures ?

Du XVIIème au XVIIIème siècles : Quel est le rôle et le fonctionnement de la philosophie en tant que discours et raisonnement, entre le monde scientifique rationnel et le monde de la fiction littéraire ? Comment donne-t-on corps à l’expérience ? En quoi les textes de sciences humaines diffèrent-ils des textes de sciences exactes : grammaires, remarqueurs, etc. ? Quelles sont les manifestations de l’écrit scientifique en dehors des milieux académiques ? Le bon usage est-il un critère de style scientifique ? Comment concilier la clarté de l’expression préconisée à l’opacité effective de certains textes ? Avec l’émergence des dictionnaires, quels sont les enjeux de la définition ?

Du XIXème siècle à aujourd’hui : la stylistique est-elle à même de circonscrire des traits distinctifs du texte scientifique et du texte littéraire, suite à la redéfinition des lignes de partage entre les champs disciplinaires ? Depuis plusieurs décennies, la poétique s’est principalement concentrée sur la littérarité : mais peut-on dépasser, et de quelle manière, l’idée encore tenace selon laquelle le « langage des savants » se situe au degré zéro du style (J. Cohen) ? À l’inverse, est-il possible de parler d’un degré de scientificité dans l’écriture ? Y a-t-il une littérarité dans les textes savants et comment se manifeste-t-elle ? Quelle est la pertinence de la notion de genre dans l’écriture scientifique ? Comment la littérature intègre-t-elle les savoirs positifs ? Quelles formes prennent les interactions entre savoirs et poétiques : rivalité ? incorporation ? détournement ?

Aujourd’hui : Comment transmet-on le savoir scientifique de nos jours, entre chercheurs ou au grand public ? Quels sont les règles et les principes de cette transmission ? Publications scientifiques et ouvrages de vulgarisation s’élaborent-ils de la même manière ? Écrit-on les sciences différemment selon la discipline (sciences exactes ou humaines) ou selon le format (article, monographie, grammaire ou encore œuvres littéraires de vulgarisation) ?

***

Chaque communication durera 20 minutes, suivie de 10 minutes de discussion. Les propositions d’intervention doivent faire mention de votre université d’affiliation et de vos coordonnées, et doivent s’accompagner d’un résumé de 1000 mots tout au plus, auquel peuvent s’ajouter une bibliographie et des annexes.

Langues de communication : français et anglais.

Elles sont à envoyer aux adresses suivantes avant le 28 Février 2017 :
Erika Hernandez : erikaninahernandez@gmail.com
Adeline Sanchez : adeline.sanchez.gigon@gmail.com

Atelier de stylistique Styl’lab
STIH (Sens, Texte, Informatique, Histoire) EA 4509

Journée d’études du Vendredi 12 mai 2017

Organisatrices : Erika Hernandez et Adeline Sanchez
Co-organisateurs : Oleg Averyanov et Flore Picard

 

https://atelierdestylistique.wordpress.com/agenda/journee-detudes/




Femmes de sciences: quelles conquêtes? Quelle reconnaissance?

Les éditions précédentes de ce colloque ont successivement mis en lumière les femmes du XVIIIe siècle, celles de la Belle Epoque, les savantes du XVIIe, les femmes de l’entre-deux guerres, lors de deux rencontres, et en 2016, les femmes du XIXe siècle.

Cette septième session envisage une perspective thématique et diachronique autour des femmes de sciences. De ces savantes dans l’ombre d’un mari chercheur à Rosalind Franklin dont les collaborateurs utilisèrent les travaux à son insu, ce qui leur valut le Nobel en 1962, quel fut/quel est le statut des femmes dans le vaste domaine de la recherche scientifique? Certaines sont dans la lumière comme Emilie du Châtelet ou Marie Curie. Et toutes les autres chercheuses? Au-delà de l’approche biographique, il s’agira de présenter dans nos rencontres leurs recherches trop méconnues, leurs découvertes voire leur originalité.

Dans un champ réputé fermé et très masculin, pourrons-nous déceler au fil du temps une évolution vers l’émancipation des chercheuses afin de la confronter à leur statut actuel? Les femmes sont-elles solubles dans la science?

Date et lieu : jeudi 14 et vendredi 15 septembre 2017 à la Médiathèque d’Orléans.

Les communications sont à adresser pour le 27 mars 2017 à:

dominique.brechemier@neuf.fr

lavalturpin@yahoo.fr




Les Plis de la mémoire

Les éditions PlasticitéS présentent une nouvelle collection d’e-books ayant pour vocation de publier les travaux aboutis de nos auteurs. Vient de paraître la version numérique du premier numéro thématique hors-série de la revue PLASTIR publié en version papier et en e-book.
Cet ouvrage collectif s’intitule Les plis de la mémoire.
Il comprend des textes originaux de Remo Bodei, Joseph Brenner, Georges Chapouthier, Jean-Marc Chomaz, Corina Crainic, Marc-Williams Debono, Babacar Mbaye Diop, Astrid Guillaume, Jean-Pierre Luminet, Michel Maffesoli, Edgar Morin et Bernard Troude.
Version papier publiée dans le cadre de La Science de L’art 2015 sur les Presses de Desbuis Grésil en Novembre 2015 (144 p, ISBN 978-2-9554541-0-7). Version numérique consultable en ligne sur notre site : Les plis de la Mémoire (ISBN 978-2-9554541-1-4).



RACONTER LE VIVANT : UN ESSAI DE ZOÉPOÉTIQUE NARRATIVE (XXe-XXIe SIÈCLES)

Madame Marie Cazaban-Mazerolles
défendra le 25 mai prochain à l’université de Poitiers
une thèse en littérature comparée portant le titre :

RACONTER LE VIVANT : UN ESSAI DE ZOÉPOÉTIQUE NARRATIVE
(XXe-XXIe SIÈCLES)

Sous la direction de Mme Christine Baron

JURY
Mme Christine Baron (Université de Poitiers)
Mme Laurence Dahan-Gaida (Université de Franche-Comté)
Mr Denis Mellier (Université de Poitiers)
Mme Stéphanie Posthumus (Université McGill – Montréal)
Mme Anne Simon (C.N.R.S – E.H.E.S.S.)




Planetary Logics in Contemporary Performance (4 mai 2017)

Chers collègues, chers amis,
 
Nous avons le plaisir de vous inviter à l’après-midi d’étude « Planetary Logics in Contemporary Performance » qui se tiendra le 4 mai 2017, de 14h à 18h30, à l’Institut du monde anglophone, salle 16 (5, rue de l’École de médecine, 75006 Paris).
 
Cette journée interrogera le rôle du théâtre face aux logiques planétaires explorées par les sciences et la philosophie contemporaines, de Gaïa à l’Anthropocène. Quelles questions environnementales la forme théâtrale met-elle en jeu ? Comment le théâtre permet-il de penser l’apparition du « personnage Gaia » sur les scènes scientifiques et philosophiques ? Bruce Clarke évoquera les manières de percevoir et de visualiser Gaïa comme zone critique, en reliant les travaux récents de Bruno Latour à la sphérologie de Peter Sloterdijk. Frédérique Aït-Touati examinera les fonctions heuristiques de la scène à partir de la « recherche théâtrale » qu’elle mène depuis 2009 avec Latour autour de Gaïa, et notamment de sa lecture-performance «Inside» (http://www. nanterre-amandiers.com/2016- 2017/welcome-to-caveland/ inside/). Derek Wood interrogera les liens privilégiés entre la forme théâtrale et la pensée écologique dans l’imaginaire scientifique et littéraire, des années 60 à nos jours. Vicky Angelaki présentera enfin les nouveaux rapports à l’environnement qui parcourent la scène contemporaine, et redessinent le paysage théâtral dans sa confrontation à l’Anthropocène.
 
