11/10/16-07/01/17 Electromania

Electromania !

Dans le cadre de la Fête de la Science 2016, les BU Lyon 1 vous proposent cet automne un large éventail de manifestations autour de l’électricité: découvrez le programme !

L’Électricité règle à ce point nos existences modernes que nous en oublions presque qu’elle est d’une découverte et surtout d’une exploitation récentes. Transports, télécommunications, éclairage, machinisme et industrie, tout ce quotidien de la « Vie électrique » que célébrait Albert Robida au XIXe siècle peuple notre imaginaire et nos représentations. Une histoire que s’attachent à retracer les manifestations de l’automne 2016.

Exposition Electromania
Electromania, propose de redécouvrir la fascination exercée par les merveilles électriques, de la fin du XVIIIème siècle jusqu’à la première moitié du XXème siècle, en passant par la Belle époque : les pavillons des expositions universelles, les romans de Jules Verne, …
Fruit d’une collaboration entre plusieurs laboratoires, bibliothèques et écoles du site universitaire lyonnais, l’exposition présentera des appareils anciens de Lyon 1, des ouvrages précieux, des réalisations des étudiants de l’école d’Art Emile Cohl et de l’ENSATT, et bien d’autres surprises…

Du 11 octobre 2016 au 7 janvier 2017, Galerie-BU, BU Sciences-Doua

Electricité, science et imagination: dessins Emile Cohl
Les élèves de l’Ecole Emile Cohl proposent une interprétation artistique d’instruments électriques anciens conservés à l’ESPE.

Du 11 octobre 2016 au 7 janvier 2017, BU Education Lyon Croix-Rousse et Saint Etienne

Spectacle ElectromaniaK’s par la Nième Compagnie
De la terreur fascinée devant la foudre au laser, qu’elle soit statique ou coure en tous sens, l’électricité est partout. ElectromaniaK’s entraîne les spectateurs dans une traversée littéraire, historique… et secouée.

Mardi 11 octobre à 18h30, salle de conférence, BU Sciences-Doua

Conférence-débat : « L’électricité : progrès d’hier ou de demain ? »
Au tournant du XIXe siècle, le public découvre les merveilles de l’électricité qui investit peu à peu la vie quotidienne. Envisagée alors comme un progrès spectaculaire et fascinant, constitue-t-elle encore aujourd’hui la promesse de nouvelles conquêtes et innovations?
La conférence-débat confrontera trois regards sur l’électricité, issus de la médecine, de la physique et de la littérature.

Jeudi 13 octobre de 12h15 à 13h45, salle de conférence, BU Sciences-Doua

Ateliers : « Electricité: soyez au courant » (ILM)
L’ILM (Institut Lumière Matière) propose aux petits comme aux grands de se pencher sur l’électricité avec trois ateliers :
– L’énergie : ça se transforme: Comment obtenir l’énergie électrique ? A quoi sert l’énergie électrique ? Comment stocker l’énergie électrique ? Comment l’énergie se transforme ?
– L’électrostatique : ça charge : Pourquoi nos cheveux se dressent sur la tête ? Comment faire tenir un ballon au plafond ? Comment charmer un serpent en papier ? D’où viennent les éclairs?
– Les circuits électriques : ça circule : Qu’est-ce qu’une tension et un courant électrique? Comment fonctionne une pile ? Qu’est-ce qu’un matériau conducteur ?
Qu’est-ce qu’un isolant ? Pourquoi une lampe s’allume, clignote ou grille ?

13 et 14 octobre (pour les scolaires), samedi 15 octobre de 14h à 17h (accès libre, tout public), BU Sciences-Doua

Projection du film Le Prestige de Christopher Nolan
Robert Angier et Alfred Borden sont deux magiciens surdoués, promis dès leur plus jeune âge à un glorieux avenir mais l’émulation tourne vite à la jalousie, puis à la haine. Cette compétition acharnée conduira Augier à la rencontre de Nikola Tesla qui construira pour lui une machine futuriste…

Jeudi 25 octobre à 18h30, Salle de conférence, BU Sciences

Ateliers scientifiques
Les étudiants du module Culture scientifique et technique de l’ESPE proposent des ateliers autour des mystères de l’électricité.

Du 10 au 19 octobre de 12h45 à 13h15, BU Education Saint Etienne

Ateliers électriques
L’électricité ne fait pas que des étincelles ! Elle sait aussi faire de jolis dépôts ou des bulles ! Ce qui permet d‘argenter ou de cuivrer des objets décoratifs, des plaques d’imprimerie, de purifier les métaux, de fabriquer des produits industriels comme l‘aluminium ou le chlore.
Des expériences d’électrolyse diverses permettront d’illustrer ces différentes possibilités.
Animés par Françoise Langlois

22, 23 et 24 novembre, 12h30, hall de la BU Sciences-Doua

Conférence de Daniel Raichvarg: « L’électricité entre Diderot, Freud et Disney ».
L’électricité a colonisé les mondes : celui de la raison (Denis), celui de l’amusement (Walt), celui de l’imaginaire (Sigmund). Cela peut être pour son bien mais pas toujours…En 3 actes – le mariage (avec Denis), la jeunesse (avec Walt), un amour fou, trop (avec Sigmund) – et une chute (avec nos invités surprise)…

Jeudi 10 novembre à 12h30, salle de conférence BU Sciences-Doua




La Leçon en fiction (XIXe-XXIe)

La journée d’études « La leçon en fiction (XIXe-XXIe siècles) aura lieu à Paris VII en Bibliothèque Seebacher le vendredi 3 mars.

Au programme :
9h00 – 09h15 : Accueil des participants.
9h15 – 09h30 : Introduction.

9h30 – 10h30 : Premier panel : Entreprises pédagogiques dans la fiction
9h30 – 9h50 : Jeanne Chiron (docteur, Université Paris Est-Créteil) :  « La leçon au cœur des fictions éducatives de la fin du XVIIIe siècle »
9h50 – 10h10 : Anna Krykun (docteur, Université Paris Est-Créteil) : « Les instituteurs républicains dans la République des lettres ou la leçon littéraire des professeurs de la Troisième République »

10h30 : Pause.

10h50 – 12h00 : Deuxième panel : Didactismes romanesques
10h50  – 11h10 : Raphaël Luis (docteur, Lyon III) : « Leçons inversées : Robert Louis Stevenson et la morale ambiguë du roman d’aventures »
11h10 – 11h30 : Marie Panter (docteur, ENS de Lyon) : « Le roman, une « leçon de vie » (Hardy): Etude de quelques dispositifs didactiques dans le roman de la fin du XIXe siècle »

12h00 – 13h30 : Déjeuner.

13h30 – 14h50 – Troisième Panel : Éthos auctorial et professoral
13h30 – 13h50 – Margot Favard (doctorante, Université Paris VII) : « “Mallarmé ne nous enseignait pas… il mettait chacun de nous, si je puis dire, en état de poésie” : les étranges leçons causeries d’un Maître poète »
13h50 – 14h10 – Charles Coustille (ATER, Université Paris Est-Créteil) : « Leçons réflexives (Foucault, Barthes, Bourdieu)  »

14h30 : Pause

14h50 – 16h20 – Quatrième panel : Parodies et échecs de la leçon dans la modernité
14h50 – 15h10 : Isabelle Perreault (doctorante, Université de Montréal) : « La musique et la parole avortée : l’exemple des leçons de piano dans Moderato Cantabile de Marguerite Duras »
15h10 – 15h30 : Marion Coste (docteur, ATER à l’ESPE de Grenoble) : « Ni discours magistral, ni expérience partagée : La Leçon de musique de Pascal Quignard ».
15h30 – 15h50 : Marie Duret-Pujol (Maître de Conférences, Université de Bordeaux Montaigne) : « Pour une drôle de leçon sur l’histoire de France, d’après Moi et François Mitterrand d’Hervé Le Tellier »

 

www.cellf.paris-sorbonne.fr/journee-detude/la-lecon-en-fiction-xixe-xxie-siecles




PLASTIR n° 47 / Invitation à « Sans Tabou »

Parution du n°47 de la revue PLASTIR / Invitation à « Sans Tabou ».

Ce numéro fait une place à des chercheurs s’interrogeant sur
divers plan à l’humain: ses constructions biosémantiques (Kaled Aït
Hamou), son devenir à l’heure des biotechnologies et du
transhumanisme (Thierry Magnin) et ses rapports ambigus à l’art
(Olivier Goulet). Face à eux, un duo art-science unique
d’acousticiens (Aline Pénitot et Olivier Adam) qui interroge le chant
des baleines…

PSA vous invite également à assister à « Sans tabou [3] », un
débat exceptionnel entre Edgar Morin et Anne Dambricourt sur le
processus de l’hominisation présent et passé,  organisé en
partenariat avec la chaire ESSEC EM sur la complexité. Réservation
obligatoire dans la limite des places disponibles (4 Octobre, Paris
75006).

 

Lien : http://www.plasticites-sciences-arts.org/plastir-number-47/




30/10/16 Libido Sciendi, Revue d’histoire du 19e siècle

« Libido Sciendi : (1840-1900) », appel à articles pour la Revue d’histoire du 19e siècle.
Les propositions, d’une page maximum et un court CV, sont à envoyer avant le 30 octobre 2016. Une journée d’études-atelier réunira les auteurs du dossier au printemps 2017. Les articles seront soumis à une double expertise et devront être remis avant le 30 septembre 2017, pour une parution du numéro fin 2018.