Image en ligne


   
PROGRAMME
 
14.00 – 15.00 : 
Bruce Clarke (Texas Tech University)
 
“Gaia’s Boundaries”
 
15.00 – 15.50 : 
Frédérique Aït-Touati (CNRS – EHESS)
 
“Performing Gaia”
 
 
15h50 – 16h10 : coffee break
 
 
16.10 – 17.00 :
Derek Woods (Rice University)
 
“The Ecological Theater and the Evolutionary Play”
 
 
17.00 – 17.50 : 
 Vicky Angelaki (University of Reading)
 
“Theatre and Environment: Public Imperatives and Individual Interventions”
 
 
18.00 : cocktail
 
 
 

Au plaisir de vous retrouver lors de cet événement ouvert à tous,

Bien cordialement,
Liliane Campos et Pierre-Louis Patoine
Université Paris 3 – Sorbonne Nouvelle



Parution du n°48 de la revue PLASTIR

PLASTICITES SCIENCES ARTS annonce la parution du n°48 de PLASTIR. Ce numéro qui clot l’année 2017 est concentré sur les rapports entre la philosophie et la science vu sous des angles aussi passionnants que ceux d’Ubiràtan D’Ambrosio qui interroge les comportements culturels transmis et leur dynamique interactive, d’Auguste Nsonsissa qui nous révèle la part du vide au coeur de la nature, d’Abdelkader Bachta qui met face à face Waddington et la morphogenèse

http://www.plasticites-sciences-arts.org




Acta Fabula / Écopoétiques, un tour d’horizon ?

La littérature aurait-elle besoin d’espaces ? C’est en tout cas ce que laisse à penser, depuis une vingtaine d’années, la richesse des approches qui, de la géocritique promue par Bertrand Westphal à la géographie littéraire proposée par Franco Moretti ou Michel Collot, en passant par la géopoétique illustrée par Michel Deguy puis Kenneth White, s’efforcent de penser la manière dont l’écriture peut mettre l’espace en mots, et dont les territoires peuvent à leur tour être habités par les textes. Le quarante-deuxième dossier critique d’Acta Fabula propose ainsi un tour d’horizon des écopoétiques actuelles, qui permettent de revisiter les créations littéraires et artistiques à la lumière de leur relation à l’environnement. Qu’il s’agisse de faire un état des lieux général de la géocritique, de focaliser l’attention sur des écrivains contemporains (Échenoz, Calvino, Pynchon, Ransmayr), ou encore d’analyser quelques-uns des motifs symboliques de notre rapport à l’espace (la frontière, la zone périurbaine), les articles rassemblés ici soulignent combien la littérature s’inscrit dans le sillage de ces « pratiques » qui, selon la formule de Michel de Certeau, transforment les lieux en espaces vécus, récités et mythifiés. Voici donc une belle occasion d’arpenter de nouveaux chemins critiques, et de revisiter le dossier « Écopoétique » dans l’Atelier de Fabula.

A retrouver sur : www.fabula.org/acta/sommaire9887.php




Politiques et pratiques de l’interdisciplinarité

Colloque international
organisé par le Centre Alexandre-Koyré

 Jeudi 15 et vendredi 16 mars 2018

Centre Alexandre-Koyré
27 rue Damesme, 75013 Paris (salle de séminaire – 5e étage)

 

 

L’interdisciplinarité est un mot d’ordre autant institutionnel qu’épistémologique. Qu’on le loue pour sa capacité à briser les présumés « carcans » disciplinaires ou en déplore la dissémination universelle, il ne fait que très rarement l’objet d’enquêtes de la part des sciences historiques et sociales. Le programme de recherche « Politiques et pratiques de l’interdisciplinarité », soutenu par l’EHESS dans le cadre des festivités pour la commémoration du 70e anniversaire de la création de la VIe section de l’EPHE, a souhaité remédier à cet état de fait.

 

Depuis son lancement en novembre 2015, ce programme s’est décliné sous la forme de 4 ateliers, auxquels fait suite ce colloque international.

 

Il ne s’agit pas de produire de nouvelles propositions théoriques ou épistémologiques en matière d’interdisciplinarité. Le propos est, en revanche, de décrire et d’historiciser les opérations intellectuelles et institutionnelles qui se revendiquent de l’interdisciplinarité, l’objectif étant de faire apparaître dans quels contextes ont émergé ces discours, politiques et pratiques visant à la promouvoir, comment ils ont été reçus, appropriés, critiqués, à travers des études de cas analysées à diverses échelles: celle d’un département universitaire, d’un cursus de formation, d’une institution, d’un système national d’enseignement supérieur et de recherche, de structures et de programmes internationaux (congrès, organismes internationaux de financement de la recherche, fondations philanthropiques, etc).

 

Outre une étude de ses promoteurs, on se propose d’analyser la variété contextuelle des diagnostics justifiant, selon eux, de tels projets, ainsi que les cibles plus particulières visées (les savants eux-mêmes ? les administrateurs de la recherche ? certaines structures institutionnelles ? voire l'enseignement supérieur pris dans son ensemble).

 

Afin de ne pas réduire l’interdisciplinarité à sa dimension de manifeste, on souhaite aussi que soient analysées ses mises en œuvre dans des enquêtes précises, et si elle a transformé les habitudes de savants le plus souvent formés selon des normes disciplinaires. Il est également important d’étudier en contexte les critiques, réserves ou dénonciations de l’interdisciplinarité.

 

Enfin, dans chacun des cas étudiés, les frontières de l’interdisciplinarité sont mises en évidence : quelles sont les disciplines dont on souhaite qu’elles collaborent et lesquelles semblent inconciliables. Car un paysage mouvant d’affinités et d’incompatibilités interdisciplinaires s’est dessiné, dont il convient d’interroger les ressorts.

 

Organisation : Wolf Feuerhahn (CNRS, CAK) et Rafael Mandressi (CNRS, CAK)

 

Programme :

Jeudi 15 mars 2018

 

8h45. Accueil des participants.

9h-9h30. Wolf Feuerhahn et Rafael Mandressi : Introduction.

 

I. Chronologies et espaces de l’interdisciplinarité
Discutant : Christian Jacob (CNRS-EHESS)

 

9h30-10h10. Julie Thompson Klein (Wayne State University)
Beyond interdisciplinarity : changing scales and spaces.

10h10-10h50. Wolf Feuerhahn (CNRS, CAK) et Serge Reubi (Centre Marc Bloch, Berlin)
Interdisciplinarité, pluridisciplinarité… : émergence et dissémination d’un vocable et de pratiques.

 

10h50-11h05. Pause-café.

 

11h05-11h45. Vincent Larivière (Université de Montréal)
Une histoire quantifiée des relations entre les disciplines.

11h45-12h25. Claude Blanckaert (CNRS, CAK)
La « culture ethnologique » française, creuset des coopérations interdisciplinaires ?

12h25-13h05. Christian Hottin (Institut national du patrimoine, Ministère de la Culture, LAHIC)
L’architecture de l’interdisciplinarité.

 

13h05-14h30. Pause déjeuner.

 

II. Des objets aux studies : terrains et représentations de l’interdisciplinarité
Discutant : Rafael Mandressi (CNRS, CAK)

 

14h30-15h10. Stefan Mierzejewski (ESPE Lille, RECIFES)
L’institutionnalisation des STAPS : entre opportunités politiques et pesanteurs académiques (et/ou inversement).

15h10-15h50. Andreas Mayer (CNRS, CAK)
Étudier le sommeil et les rêves au XXe siècle : remarques sur l'émergence d’un champ interdisciplinaire autour d'objets récalcitrants.

15h50-16h30. Jean-Christophe Coffin (Université Paris 8 Vincennes-à-Saint-Denis)
Le genre et ses déclinaisons : politiques de l’interdisciplinarité et politiques de la reconnaissance.

 

16h30-16h45. Pause-café.

 

16h45-17h25. Diane Marie Plante (Université de Montréal)
Au-delà de la rhétorique, exploration des pratiques mesurées et perçues de l'interdisciplinarité.

17h25-18h05. Renaud Debailly (Sorbonne Université, GEMASS)
L’interdisciplinarité des science studies : du refus de l’autonomie de la science à la diversité du politique.

 

Vendredi 16 mars 2018

 

III. Institutions vectrices de l'interdisciplinarité
Discutant : Christian Topalov (CNRS-EHESS)

 

9h-9h40. Ludovic Tournès (Université de Genève, Département d’Histoire Générale, Global Studies Institute)
Les savoirs sur le monde dans l’entre-deux-guerres : construction interdisciplinaire et mise en réseau internationale.