A consulter sur :

 Revue d’histoire du 19ème siècle

 




COLLOQUE INTERNATIONAL : Quand la forme devient substance

Puissance des gestes, intuition diagrammatique
et phénoménologie de l’espace

Dirigé par Luciano BOI, Franck JEDRZEJEWSKI & Carlos LOBO 

Jeudi 25, Vendredi 26 et Samedi 27 janvier 2018
 9h-13h // 14h-19h

Lieu : Lycée Henri IV, 23 rue Clovis Paris 5e Salle de Conférence, Salle Julien Gracq

Soirée du 25 janvier, de 18h30 à 20h30: Table Ronde à L’institut Culturel Italien de Paris, 50 rue de Varenne, Paris, 7éme

Colloque organisé par le Collège international de philosophie
Avec le soutien du CAMS (Centre d’Analyse et de Mathématique Sociales, l’EHESS),
de l’Institut Culturel Italien (Paris), du CFCUL (Centro de Filosofia das Ciências da Universidade de Lisboa) & le parrainage de la Société de Mathématiques de France
Informations sur le site: http://www.ciph.org.
Tel: 01 44 41 46 80

Inscription obligatoire: https://form.jotformeu.com/CIPhFormulaires/colloque_forme_2018_01_25-26-27 

Flyer_essai_Diagramme – reduced Affiche Diagrammes – réduite

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03/17 Machiner la poésie/Plotting Poetry

Colloque International

MACHINER LA POESIE

(Sur les lectures appareillées)

(Université de Bâle les 5-6-7 octobre 2017)

Conférences plénières confirmées :

Franco Moretti (Literarylab, Stanford University)

Valérie Beaudouin (Telecom ParisTech – UMR I3)

Organisateurs :

Anne-Sophie Bories (Université de Bâle)

Hugues Marchal (Université de Bâle)

Gérald Purnelle (Université de Liège)

Appel à communications :

En 1917, commentant l’essor des nouveaux media, Apollinaire exhortait à « machiner la poésie comme on a machiné le monde ». Cent ans plus tard, la riche métaphore de ce slogan revêt une acuité croissante au regard du surgissement des nouvelles technologies dans les études littéraires. Quel rôle les machines ont-elles pris dans la lecture des textes ? Que nous apprennent-elles sur la mécanique poétique ? Quelles machinations et quelles machineries développons-nous et avec quels résultats ?

Nous produisons des appareillages informatiques ou statistiques de toute sorte pour décrire et analyser mètre, style et poéticité. Nous leur confions une partie de nos recherches pour gagner en vitesse et/ou en puissance, échapper aux limites physiques de ce que notre esprit peut traiter, envisager différemment les questions habituelles et en faire émerger de nouvelles que les lectures traditionnelles ne permettaient pas. Les analyses statistiques, l’exploration de corpus numérisés, les recensements divers, éclairent la littérature et fournissent à l’interprétation des preuves matérielles dont elle a longtemps dû se passer, mais posent à leur tour des défis herméneutiques. 

Appliquer des procédés mécaniques à la lecture des textes, c’est poser la question du poétique. Réside-t-il dans la somme mesurable de procédés ingénieusement agencés, ou bien échappe-t-il aux tentatives de normalisation ? Les machines à lire, en permettant une vision à distance, mesurent des phénomènes que la lecture naturelle ne permet pas de détecter, et interrogent le rôle des traits invisibles ainsi décelés dans notre perception de lecteurs. Quel contrôle le créateur exerce-t-il sur eux ? Ce que Jacobson appelle la fonction poétique a pour élément central des traits linguistiques objectivables, mais son efficacité est-elle pour autant réductible à celle d’une machine dont on peut démonter rouages et ressorts ?

Enfin, la machine représente une certaine déshumanisation des processus dans lesquels elle nous remplace, et symétriquement, nous en adoptons volontiers une perception anthropomorphique. Son emploi interroge l’utilité et la légitimité de procéder à des lectures « non-humaines » pour interroger un matériau par nature « humain ». Le spécialiste de littérature, dont l’objet n’est pas un phénomène naturel, est-il soumis à l’obligation de preuve, ou peut-il se contenter d’intuitions ? Comment articuler « lectures » appareillées et autres plus traditionnelles de la poésie.

Nous souhaitons réunir pour ce colloque des chercheurs désireux d’exposer les outils informatiques ou statistiques qu’ils développent pour poser des questions de poétique, de métrique et de stylistique. Les appareils n’ayant pas apporté les résultats espérés, pourvu que leur échec nourrisse une réflexion intéressante, sont aussi les bienvenus.

Des sujets d’exploration possibles incluent mais ne sont nullement limités à :

·      analyse métrique ;

·      stylométrie ;

·      fait poétique et outils informatiques ;

·      « distant reading » et lecture littéraire ;

·      interprétation assistée par les nouvelles technologies ;

·      représentations visuelles de la poésie ;

·      histoire des machines à lire la poésie et éléments de perspective;

·      possibilités de symbiose entre lecteur humain et appareil non-humain.

Nous attendons des propositions de communication portant sur des textes poétiques versifiés ou non, ou même des textes extérieurs au genre poétique pourvu que des machines soient mises au point pour en explorer la poétique. Les communications de 25 minutes pourront porter sur des corpus de toute époque et de toute langue, mais devront être données en français ou en anglais.

Les propositions (300 mots) sont à envoyer au plus tard le 1er mars 2017 à :

Anne-Sophie Bories (a.bories@unibas.ch), Gérald Purnelle (Gerald.Purnelle@ulg.ac.be), Hugues Marchal (hugues.marchal@unibas.ch).

Comité Scientifique :

Camille Bloomfield (Université Paris 13)

Benoît de Cornulier (Université de Nantes)

Elena González-Blanco García (UNED, Madrid)

Véronique Magri (Université de Nice-Sofia Antipolis)

Véronique Montémont (Université de Lorraine – ATILF)

Manuela Rossini (Université de Bâle)

Christof Schöch (Université de Würzburg)

Numa Vittoz (Université de Zurich)

https://machinerlapoesie.wordpress.com

International Conference

PLOTTING POETRY

(On Mechanically-enhanced Reading)

(University of Basel, 5-6-7 October, 2017)

Confirmed plenary speakers:

Franco Moretti (Stanford Literary Lab)

Valérie Beaudouin (Telecom-Paris-Tech)

Organisers:

Anne-Sophie Bories (Basel University)

Hugues Marchal (Basel University)

Gérald Purnelle (Liège University)

Call for papers:

In 1917, commenting on the rise of new media, Apollinaire urged for “plotting/mechanising (“machiner”) poetry as has been done for the world”. A century later, the slogan’s rich metaphor is made all the sharper with the new technologies’ emergence in literary studies. What role have machines taken up in text reading? What do they teach us about the mechanics of poetry? What mechanical and strategic devices are we developing, with what results?

We are producing all sorts of computing and statistical apparatuses to describe and analyse metre, style and poeticity. We entrust them with part of our research to gain in speed and/or power, escape the physical boundaries of what our mind can embrace, rethink the usual questions and address new ones previously out of reach of traditional readings. Statistical analyses, digital corpuses, miscellaneous inventories shed light upon literature and provide our interpretations with the physical evidence they had to do without so far, but they in turn raise hermeneutic challenges.

To apply mechanical processes to the reading of texts is to raise the question of poeticity. Is it to be found in the measurable sum of artfully assembled processes, or does it escape normalisation efforts? Reading machines, by allowing a distant vision, measure phenomena that a natural reading would not detect, thus questioning the role of such invisible features in readers’ perception. Jacobson’s poetic function has objective linguistic features at its centre, but shall its efficiency be reduced to that of a machine, with levers and pulleys we can take apart?

Finally, the machine carries some notion of dehumanisation of the processes where it replaces us, and symmetrically, we readily adopt an anthropomorphic perception of it. Its use questions the usefulness and legitimacy of adopting “non-human” readings to access a fundamentally “human” material. Must the literary scholar, whose object is not a natural phenomenon, meet the burden of proof, or can one rely on intuitions? How shall mechanically enhanced “readings” and more traditional ones be linked together?

We are keen to gather scholars wishing to show computing or statistical tools they develop to raise questions in poetics, metrics, and stylistics. Devices that did not yield the expected results, provided their shortcomings provide an interesting insight, are welcome too.

 

Possible themes could include, but are not limited to:

·      metrical analysis;

·      stylometry;

·      poeticity and computer tools;

·      “distant reading” and literary reading;

·      computer-assisted interpretation;

·      visual representations of poetry;

·      History of reading machines and perspectives;

·      possibility of symbiosis between human reader and non-human apparatus.

We welcome abstracts for papers about poetic texts, versified or not, or even texts outside the poetry genre provided that machines are being used to explore their poeticity. Papers of 25 minutes may bear on corpora from any time and in any language, but shall be delivered in English or French.

Abstract (300 words) are to be sent no later than 1st March 2017 to: Anne-Sophie Bories (a.bories@unibas.ch), Gérald Purnelle (Gerald.Purnelle@ulg.ac.be), Hugues Marchal (hugues.marchal@unibas.ch).

Scientific Committee:

Camille Bloomfield (Université Paris 13)

Benoît de Cornulier (Université de Nantes)

Elena González-Blanco García (UNED, Madrid)

Véronique Magri (Université de Nice-Sofia Antipolis)

Véronique Montémont (Université de Lorraine – ATILF)

Manuela Rossini (Universität Basel)

Christof Schöch (Universität Würzburg)

Numa Vittoz (Universität Zürich)

https://machinerlapoesie.wordpress.com




Race et imaginaire biologique chez Proust

Par Pauline Moret-Jankus.