9h40-10h20. Emanuel Bertrand (ESPCI Paris, CAK)
L’interdisciplinarité au CNRS de 1975 à 1997 : entre promotion discursive et obstacles institutionnels.

10h20-11h. Géraldine Delley (Laténium, Université de Neuchâtel)
Des pratiques aux injonctions : les recherches préhistoriques en Suisse et la création du Fonds national de la recherche scientifique (1950-1970).

 

11h00-11h15. Pause-café

 

11h15-11h55. Roland Lardinois (CNRS, CEIAS)
Émergence, appropriation et transformation d’un programme interdisciplinaire : la sociologie de Louis Dumont.

11h55-12h35. Jean-François Goubet (ESPE Lille, RECIFES, Université d’Artois)
Jerome Seymour Bruner et l’interdisciplinarité au Center for Cognitive Studies de Harvard.

12h35-13h05. Andrée Bergeron (Universcience, CAK)
Le service de la recherche de l’ORTF : regards sur l’interdisciplinarité en France (1960-1974).

 

13h05-14h30. Pause déjeuner

 

IV. Affinités interdisciplinaires ?
Discutant : Jacques Revel (EHESS)

 

14h30-15h10. Peter Galison (Harvard University)
The Manhattan Project as interdisciplinarity in action.

15h10-15h50. Jerry Jacobs (University of Pennsylvania)
Differentiation in the Life Sciences.

15h50-16h30. Élise Demeulenaere (CNRS, Eco-anthropologie et Ethnobiologie)
et Vincent Leblan (IRD, Patrimoines locaux)
De la gestion du patrimoine naturel à la gestion de la biodiversité : stratégies et positionnements (inter)disciplinaires de l’écologie scientifique au MNHN (1970-2000).

 

16h30-16h45. Pause-café

 

16h45-17h25. Sébastien Lemerle (Université Paris Nanterre, CRESPPA)
L’interdisciplinarité comme zone de négoce ? Bilan britannique sur quelques initiatives récentes de collaborations entre sciences sociales et sciences de la vie.

17h25-18h05. Sébastien Dutreuil (CNRS, IHPST), Hélène Guillemot (CNRS, CAK),
Fabrizio Li Vigni (EHESS, GSPR)
Des sciences de la complexité aux sciences du système Terre : injonctions et pratiques de l'interdisciplinarité.

 

18h05-18h30. Discussion générale, animée par Rafael Mandressi (CNRS, CAK).

 

 

Entrée libre et sans inscription préalable.

 




Appel à communications « Oulipo et les savoirs ». Colloque 11-13 mai 2017

 L’Oulipo a investi et réinvesti les savoirs de manière remarquable, tirant une grande part de sa spécificité de ce réinvestissement. Il s’agit d’abord d’un groupe dont le but est l’élaboration d’outils destinés aux auteurs littéraires, les contraintes : très tôt, les mathématiques sont considérées comme une ressource pour cette élaboration, et donc pour l’élaboration d’oeuvres. Les réunions, de plus, ne sont pas seulement consacrées à l’invention de contraintes, mais au recensement des contraintes anciennes, qui seront très vite appelées des « plagiats par anticipation ». C’est ce qui explique le rôle essentiel d’un des premiers membres, Albert-Marie Schmidt, universitaire spécialiste des grands rhétoriqueurs, et de leurs inventions littéraires. Le partage entre savoirs et production littéraire est donc remis lui aussi en question. Plus généralement, la « curiosité », et l’expertise, scientifiques des deux
fondateurs du groupe, François Le Lionnais et Raymond Queneau, sont bien connues. Rappelons que Raymond Queneau, mathématicien plus qu’amateur, a dirigé l’Encyclopédie de la Pléiade. Est-ce un hasard si le site de l’Oulipo mentionne que la mathématicienne Michèle Audin, membre depuis 2009, « considère que la science fait partie de la culture » ?
Le colloque envisagera cet aspect historique. Il conduira à s’interroger sur la place faite parmi les membres à l’historien Marcel Bénabou, au linguiste Bernard Cerquiglini ou à Valérie Beaudouin (dont la thèse vérifiait informatiquement les théories de Jacques Roubaud sur le vers). Il montrera aussi comment l’Oulipo a contribué à la connaissance des littératures
pré-oulipiennes (avec, par exemple, les travaux sur l’histoire du lipogramme de Perec et ceux de Claude Berge sur la littérature combinatoire). Il conviendrait surtout d’étudier la manière dont les savoirs nourrissent les oeuvres des
oulipiens, depuis les contraintes mathématiques, jusqu’à la pseudo-érudition perecquienne (où le savoir est support de fiction). Il faudrait notamment déterminer l’importance de la combinatoire pour la définition de formes littéraires inédites. Certains auteurs mériteraient par ailleurs un traitement particulier. La manière dont l’oeuvre de Perec répercute les savoirs, de la
psycho-sociologie (dans la définition des personnages des Choses) à la neuro-physiologie, en passant par l’Histoire, l’anthropologie ou la sémiotique, est ainsi frappante. Croisant les préoccupations des sociologues de la revue Cause commune, en définissant l’ « infraordinaire », Perec s’interroge sur la perception et l’appréhension du quotidien comme des objets, à travers notamment la description. L’oeuvre de Perec, pour exemplaire qu’elle soit, n’est pourtant qu’un indice de
l’importance des savoirs pour les oeuvres oulipiennes dans leur ensemble. Raymond Queneau ne s’est-il pas lancé dans l’écriture de son premier roman, Le Chiendent, à partir d’une réflexion sur la langue, voulant par surcroît traduire en français parlé Le Discours de la méthode ? Les Enfants du limon reprend la matière d’une recherche sur les fous littéraires.
L’un des derniers romans, Les Fleurs bleues, est encore une interrogation sur l’Histoire. Il faudrait bien sûr faire une place toute particulière à l’oeuvre de Roubaud, nourrie par la passion de l’érudition, comme à celle de Calvino, dont le seul Cosmicomics mériterait une réflexion sur l’imaginaire scientifique, ou encore à celle de Michèle Audin. Le signe majeur des échanges entr savoirs dits scientifiques et littérature qu’opère l’Oulipo est la manière dont les oeuvres des Oulipiens interrogent ou nourrissent les scientifiques institutionnels. En particulier, le sociologue Howard S. Becker consacre de longs passages à Perec, mais aussi à Calvino, dans Les Ficelles du métier et dans Comment parler de la société, Perec dont la pratique se nourrissait d’échanges ave des sociologues, nous l’avons dit. Michael Sheringham illustre de manière aiguë l’importance de tels échanges à propos du quotidien.
Finalement, il s’agirait de donner l’idée d’un tissu de relations dont la quenine serait le
meilleur symbole : généralisant les permutations observables dans la sextine du troubadour
Arnaut Daniel, Queneau fait oeuvre de mathématicien, en des recherches encore poursuivies
aujourd’hui, à la suite de Jacques Roubaud. Et la quenine sert ensuite l’invention formelle
oulipienne, de manière répétitive, au point de devenir un signe de reconnaissance (ce dont
témoigne notamment la trilogie d’Hortense, du même Jacques Roubaud).

 Comité d’organisation :
Cécile De Bary (université Paris Diderot) et Alain Schaffner (université Paris III)

Comité scientifique :
Hélène Baty-Delalande (université Paris Diderot), Évelyne Grossman (université Paris Diderot), Marc Lapprand (université de Victoria), Joëlle Le Marec (Celsa Paris-Sorbonne), Dominique Moncond’huy (université de Poitiers), Jacqueline Nacache
(université Paris Diderot), Dominique Rabaté (université Paris Diderot), Jean-Jacques Thomas (université d’État de New York à Buffalo, chaire Melodia Jones).

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Les propositions d’intervention devront être envoyées avant le 15 février 2017 à Cécile De Bary (cecile.debary@univ-paris-diderot.fr). Elles comporteront un résumé de 5 000 signes au maximum, ainsi qu’une notice bio-bibliographique.