À la recherche du temps perdu tisse un écheveau de thèmes issus d’un imaginaire biologique à la fois diffus et précis : s’y rencontrent pêle-mêle insectes pollinisateurs, Darwin, huîtres, Mendel, hybrides, métamorphoses. Cette présence du biologique est loin d’être un ornement ou un simple miroir des savoirs de l’époque. Elle permet à Proust d’interroger et de mettre en scène la tension entre identités de groupe – on pense à la « Race maudite » – et aspiration à une loi universelle. Au-delà, cet imaginaire biologique nourrit la représentation littéraire de la multiplicité de l’identité personnelle.

Classiques Garnier




Kaléidosciences

Nous sommes heureux de vous annoncer la parution du blog Kaléidosciences.
 
Il s’agit d’un carnet de veille en Littérature, Arts, Sciences et Techniques, dont le but est de recenser les informations relatives à ce champ d'étude et de mettre en relation les principaux acteurs du domaine, par le biais d'un annuaire, et d'une bibliographie participative et très brièvement commentée de corpus critiques.
 
Créé par Elsa Courant, le blog est hébergé par la plateforme Hypothèses et soutenu par l'ENS Ulm.
Il est disponible à l'adresse suivante : https://kaleidosc.hypotheses.org



Planetary Futures Summer School (August 1-13, 2017 – Montreal, Canada)

***English version follows***
 
 
École d’été « Futurs planétaires »
 
24 décembre 1968, espace orbital. Un membre de la mission Apollo 8, William Anders, photographie un levé de Terre à l’horizon lunaire : Earthrise. La photo devient rapidement célèbre et imprègnera durablement la culture populaire. Pour la première fois, l’humanité peut voir la finitude de son habitat. Une nouvelle conscience naît alors : cette planète limitée ne pourra endurer une croissance illimitée. L’expansion de l’occupation territoriale humaine et l’exploitation frénétique des ressources naturelles, intensifiées par le progrès technique et la logique compétitive du capitalisme ne mène peut-être pas au bonheur global, mais à la crise globale.
 
Cette crise semble aujourd’hui à nos portes. Extinctions, désastres et catastrophes caractérisent notre rapport à l’environnement, mais aussi le rapport entre populations, entre individus et entre les espèces qui habitent notre Terre. Cette école d’été sillonnera Montréal et le Québec en quête de nouvelles manières d’imaginer et de concevoir une planète future, sans rêver à fuir ou à nier les ruines de celle que nous habitons. Comment confronter l’ineffable d’un futur planétaire, comment le modeler sans nier l’histoire, le colonialisme et les formes de violence normatives? Quels sont les modes du connaître et de l’expérimenter capables de nous mener à des écologies du prendre soin réunissant les formes de vies terriennes? Comment habiter la catastrophe?
 
Les différents ateliers de cette école d’été réuniront les arts, les humanités, les sciences et les sciences sociales pour interroger de manière collective cette question des modes d’habitation de notre planète face à la crise écologique, et pour repenser les concepts et les pratiques de l’environnement, de la différence et de la technologie afin d’imaginer et de créer une planète plus juste, plus durable et plus diversifiée.
 
 
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Co-organisée par :
 
Orit Halpern, professeure associée au département de sociologie et d’anthropologie, Université Concordia
 
Marie-Pier Boucher, chercheure postdoctorale, Centre pour les arts, la science et la technologie, M. I. T.
 
Pierre-Louis Patoine, maître de conférence en littérature américaine, Université Sorbonne-Nouvelle
 
Perig Pitrou, anthropologie sociale, chargé de recherche CNRS / Collège de France
 
Cette équipe est complétée par de nombreux conférenciers invités (géologues, écrivains, artistes, météorologues…)
 
CANDIDATURE
 
Les étudiants intéressés doivent faire parvenir aux organisateurs un C.V. ainsi qu’une courte présentation de leurs recherches actuelles qui explique en quoi l’école d’été les intéresse.
 
Cette présentation doit parvenir à Antonia Hernandez avant le 1er mai 2017 :
<antonia@cordltx.org>
 
Les résultats de la sélection seront communiqués avant le 10 mai 2017.
  
Des aides financières sont disponibles pour les étudiants étrangers, qui couvrent les frais d’inscription et de transport. Les étudiants habitant en dehors de Montréal seront hébergés gratuitement dans les résidences étudiantes de l’Université Concordia.
 