Les sciences de cognition en langue et littérature

Le Laboratoire de Recherche en Rhétorique et Linguistique organise un colloque international sous le thème : « Les sciences de cognition en langue et littérature » les 15-16 novembre 2017 (Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, Université Chouaïb Doukkali, El Jadida, Maroc   ).

Argumentaire :                                  

Le développement des connaissances humaines a beaucoup réduit  la distance entre les différents disciplines et  champs du savoir. De ce fait, nous assistons à l’émergence  d’un nouveau point de vue théorique qui a pour nom : les Sciences de cognition.

C’est une approche qui insiste sur les représentations mentales, les opérations cognitives et leurs relations avec la conscience, l’intelligence, la mémoire, la sélection, le plan mental et les passions.

Ces sciences insistent sur les représentations de l’information, son traitement et sa conversion, c’est-à-dire qu’elles s’intéressent aux entrées (inputs) et aux sorties (outputs) cognitives chez l’être vivant et les machines.

Les sciences de cognition favorisent une transdisciplinarité et cherchent à tendre des ponts entre plusieurs disciplines scientifiques aussi diverses que la psychologie, l’informatique, la linguistique, la neurologie, la philosophie, l’intelligence artificielle, la logique, l’anthropologie, etc.

Toutes ces disciplines qui se partagent le phénomène de la cognition ont, bien entendu, des points de convergence et de divergence,  mais en général, elles essayent, toutes, d’annuler la distance entre les conceptions mentales et les réalisations behavioristes et linguistiques que l’être vivant produit réellement tant que ces dernières ne sont que la traduction de ces conceptions qui déterminent le mode d’intellection  qui, à son tour, détermine les comportements de l’individu, son rapport au monde et ses productions scientifiques et intellectuelles.

Les sciences de cognition ont pu, grâce à cette interdisciplinarité, devenir l’instrument de médiation et d’interaction entre l’individu et son milieu et ont permis ainsi à l’homme d’appréhender le monde et tout ce qui se passe autour de lui aux niveaux cultuel, social, politique, etc.

Et comme la langue est l’outil avec lequel l’individu exprime et dit son milieu,  et la littérature une réalisation linguistique qui élargit encore plus cette conception qu’a l’individu de son milieu,  de son monde et de ses ambitions , alors toutes les deux , la langue et la littérature, représentent une matière assez riche pour une approche scientifique qui aide à revoir d’abord, la fonction de la langue et ensuite, la notion de la littérature dans leurs rapports avec la réalité d’une part et avec le destinataire d’autre part.

Les rapports entre la langue et la littérature d’un côté et entre les sciences de la cognition de l’autre, peuvent permettre l’ouverture d’espaces de dialogue élargis et capables de redonner un nouveau souffle à une méthodologie ouverte sur l’approche linguistique et peuvent aussi rendre l’approche littéraire plus disposée à adopter des problématiques fondamentales qui étaient, jusqu’à présent, absentes des approches structuralistes et formalistes.

Certes, il est vrai que ces approches structuralistes ont rendu un grand service à la littérature, mais il est temps de passer à autre chose et d’essayer d’autres méthodes qui pourraient, à leur tour, offrir aux études littéraires et linguistiques l’occasion de sortir de leur crise.

Axes proposés

         De ce point de vue et pour examiner ces différents processus, nous proposons un colloque qui sera ouvert à toutes les langues et articulé sur les axes suivants :

  • Linguistique et science de cognition : divergence et convergence
  • Langue et construction des représentations
  • Pour une rhétorique cognitive
  • Sciences de cognition et critique

 

Modalités de participation

Les propositions de communication sont à envoyer avant le 15 avril 2017 à l’adresse suivante :

Touria Uakkas : touriauakkas@gmail.com

Said Jebbar : sajebbar@gmail.com

Le résumé devra contenir le titre de la communication, le nom et le prénom du chercheur, l’organisme de rattachement et les mots-clés.




Arts et Savoirs n°7 : Littérature et savoirs du vivant. Morphologies et temporalités.

Ce numéro – issu du programme de la Fondation Maison des Sciences de l’Homme de Paris « Littérature et savoirs du vivant – XIXe-XXe siècle » – s’interroge sur la formation et la circulation interdisciplinaires des savoirs du vivant.

Les investigations sont orientées dans deux directions : d’une part le rapport entre les formes de vie et les formes esthétiques, tant dans les réflexions théoriques sur la morphogenèse des formes esthétiques, que dans la pratique et l’écriture scientifique ou dans l’expérience poétique ; d’autre part le rapport entre la logique du vivant et la logique du temps historique. Dans ce second cas, il s’agit de voir comment certaines interrogations, par exemple sur le rythme du temps – évolution ou révolution ? – traversent des champs différents, comment la littérature peut prendre en charge ce débat grâce à ses potentialités critiques, ou comment certains rêves, certaines angoisses sur le sens du mouvement – palingénésie ou dégénérescence ? – sont à l’origine de spéculations poético-philosophiques, ou le cas échéant d’idéologèmes qui circulent de la médecine et des sciences sociales à la littérature.

 

A consulter sur : aes.revues.org/697

 




L’émergence du roman d’anticipation scientifique DANS L’ESPACE MÉDIATIQUE FRANCOPHONE (1860-1940)

COLLOQUE INTERNATIONAL FIGURA
Organisé par
Claire Barel-Moisan, Jean-François Chassay, Christèle Couleau et Sarah Mombert

ProgrammeAnticipation(1)




Plasticités Sciences Arts : « Mémoires singulières, mémoires plurielles – A l’heure du dataïsme et de l’intelligence artificielle »

Présentation : CDE MSMP

 

http://www.plasticites-sciences-arts.org




Journées d’étude internationales : Techniques et mondes

Journées d’étude internationales : Techniques et mondes

 
International Workshop : Worlds and technologies

Université Paris 8, 28-29 Novembre 2016
Pierre Cassou-Noguès, Arnaud Regnauld
 
Appel à contributions (English below)
Bref, les technologies contemporaines produisent-elles une apocalypse, réelle ou imaginaire ?
 
 Worlds and technologies
In The Origin of Geometry, Husserl considered landsurveying as a technique that fostered the overlaying of the world of life by a world of science whose objects are characterized by an infinite determinability. A certain number of contemporary authors such as J.-L. Nancy, B. Stiegler or T. Morton reportedly see digital technologies as a novel transformation of the world, relative to its very shape as well as the status of its own objects whose meaningful dimension is reduced by digital technologies, so to speak diminishing their potential infinity.
Do contemporary technologies represent the end of the world, or that of a certain world? To what extent do the new modes of communication, a certain form of ubiquity maybe made possible by contemporary technologies, alter the fabric of time and space within which the various regions of our world are enmeshed? To what extent do globalization, the uniformization of desires in ads and commercials transform the status of the objects of our world? Can the image of a nature, of an underlying plane or an isolated regions, impervious to technology and as an image, constituted an ingredient of the notion of world, survive contemporary technologies? And if not, how significant is that? And what about the islands, those images of an elsewhere conveyed by the railways that used to take us to the seashore as much as the enticing ads and commercials for garishly colored chewing gum or exotically scented shower gels? Are those islands bound to disappear because of the rise of sea levels and that, caught within contemporary globalization (taking all sorts of shapes), there no longer is an out there there.
In sum, do contemporary technologies produce an apocalypse,  real or imaginary?




Please send proposals before Nov. 1
st to Pierre Cassou-Noguès and Arnaud Regnauld :



Les sciences cognitives et leurs philosophies

cartésianisme, phénoménologie, pragmatisme
Journée d’études organisée par le Laboratoire Logiques de l’agir, avec le soutien de l’École doctorale LETS

Jeudi 29 mars
Université de Franche-Comté, UFR LSHS, Grand Salon, 
entrée par le 18 rue Chifflet (1er étage), 25000 Besançon

 

 

Présentation :

 

Depuis la « révolution cognitive » de la seconde moitié du XXe siècle, les sciences cognitivesn’ont cessé de mobiliser la philosophie et son histoire. Alors que les représentants du cognitivisme classique, tels Chomsky ou Fodor, se référaient à Descartes, c’est sur la tradition phénoménologique (Husserl, Heidegger, Merleau-Ponty) que s’appuient, depuis les années 1990, les défenseurs des nouvelles approches externalistes, dynamiques et/ou énactives de la cognition ; enfin, un certain nombre de chercheurs insistent aujourd’hui sur la nécessité de prendre en compte les théories pragmatistes de Peirce, James, Dewey et Mead, pour penser les dimensions sociales, institutionnelles, techniques et actionnelles de la cognition, dans le cadre d’un possible « tournant pragmatiste » en sciences cognitives. 