   
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Planetary Futures Summer School
August 1-13th, 2017, Concordia University
 
Montréal QC.  Canada
 
Details on the course organization: Planetary Futures
 
December 24th 1968, outer space. Williams Anders, a member of the Apollo 8 mission, photographs the Earth rising on the lunar horizon: Earthrise. The picture becomes instantaneously famous. For the first time in its history, humanity can contemplate the unambiguous finitude of its habitat. Thus, a new consciousness is born: this limited planet might not be able to sustain unlimited growth. The expanding occupation of territories and the ruthless exploitation of natural resources, intensified by technical progress and the competitive logic of capitalism, might not lead to global happiness, but to global crisis. 
 
In our present this crisis appears to have arrived. Loss, extinction, disaster, catastrophe, seem to define our situation in relationship to the environment, each other, and the other species inhabiting our earth.  This workshop will use the space of Montréal and Québec to begin asking how we might imagine, and design, a future earth without escaping or denying the ruins of the one we inhabit?  How shall we design and encounter the ineffable without denying history, colonialism, or normalizing violence?  What forms of knowledge and experiment might produce non-normative ecologies of care between life forms? How shall we inhabit the catastrophe?
 
This workshop will bring together the disciplines of the arts, humanities, social sciences, and sciences to collectively investigate this question of how we shall inhabit the world in the face of the current ecological crisis and to rethink concepts and practices of environment, ecology, difference, and technology to envision, and create, a more just, sustainable, and diverse planet. 
 
The course will include field visits to extraction sites, energy infrastructures, earth science installations, and speculative architecture and design projects.
 
 
 
The course is led by:
 
·      Associate Professor Orit Halpern, Department of Sociology and Anthropology, Concordia University
 
·      Assistant Professor Pierre-Louis Patoine, Department of English, Sorbonne Nouvelle University
 
·      Postdoctoral Fellow Marie-Pier Boucher, Center for Art, Science and Technology, M. I. T.
 
·      Research director Perig Pitrou, Social Antrhopology lab, CNRS & Collège de France
 
The summer school will include special invited guests from science fiction authors to artists and meteorologists. 
 
APPLYING
 
Interested applicants should submit a C.V. and a one page summary of their current research interests and why they wish to enroll in the course by May 1, 2017. The application should be submitted to:
Antonia Hernandez at: <antonia@cordltx.org>
 
Final decisions will be made by May 10, 2017.
 
There is financial aid available for foreign students to cover tuition and transport, and students not living within the Montréal area will receive free room and board in Montréal.
 



Circulations et renouvellement des savoirs sur la nature et l’environnement en France et en Allemagne

Le deuxième séminaire « Circulations et renouvellement des savoirs sur la nature et l’environnement en France et en Allemagne »du Programme de Formation-Recherche 2016-2018 du Centre interdisciplinaire d’études et de recherches sur l’Allemagne aura lieu le 7 avril prochain de 10h à 17h au Freiburg Institute for Advanced Studies.

Ce séminaire s’intitule « Ecocriticism und Literaturökologie: Neue Paradigmen einer umweltbezogenen Literaturwissenschaft in Deutschland und in Frankreich ».

Il existe une possibilité de billet groupé à partir de la gare de Strasbourg. Les personnes intéressées sont priées de contacter Aurelie CHONE (achone@unistra.fr) d’ici le 17 mars.

Langues de communication: allemand, anglais, français.

2e séminaire-progCIERA-2017-web




Penser le vivant

Penser le vivant Édité par Laurence Dahan-Gaida, Christine Maillard, Gisèle Séginger, Laurence Talairach.

Au-delà des connaissances scientifiques et en particulier des découvertes importantes pour la médecine (cellules, bactéries, molécules organiques, et plus tard ADN), le succès des sciences du vivant a provoqué la circulation de savoirs, d’images, de modèles de pensée vers d’autres disciplines, mais aussi la formulation de nouvelles interrogations sur le pouvoir de l’homme, sur ses interventions dans le domaine du vivant, sur son rapport à l’environnement, qui dépassent bien le cercle d’intérêt de la science elle-même, et encouragent de ce fait l’approche transdisciplinaire. La particularité de cet ouvrage est de montrer d’une part l’implication de l’imaginaire et de l’esthétique dans les discours scientifiques sur le vivant, et d’autre part la plasticité des savoirs du vivant ainsi que leur puissance modélisante qui expliquent leur diffusion dans le champ des sciences humaines.

http://www.editions-msh.fr/livre/?GCOI=27351100192540




21/10/16 journée d’étude Ernst Haeckel

Ernst Haeckel (1834-1919) Un créateur au carrefour des disciplines.