C’est à ce dialogue entre sciences cognitives et philosophie que cette journée d’études est consacrée.

S’inscrivant dans l’axe « Épistémologie des pratiques » du Laboratoire Logiques de l’agir, cette journée sera également l’occasion d’aborder la question des pratiques sous l’angle des discussions dont elles font l’objet en sciences cognitives, où les critiques du cognitivisme et les usages de la phénoménologie et du pragmatisme conduisent à une réflexion renouvelée sur les relations entre esprit, corps et environnement (physique, culturel et social), individu et société, théorie et pratique, ou encore cognition, perception et action.

 

 

Programme :

 

–       10h00-10h30 

Sandrine Roux (Université de Franche-Comté, Logiques de l’agir) :

Introduction  

 

–       10h30-11h30

Nicolas Zaslawski (Université de Lausanne, Institut de Psychologie / Université Jean Moulin Lyon 3) :

Phénoménologie, énaction et expérience : 

Francisco Varela et la question de la naturalisation de la phénoménologie

 

–       11h30-12h30 

Natalie Depraz (Université de Rouen-Normandie, ERIAC) :

De la neurophénoménologie à la cardiophénoménologie : 

enjeux expérientiels, descriptifs, méthodologiques et ontologiques

 

12h30-14h00 : Pause déjeuner

 

–       14h-15h 

Pascale Gillot (Université François Rabelais de Tours, ICD) :

Les neurosciences cognitives de la conscience : un externalisme anti-cartésien ?

 

–       15h-16h

Benoit Gaultier (Aix-Marseille Université / Collège de France, GRÉ) :

L’atemporalité des pensées implique-t-elle qu’elles ne sont pas identiques à des processus cérébraux ? 

Sur un argument de Peter Geach et sa portée en sciences cognitives

 

16h-16h15 : Pause

 

–       16h15-17h15 

Pierre Steiner (Université de Technologie de Compiègne – Sorbonne Universités, COSTECH-CRED) :

En deçà de la représentation. L’intentionnalisme cognitif à l’épreuve du pragmatisme

 

 

 Contacts : 

Laurent Perreau (laurent.perreau@univ-fcomte.fr)

Sandrine Roux (sandrine.roux@univ-fcomte.fr)

 




Gestion des connaissances dans la société et les organisations : Enjeux communs et connaissances multiples

L’Association pour la gestion des connaissances dans la société et les organisations organise le Xe Colloque International de l’AGeCSO sur le thème « Gestion des connaissances dans la société et les organisations : Enjeux communs et connaissances multiples » du 26 au 28 juin 2017.
 

En vue de la tenue de ce colloque, l’Association lance un appel à communication pour la session thématique ART ET CONNAISSANCES.
 
Le champ de la gestion des connaissances est bien vivant et est au coeur des mutations techniques, sociales et économiques contemporaines. En effet, si la gestion des connaissances est devenue un domaine de recherche à part entière, elle s’inscrit néanmoins dans une modernité qui soulève aujourd’hui de nombreux enjeux. L’objectif de cette 10e édition est de rassembler des intervenants ayant des perspectives variées et d’ouvrir un dialogue entre disciplines et expériences concrètes. Le format spécial de cette 10e édition présentera 10 sessions thématiques dont Art et Connaissance à laquelle vous êtes invités à participer.
 
Veuillez soumettre votre contribution au plus tard le 10 mars 2017 en la faisant parvenir à Charlotte Blanche par courriel à charlotte.blanche@hec.ca. 
 
Pour toute information complémentaire, consultez la page http://www.agecso.com/wp/conferences/agecso2017/ ou contactez charlotte.blanche@hec.ca ou wendellyn.reid@hec.ca.
 



Rencontres franco-coréennes Littérature et Sciences

Les prochaines rencontres franco-coréennes Littérature et sciences auront lieu le 15 et 16 décembre à l’université Paris-Est Marne-la-Vallée (RER A – station Noisy-Champs – à 30 minutes des Halles).

Programme : Littératures, Savoirs et Arts




parution du n°45 de PLASTIR

L’accent est mis dans ce numéro sur deux grands créateurs, Fantin-Latour et Cervantes, qui nous sont révélés avec brio par Michèle Barbe et Claude Berniolles (respectivement), tandis que suivent deux approches transdisciplinaires, l’une liée au don en tant qu’espace plastique à explorer (Bernard Troude) et l’autre au champ esthétique et au processus de création (Matisse Makwanda).

 

http://www.plasticites-sciences-arts.org/




Techniques et monde : le monde-réseau et ses liens

Pierre-Cassou-Noguès, François-David Sebbah et Arnaud Regnauld organisent un séminaire le 4 mai dans le cadre de leur projet Labex sur le concept de monde à l’ère du numérique.
En voici le programme :
http://lecube.com/fr/techniques-et-monde-le-monde-reseau-et-ses-liens_2910




Parution du n°49 de la revue PLASTIR

Ce premier numéro de l’année 2018 interroge une fois encore le processus de création, qu’il touche à l’art (en l’occurence à l’or) avec le regard éclairé de Frédérique Lecerf, à la plasticité du réel, vue sous l’angle ontologique par Nicolas-Xavier Ferrand, au concept de « soi » revisité par Danielle Boutet, et enfin à la conscience neutre, présentée par Bruno Traversi, qui nous permet d’aborder la psychologie des profondeurs. 
Lien : http://www.plasticites-sciences-arts.org




Call for Applications : 2017-2018 CCA Postdoctoral Associates

The Center for Cultural Analysis at Rutgers University will be devoting his 2017-2018 annual research seminar to the Medical Humanities. They are looking for two postdoctoral scholars to join them for what promises to be an exciting year. The positions come with a $45,00 stipend, health insurance, a private office, and access to all Rutgers resources.

 

MEDICAL HUMANITIES

The Medical Humanities is an emerging field that explores the relationship between culture and society, on the one hand, and medical science and clinical practice, on the other. A growing body of scholarship in this area approaches the experience of embodiment, health, illness, and medical treatment as a question rather than a given.

For the 2017-18 CCA seminar, we plan to gather those who share our interest in exploring what becomes possible when the realms currently governed by “the medical” and “the humanities” are allowed to intersect and overlap: faculty and graduate fellows, medical professionals, artists, writers, and distinguished guests.

Topics of interest will include but are not limited to the history of disease, illness, health, and care; the visual culture of medicine; disability studies; medical narratives of all kinds, including scientific narratives; race, ethnicity, gender, and class in the study of health and illness; global health; and the classification and treatment of mental health.

The seminar will meet approximately once every two weeks for three hours on Wednesday afternoons over the course of the 2017-18 academic year. We will read and discuss scholarship related to the medical humanities, and members will circulate and present works-in-progress. In addition, distinguished guests will visit the seminar to discuss current projects and share insights and expertise.

APPLICATION DETAILS

In 2017-18, the Center for Cultural Analysis at Rutgers University will sponsor two external postdoctoral associates. Postdoctoral Associates will receive a $45,000 salary, health benefits, and a private office in the new Rutgers Academic Building on the College Avenue campus. During the course of the academic year, Postdoctoral Associates teach one undergraduate course in a relevant department within the School of Arts and Sciences, which is arranged through the CCA. Since the CCA Postdoctoral Associate position is considered a residential appointment, candidates must agree to establish residency within a forty mile radius of the New Brunswick campus during the 2017-18 academic year.

To apply, please visit https://apply.interfolio.com/36344 and submit:

1) Cover letter

2) CV

3) Three confidential letters of recommendation

4) A 250-400 word abstract of your research project

5) A research statement (no more than 4 single-spaced pages total)

6) A detailed proposal for an advanced undergraduate course that you would like to teach (1-2 pages)

Applicants who have not yet completed the PhD must fulfill all degree requirements by August 1, 2017.

All materials must be uploaded to the Interfolio system by Jan. 9, 2017. Apply online at https://apply.interfolio.com/36344.

Please direct any inquiries about this search to admin@cca.rutgers.edu.




Colloque « Science-fiction, prothétisation, cyborgisation »

L'association Stella Incognita

en partenariat avec

le cycle des séminaires transdisciplinaires 
« Corps et prothèses : vécus, usages, contextes » 

vous convie au :   
 

Colloque « Science-fiction, prothétisation, cyborgisation »


Mercredi 4 & jeudi 5 avril 2018 à Lyon

 

Salle des Thèses – Campus de La Buire-Laennec / Facultés de Médecine

 

 

(Colloque couplé avec le séminaire "Du proche au lointain : les nouveaux horizons prothétiques contemporains"

qui se déroule le vendredi 6 avril 2018 au Musée des Confluences de Lyon de 9h à 17h – Ouvert et gratuit à tout-e-s)
 

Résumé de l'argumentaire : 

L'enjeu de ce colloque est d'aborder la prothétisation dans toutes ses potentialités. Il s'agit donc de plonger dans la science-fiction par une approche pluridisciplinaire (études littéraires, sciences humaines, sciences et techniques, etc.) au travers de corpus de tout type (littérature, bande dessinée, série télévisée, cinéma, jeu vidéo, art, etc.), d’aires culturelles variées et de différentes périodes historiques.

Programme  détaillé :

Le programme complet est en pièce jointe à ce mail et également disponible sur 
notre site internet à l’adresse : http://www.corps-protheses.org
 
Informations complémentaires :
– L’entrée est libre et gratuite (sans inscription au préalable) 

– Ce séminaire est ouvert à tous les étudiants et chercheurs universitaires, ingénieurs, praticiens, usagers, personnes militantes et/ou associations portant un intérêt à ces questionnements vis-à-vis des expériences singulières corps/technologie.
– Pour tout renseignement complémentaire, merci d’envoyer un mail à l’adresse : contact@corps-protheses.org
 
Site internet "Stella incognita"
 

Prochaine journée « Corps et prothèses » :
 
Séminaire n°7 : « Prothèses implantées et invasives » – Vendredi 8 juin 2018 à Paris, 9h-17h.
 
 
 

 
 
Comité d’organisation :
Pour Stella Incognita :

Goffette Jérôme (MCF-HDR Philosophie – Université Lyon 1 ; Laboratoire EVS – UMR 5600) (membre du groupe « Corps et prothèses »)

André Danièle (MCF Civilisation et cultures populaires états-uniennes – Université de La Rochelle – CRHIA – EA 1163)
Samuel Minne
 
Pour « Corps et prothèses »
Cathiard Marie-Agnès (MCF-HDR en sciences du langage ; Laboratoire Litt&Arts – UMR 5316 – Université Grenoble Alpes)
Gourinat Valentine (Doctorante en éthique et en sciences de la vie ; Laboratoire Dynamiques Européennes – UMR 7367 –  Université de Strasbourg / CNRS ; Faculté de Biologie et de Médecine – Université de Lausanne)
Groud Paul-Fabien (Doctorant en anthropologie ; Laboratoire d’Anthropologie Des Enjeux Contemporains – FRE 2002 – Université Lumière Lyon 2, ENS de Lyon – CNRS / S2HEP – EA 4148 –  Université Claude Bernard Lyon 1)
Guïoux Axel (MCF en anthropologie ; Laboratoire Environnement, Ville, Société – UMR 5600 – Université de Lyon /CNRS)
Jarrassé Nathanaël (Chargé de recherche (CR1) en robotique CNRS, Institut des Systèmes Intelligents et de Robotique, CNRS UMR 7222, INSERM U1150 – Université Pierre et Marie Curie – Paris)
Lasserre Évelyne (MCF en anthropologie – Université Claude Bernard Lyon 1 ; Laboratoire Environnement, Ville, Société – UMR 5600 – Université de Lyon /CNRS).
Maestrutti Marina (MCF en sociologie ; CETCOPRA – EA 2483 – Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
Pajon Patrick (MCF en Sciences de l’information et de la communication ; Laboratoire Litt&Arts – UMR 5316 – Université Grenoble Alpes)
Roby-Brami Agnès (Docteur en médecine, directrice de recherche DR2 en neurosciences ; CNRS, Institut des Systèmes Intelligents et de Robotique, CNRS UMR7222, INSERM U1150 – Université Pierre et Marie Curie – Paris)  
 
Mots-clés :
Science-fiction – Prothèse – Cyborg – Imaginaire  – Littérature – Cinéma – Théâtre



Repenser l’interdisciplinarité entre esthétique et neurosciences cognitives

Responsables du dossier : Donna Jung et Bruno Trentini

Résumé
Après les nombreuses critiques épistémologiques formulées à l’égard des investigations de neurosciences cognitives dans le domaine de l’esthétique, cet appel propose aux philosophes et aux théoriciens de l’art de proposer des pistes de réflexions, voire d’expérimentations, pour repenser une telle interdisciplinarité en accord avec les préoccupations de l’esthétique philosophique.

Contexte épistémique
Depuis le tournant cognitiviste des années 1970, l’essor interdisciplinaire des neurosciences espère parvenir à expliquer les comportements à partir de fondements neuronaux et ainsi s’approprier les autres champs de recherche sous l’appellation « neuro-discipline ». Les domaines de l’art et de l’esthétique n’ont pas échappé à cette vague et il semble bien que les neurosciences de la cognition n’aient pas attendu les esthéticiens pour faire de l’esthétique un objet d’étude : la neuroesthétique, pour emprunter l’étiquette la plus en vogue, étudie alors le sentiment de beau. Ceci ne poserait en soi aucun problème si les esthéticiens et les épistémologues n’y voyaient aucune imprudence méthodologique. Malheureusement, force est de constater que quelques critiques maintiennent à l’écart les deux disciplines. Les plus fréquentes – et peut-être les plus discutables – consistent à voir dans la neuroesthétique un risque de réalisme objectif décrétant ce qui est vraiment beau. D’autres critiques pointent un risque de réductionnisme scientifique trop radical ignorant le fait culturel et sociologique – au fond, qu’apprend-on sur l’expérience esthétique lorsque l’on sait qu’elle active telle zone cérébrale ? Le design des expériences de la neuroesthétique manifeste également une certaine ignorance des résultats esthétiques. Ainsi, le beau se dilue parfois dans l’agréable et le plaisant alors même que l’enjeu est de caractériser sa spécificité et que les œuvres d’art présentées peuvent plaire autrement que par une expérience de la beauté. Aussi, la contrainte expérimentale impose des conditions d’appréhension au « spectateur » tellement particulière que l’expérience esthétique est forcément déplacée – ne serait-ce que par l’apport des sciences de la cognition elles-mêmes, confortant l’hypothèse selon laquelle la mobilité corporelle est importante dans la constitution des émotions. Placer un sujet dans un IRMf, par exemple, et lui demander de noter les œuvres qui lui sont présentées selon son appréciation de leur beauté ou de leur laideur laisse encore inexploré l’apport d’une cognition incarnée et des expériences artistiques : le lieu du musée, la salle de spectacle et de cinéma ou encore le paysage urbain participent à la construction de l’expérience esthétique.
Ces expérimentations scientifiques du fait esthétique et artistique ne sont pas nouvelles. Leur rencontre malencontreuse ne l’est pas non plus. Déjà au xviiie siècle, où l’esthétique et la psychologie ont acquis leur autonomie disciplinaire, un clivage a été réclamé par Kant. Il fallait selon lui se défaire des considérations physiologistes lorsqu’il était question des sentiments de beau et de sublime. Le fort héritage kantien explique d’une part les chemins si différents qu’ont empruntés l’esthétique philosophique et la psychologie expérimentale. D’autre part, les disciplines ont évolué chacune suivant les préoccupations de leur époque : pendant que l’esthétique philosophique avait vocation à comprendre les crises de la modernité, la psychologie se laissait aller aux avancées techniques et aux hypothèses visant la description de l’esprit humain par le modèle de l’ordinateur et de ses computations. À ce moment, peu pariaient sur un rapprochement entre l’esthétique philosophique et la psychologie scientifique.