21 octobre 2016, 9h-17h, amphithéâtre Becquerel, École polytechnique (lien)

Programme :

Matinée :

Identités de Haeckel

Jens Pahnke : « Haeckel’s botanical beginnings – vestiges of his first love »

Laura Bossi : « Jules Soury, traducteur de Ernst Haeckel »

Thierry Hoquet : « En quoi Haeckel fut-il darwinien ? »

Après midi :

Évolutions de Haeckel

Stéphane Schmitt : « De la morphologie à l’évolution chez Haeckel »

Thomas Schlesser : « Haeckel, l’art et l’Univers sans l’homme »

Nicolas Wanlin : « La réception littéraire de Haeckel en France »

17h Cocktail




L’astronomie entre rêve et calcul, de Galilée à l’exploration spatiale

Manifestation organisée dans le cadre de l’ANR Anticipation par Claire Barel-Moisan, Hugues Chabot, Christèle Couleau, Isabelle Vauglin.

L'objectif de l'exposition L'Astronomie, entre rêve et calcul est d'explorer la manière dont l'évolution des sciences fonde une vision du monde et modèle l'imaginaire d'une société. L'astronomie est exemplaire à cet égard car elle combine la technicité des recherches et la possibilité d'une observation des phénomènes célestes par chacun à l'œil nu, suscitant la fascination d'un public qui rêve aux mondes lointains, à la possibilité que la vie s'y soit développée et aux origines de notre univers.

Le principe qui a guidé l'élaboration de l'exposition est la confrontation de sources multiples pour appréhender la construction des imaginaires par la culture scientifique. Nous présentons donc non seulement les textes scientifiques et les instruments astronomiques, mais aussi la diversité des modalités par lesquelles la société se saisit des enjeux de l'actualité des sciences : dans le discours sérieux de la presse de vulgarisation, mais aussi sous l'angle du rire, à travers les caricatures parues dans les quotidiens, les publicités, la musique… Un accent particulier a été porté sur l'importance de la fiction, qui fonctionne comme un outil privilégié pour diffuser des imaginaires scientifiques, qu'il s'agisse de romans d'aventures scientifiques sur le modèle de Jules Verne, de fantaisies satiriques, de fascicules pour la jeunesse (comme Les Grandes aventures du boy-scout dans les planètes), de romans populaires parus en feuilleton dans la presse, de pulps américains de science-fiction ou du premier cinéma (l'exposition présente entre autres une sélection de courts-métrages de Méliès). L'investissement imaginaire des sciences se cristallise autour de phénomènes spectaculaires comme le passage des comètes, et explore plusieurs thèmes privilégiés : la lune, la planète Mars (avec le débat autour de l'existence de canaux à sa surface), les voyages interplanétaires, les extraterrestres…

Contact : Claire Giordanengo, responsable du département Patrimoine (BDL)
Informations : 04.37.37.65.00

En collaboration avec le CNRS et l’Université Lyon 1

http://www.bibliotheque-diderot.fr/l-astronomie-entre-reve-et-calcul-de-galilee-a-l-exploration-spatiale-355767.kjsp?RH=bdl




Formes d’écritures des savoirs

Cette journée d’étude sera l’occasion d’échanger et débattre autour de l’écriture des savoirs sous toutes ses formes. Nous recherchons une multiplicité des approches, qu’elles soient historiques, stylistiques ou encore linguistiques. Qu’est-ce que l’écriture des savoirs ? Comment s’articule savoir scientifique et savoir pratique ? Qu’est-ce que l’écrit scientifique au Moyen Âge, à l’âge classique et de nos jours ? L’écriture du savoir est soumise à des règles et des contraintes, pérennisées à travers les textes, mais aussi en constante mutation, suivant les mouvements d’évolution des sciences elles-mêmes. Ces écrits, relais d’une représentation du monde, dépendent aussi du contexte social, économique et/ou politique dans lequel ils se réalisent. Peut-on parler d’un style scientifique ? À l’inverse, quelle est la place de la science et des savoirs dans l’écriture littéraire ? Par des approches théoriques ou des études de cas, on cherchera à aborder les différentes formes de l’écrit scientifique, à travers le temps et la société, en répondant à ces questions :

Du Moyen Âge au XVIème siècle : Entre héritage et redécouverte, quelles sont les formes d’écritures des savoirs ? Parle-t-on d’un style propre à une discipline, à un auteur ou à un lectorat ? Que nous apprennent ces formes sur la conception de la science et la transmission des savoirs ? Y a-t-il émergence de nouvelles formes d’écritures des sciences ou une pérennité des formes ? Les auteurs s’émancipent-ils de leurs modèles ? Le XVIème siècle pérennise-t-il les pratiques médiévales ou bien propose-t-il de nouvelles modalités d’exposition du savoir, d’écriture et de mise en page, en rompant plus ou moins nettement avec les pratiques antérieures ?