Pistes de recherche
Le pari d’un avenir commun entre neurosciences cognitives et esthétique est aujourd’hui autant envisageable qu’urgent et l’enjeu de cet appel à contribution est de définir les orientations d’une telle discipline. Il serait en effet temps pour l’esthétique et l’épistémologie d’œuvrer dans le sens de telles investigations en proposant aux neurosciences cognitives un programme de recherche véritablement interdisciplinaire. Le mouvement critique ayant déjà été engagé par de nombreux chercheurs, il n’est plus question de pointer les lacunes de la neuroesthétique, mais de construire la réconciliation entre esthétique philosophique et esthétique expérimentale. Peut-être la question du beau est-elle trop complexe pour être traitée avec toutes les précautions adéquates. Elle risque aussi de creuser encore le décalage avec le milieu de l’art, qui, depuis au moins la modernité, s’est dégagé de l’hégémonie du beau. Peut-être faut-il investir d’autres catégories esthétiques comme celle du sublime qui, par sa proximité au sentiment de vertige, offre des pistes d’apports interdisciplinaires plus intéressants. Le sublime peut ainsi bénéficier des résultats obtenus dans d’autres domaines des neurosciences cognitives s’intéressant aux émotions négatives, aux perturbations du système vestibulaire, mais aussi à leur relation à la survie. Peut-être encore faut-il dépasser les catégories esthétiques afin de penser autrement l’expérience. On peut envisager des pistes de microesthétique – comme se fait la microhistoire – et s’intéresser aux relations cognitives entre le sensible et l’intelligible en se focalisant sur l’art conceptuel. On peut dans ce cadre travailler aussi sur l’attention sélective spécifique portée aux œuvres minimalistes ou envisager une étude sur les bases cognitives de l’émulation collective autour des œuvres participatives. Au contraire, des travaux plus généraux peuvent entreprendre une description intégrative de l’expérience esthétique en partant par exemple de l’idée que l’expérience esthétique passe par une sensation de soi induite par la perception d’une situation extérieure. Il serait alors envisageable de penser aux investigations scientifiques ciblant les processus cognitifs permettant de telles sensations de soi – comme l’intéroception et la proprioception – et leur éventuelle pertinence au regard de certaines œuvres d’art. Les pistes sont déjà nombreuses et la plupart d’entre elles restent à créer.

Modalités
Nous attendons, dans le cadre de cet appel, des propositions d’article œuvrant dans le sens d’une neuroesthétique cognitive. Ainsi, à la fois épistémologiques et épistémiques, les articles doivent être compréhensibles tant par des neuroscientifiques que par des théoriciens de l’art. L’enjeu est en effet d’écrire aussi et surtout pour les chercheurs qui se sont désintéressés peut-être prématurément de ces questions. Un corpus se saisissant de l’art contemporain serait particulièrement bienvenu pour susciter leur intérêt. Les dimensions prospectives de l’appel n’écartent pas pour autant les réflexions d’histoire de la philosophie : la prospection n’a pas à faire table rase du passé. Enfin, des propositions de designs expérimentaux ciblant une dimension circonscrite de l’expérience esthétique peuvent également être les bienvenus. S’il est vrai que les philosophes n’ont pas la formation adéquate pour mener de telles expériences, certaines hypothèses et certaines mises en situation expérimentales peuvent ouvrir la voie à des projets de recherche exigeants et ciblés, des projets de recherche conscients du risque de la généralisation et souhaitant ainsi éviter ce qui mettrait en péril tout dialogue interdisciplinaire.
Les propositions, d’une page environ, seront sélectionnées par les responsables du dossier. Les articles seront quant à eux évalués aussi par le comité de lecture de la revue Implications philosophiques. L’appel est ouvert à toutes les personnes du monde de la recherche, y compris celles qui sont encore en doctorat.

Calendrier
21 mai : réception des argumentaires approximativement d’une page
28 mai : acceptation des propositions
20 août : livraison des articles compris entre 20 000 et 35 000 signes
2 octobre : envoi aux aAAC esthetique et neurosciences cognitivesuteurs des articles évalués
30 octobre : livraison des articles repris par les auteurs

Contacts :
Donna Jung : donna.jung@outlook.fr
Bruno Trentini : b.trentini@laposte.net

 

 




PLASTIR n°44

 Ce numéro, outre un second article sur le Don Quixote de Cervantes par Claude Berniolles, met
l’accent sur la recherche transdisciplinaire dans le contexte de la postmodernité (Mariana Thieriot) et de la fécondité des relations art et science véritablement bijectives. C’est le cas des deux artistes présentés : Anaïs Lelièvre parle de l’informe et du multi-forme au travers de ses sculptures vivantes : les CLOC, et Jean-Luc Aimé, qui aborde le temps Onkalo comme un objet transdisciplinaire à part entière.

Lien




Santé et bien-être à l’épreuve de le littérature

Santé et bien-être à l’épreuve de la littérature

Sous la direction de Maria de Jesus Cabral et José Domingues de Almeida

 

Le terme santé se situe à la croisée de différents domaines : biologique, social, thérapeutique, ins- titutionnel et artistique, démultipliant les discours qui s’y réfèrent. Ancrée dans l’histoire et la culture, fondée sur le langage, la littérature ne saurait s’isoler de l’humain dont elle est l’ex- pression dynamique. Scientifique ou existentielle, la littérature permet d’embrasser le biologique et le symbolique, le singulier et le collectif, l’intime et le social, sans séparation entre sensibilité et raison.

Cet ouvrage est le fruit des réflexions menées par des chercheurs d’horizons divers et complé- mentaires – littéraires, historiens, philosophes, médecins – sur les rapports entre littérature et santé. Sur un sujet pratiquement inexploré, il contribue à ce dialogue entre littérature et médecine qui occupe une place particulière dans les Humanités médicales.

 

 

• Maria de Jesus Cabral est professeur de langue et littérature françaises ; elle enseigne à l’université de Lisbonne où elle intègre le groupe de recherches « Narrative & Medicine » et codirige le cursus du même nom.

• José Domingues de Almeida est professeur de langue et littérature françaises à l’université de Porto et intègre l’Instituto de Literatura Comparada Margarida Losa.

 

Contributeurs (par ordre alphabétique) : José Domingues de Almeida, Cristina Álvares, Nejma Batikhy, Maria de Jesus Cabral, Hélène Cassereau-Stoyanov, Patrizia d’Andrea, Gérard Danou, Margarida Esperança Pina, Isabel Fernandes, Adelaide Gregorio Fins, Isabelle Hautbout, Armelle Jacquet-Andrieu, Julien Knebusch, Véronique Le Ru, Emmanuel Lozerand, Manuel Silvério Marques, Marco Menin, Fabrice Nowak, Annie Rizk, Martine Sagaert, Zuzanna Sanches, Marion Simonin, Aline-Laure Strebler, Paolo Tortonese, Bérengère Voisin

Ouvrage publié avec le concours de l’Associação Portuguesa de Estudos Franceses, de l’Universidade de Lisboa, Centre for English Studies et Faculdade de Letras, de la Fondation pour la Science et la Technologie (Portugal) et de Narrative & Medecine.

 

Les Éditions Lambert-Lucas
Spécialisées en sciences du langage, les Éditions Lambert-Lucas ont été créées en 2004 dans le but de rééditer des classiques de la lin- guistique devenus introuvables et d’éditer thèses, synthèses, recueils thématiques et actes de colloques. Elles publient une vingtaine de titres par an et sont distribuées par Daudin.
CONTACT PRESSE – LIBRAIRIE : GENEVIÈVE LUCAS • 06 88 29 04 14 • genevievelucas@free.fr



Sciences et Littérature de la Sorbonne Nouvelle

La prochaine après-midi d’étude du groupe Sciences et Littérature de la Sorbonne Nouvelle, « PLANETARY LOGICS IN CONTEMPORARY PERFORMANCE », se tiendra le 4 mai 2017, de 14h à 18h30, à l’Institut du monde anglophone (salle 16,
au 5 rue de l’École de médecine, 75006 Paris). Les communications seront données en anglais.

Le programme détaillé est consultable sur le blog :
http://litorg.hypotheses.org/




La mésologie, un autre paradigme pour l’anthropocène ?

 

Nous sommes entrés dans une ère où les effets de l’action humaine sur la planète deviennent géologiquement significatifs. Quelle que soit la date à laquelle il est possible de faire remonter cette nouvelle ère, les bouleversements sont d’une ampleur inédite et potentiellement irréversibles à l’échelle humaine. Face à ces bouleversements, la mésologie telle que repensée à travers les recherches du géographe orientaliste Augustin Berque invite à un nouveau paradigme, dépassant le dualisme mécaniste qui a fondé la modernité. Comment les sciences actuelles – celles dites exactes autant que les sciences humaines et sociales – peuvent-elles s’en nourrir pour repenser les interactions entre la planète et les êtres humains et proposer des perspectives à notre société actuelle et à venir ? Telle est la question à laquelle cet ouvrage cherche à apporter des réponses. Organisé autour de trois thématiques (« Notions et théories de la mésologie », « Champs du déploiement de la mésologie », « Mutations des milieux humains et non humains »), il reprend les interventions et les synthèses des débats du colloque La mésologie, un autre paradigme pour l’anthropocène ? qui s’est déroulé au château de Cerisy-la-Salle du 30 août au 6 septembre 2017 autour des travaux d’Augustin Berque.

DIR.: MARIE AUGENDRE, JEAN-PIERRE LLORED, YANN NUSSAUME
SORTIEEN LIBRAIRIE 11 AVRIL 2018
Hermann éditeur
416 pages – 15×23 cm – 32 €
DATE DE PUBLICATION : 11 AVRIL 2018
COLLECTION  COLLOQUE DE CERISY
ISBN : 978 2 7056 9567 5

http://www.editions-hermann.fr/5278-la-mesologie-un-autre-paradigme-pour-lanthropocene-.html




Narrative, Cognition & Science Lab

Call for Papers
Symposium:
Narrative, Cognition & Science Lab
Friedrich-Alexander Universität Erlangen-Nürnberg
21-23 October 2016
Organized by ELINAS: Research Center for Literature and Natural Science http://elinas.fau.de/

Invited Keynote Speakers:
Marie-Laure Ryan : Independent Scholar in Residence, University of Colorado
H. Porter Abbott : Research Professor Emeritus of English, University of California, Santa Barbara
Bruce Clarke : Paul Whitfield Horn Professor of Literature and Science, Texas Tech University
Mark Turner : Institute Professor and Professor of Cognitive Science, Case Western Reserve University
Hans Ulrich Fuchs : Professor of Physics, Zurich University of Applied Sciences at Winterthur
Founding Director, Center for Narrative in Science

Description:
What would a narratology of science look like? A narratology of science-in-literature?
How might principles of cognition bring narrative and science together?
Narrative is a fundamental, probably natural, mode of thought and meaning-making. Science is now a central, more culturally-organized mode of knowing the world, of imagining, exploring, modeling, and acting on it. Narrative and science are not self-evidently related—indeed they may seem opposed. Yet many connecting threads can be discovered.
Scientists are adept and versatile narrators, telling many kinds of stories in many different genres and media. They recount unfoldings of events, at sometimes uncanny scales—from a particle collision at near light-speed, to the evolution of life, to the history of the universe—in order to interpret them. They narrate as individuals or in teams of thousands. Their events may be natural or manufactured, observed or inferred, objective or subjective or both. Scientists also tell human stories of developing hypotheses, arguments, theories and experiments, and they speak to many publics. Scientific stories may operate at the most concrete or the most abstract levels imaginable. Even mathematical proofs and physics equations have narrative qualities, some suggest.
Narrativity appears at various stages of scientific processes: informal speculation, thought experiments, experimental design and execution, measurement, argumentation, writing and revision, theorizing, paradigm-shifting, popularizing, caricaturing (boosting and bashing), retrospective histories and philosophies of fields, and more.
Scientists may adapt elements of literary narration (intentionally or not); in grand narratives or close case studies, understandings of nature become emplotted, shaped.
Complementarily, non-scientists often tell stories of science. In proto-scientific eras, knowledge-formation is arguably allied with myth, religion and magic: physics is entangled with metaphysics, chemistry with alchemy. And myth persists in modern discourses of science: myths of selfless or self-serving geniuses, of the promises and perils of technology. Journalists report and (attempt to) interpret scientific findings. Politicians and legal professionals grapple with scientific advice to decide social policies. Teachers tell science’s stories to students—starting with simple versions, as ladders to be kicked away once the rung of the next-best version is grasped. Other versions circulate on social media (for better or worse), mutating as they move. Literary narrators draw ideas and forms from scientific writing, as topics, themes, images and structures. Narrative art reimagines physical forces, forms of causality and time, natural orders, whole cosmologies—inflecting partial scientific understanding with intuitions of pattern and meaning.
Much excellent scholarship analyzes exchanges between science and narrative. In addition, cognitive scientists have explored narrative’s centrality to mental processes and products, and literary scholars drawing on cognitive science have produced far-reaching reinterpretations of basic concepts of narrative. Yet there remains a need for deeper understanding of the processes by which science can move into narrative, and (especially) vice-versa—deeper in the sense of more detailed, more precise, more systematic, more extensively informed by theory and practice, both narrative and scientific. The “narrative turn” has transformed the human and social sciences, but we have yet to take the full measure of narrative in the context of the physical sciences. The “cognitive turn” suggests that cognition may be a key to the deeper understanding we seek.
In this light, we propose a dialogue involving a direct and close focus on the intersections of narrative, cognition and science. This focus defines a very wide field of exploration, given the complexities of these terms, and we hope to inspire a rich discussion of new dimensions of these intersections.

We encourage consideration of questions on a range of topics bridging our foci:

– How do scientific thought, practice and communication use narrative qualities?
How does narrative cognition enable and reflect scientific cognition?
How do scientists see their work as involving story?
What forms of cognition overlap but contrast with narrative forms, and how?
e.g. abstraction, ambiguity-reduction, visualization, mathematics, description, argument.

-What are the implications of the first questions for epistemology, ontology, communication?
Does anyone still think science is “just another narrative”? What alternatives to the relativist/absolutist polarity have developed in the wake of the “science wars”? What does the future hold?

-Are there identifiable structures or qualities specific to scientific narratives?
What kinds of narrators, characters, plots, causalities, chronologies, discourse structures, rhetorics, emotions, themes and ideologies do we find?

What parts of narrative theory resonate with science communities?
-What are the functions of scientific narratives?
How is narrative used to describe, predict, explain, enlighten, persuade, entertain?

-How are scientific thought and communication adapted into extra-scientific narrative?
How can they affect narrative form and processing?

-How might a consideration of scientific narrative change narrative theory, and cognitive theory? From recognizing previously neglected forms of narrative and thought to revising major concepts.

-All forms of narrative, cognitive, and scientific processes, artifacts and theories are welcome.

Abstracts:
Please send 400-word abstracts by 31 August 2016 to Mike Sinding (michael.sinding@fau.de). Please include a brief bio/bibliography, e-mail address and postal address. Papers should be 25 minutes long.

Key Dates:
Abstracts due: 31 August 2016
Decisions + Program: 15 September 2016
Registration: 30 September 2016
Symposium: 21-23 October 2016

ELINAS Contacts:
Dr. Mike Sinding
Research Fellow, ELINAS

Friedrich-Alexander-Universität
Erlangen-Nürnberg Michael.Sinding@fau.de

Dr. Aura Heydenreich
German and Comparative Literature
Research Fellow, ELINAS
Friedrich-Alexander-Universität
Erlangen-Nürnberg Aura.Heydenreich@fau.de

Prof. Dr. Klaus Mecke
Institute of Theoretical Physics
Friedrich-Alexander-Universität
Erlangen-Nürnberg Klaus.Mecke@fau.de