Du XVIIème au XVIIIème siècles : Quel est le rôle et le fonctionnement de la philosophie en tant que discours et raisonnement, entre le monde scientifique rationnel et le monde de la fiction littéraire ? Comment donne-t-on corps à l’expérience ? En quoi les textes de sciences humaines diffèrent-ils des textes de sciences exactes : grammaires, remarqueurs, etc. ? Quelles sont les manifestations de l’écrit scientifique en dehors des milieux académiques ? Le bon usage est-il un critère de style scientifique ? Comment concilier la clarté de l’expression préconisée à l’opacité effective de certains textes ? Avec l’émergence des dictionnaires, quels sont les enjeux de la définition ?

Du XIXème siècle à aujourd’hui : la stylistique est-elle à même de circonscrire des traits distinctifs du texte scientifique et du texte littéraire, suite à la redéfinition des lignes de partage entre les champs disciplinaires ? Depuis plusieurs décennies, la poétique s’est principalement concentrée sur la littérarité : mais peut-on dépasser, et de quelle manière, l’idée encore tenace selon laquelle le « langage des savants » se situe au degré zéro du style (J. Cohen) ? À l’inverse, est-il possible de parler d’un degré de scientificité dans l’écriture ? Y a-t-il une littérarité dans les textes savants et comment se manifeste-t-elle ? Quelle est la pertinence de la notion de genre dans l’écriture scientifique ? Comment la littérature intègre-t-elle les savoirs positifs ? Quelles formes prennent les interactions entre savoirs et poétiques : rivalité ? incorporation ? détournement ?

Aujourd’hui : Comment transmet-on le savoir scientifique de nos jours, entre chercheurs ou au grand public ? Quels sont les règles et les principes de cette transmission ? Publications scientifiques et ouvrages de vulgarisation s’élaborent-ils de la même manière ? Écrit-on les sciences différemment selon la discipline (sciences exactes ou humaines) ou selon le format (article, monographie, grammaire ou encore œuvres littéraires de vulgarisation) ?

***

Chaque communication durera 20 minutes, suivie de 10 minutes de discussion. Les propositions d’intervention doivent faire mention de votre université d’affiliation et de vos coordonnées, et doivent s’accompagner d’un résumé de 1000 mots tout au plus, auquel peuvent s’ajouter une bibliographie et des annexes.

Langues de communication : français et anglais.

Elles sont à envoyer aux adresses suivantes avant le 28 Février 2017 :
Erika Hernandez : erikaninahernandez@gmail.com
Adeline Sanchez : adeline.sanchez.gigon@gmail.com

Atelier de stylistique Styl’lab
STIH (Sens, Texte, Informatique, Histoire) EA 4509

Journée d’études du Vendredi 12 mai 2017

Organisatrices : Erika Hernandez et Adeline Sanchez
Co-organisateurs : Oleg Averyanov et Flore Picard

 

https://atelierdestylistique.wordpress.com/agenda/journee-detudes/




Femmes de sciences: quelles conquêtes? Quelle reconnaissance?

Les éditions précédentes de ce colloque ont successivement mis en lumière les femmes du XVIIIe siècle, celles de la Belle Epoque, les savantes du XVIIe, les femmes de l’entre-deux guerres, lors de deux rencontres, et en 2016, les femmes du XIXe siècle.

Cette septième session envisage une perspective thématique et diachronique autour des femmes de sciences. De ces savantes dans l’ombre d’un mari chercheur à Rosalind Franklin dont les collaborateurs utilisèrent les travaux à son insu, ce qui leur valut le Nobel en 1962, quel fut/quel est le statut des femmes dans le vaste domaine de la recherche scientifique? Certaines sont dans la lumière comme Emilie du Châtelet ou Marie Curie. Et toutes les autres chercheuses? Au-delà de l’approche biographique, il s’agira de présenter dans nos rencontres leurs recherches trop méconnues, leurs découvertes voire leur originalité.

Dans un champ réputé fermé et très masculin, pourrons-nous déceler au fil du temps une évolution vers l’émancipation des chercheuses afin de la confronter à leur statut actuel? Les femmes sont-elles solubles dans la science?

Date et lieu : jeudi 14 et vendredi 15 septembre 2017 à la Médiathèque d’Orléans.

Les communications sont à adresser pour le 27 mars 2017 à:

dominique.brechemier@neuf.fr

lavalturpin@yahoo.fr




Les Plis de la mémoire

Les éditions PlasticitéS présentent une nouvelle collection d’e-books ayant pour vocation de publier les travaux aboutis de nos auteurs. Vient de paraître la version numérique du premier numéro thématique hors-série de la revue PLASTIR publié en version papier et en e-book.
Cet ouvrage collectif s’intitule Les plis de la mémoire.
Il comprend des textes originaux de Remo Bodei, Joseph Brenner, Georges Chapouthier, Jean-Marc Chomaz, Corina Crainic, Marc-Williams Debono, Babacar Mbaye Diop, Astrid Guillaume, Jean-Pierre Luminet, Michel Maffesoli, Edgar Morin et Bernard Troude.
Version papier publiée dans le cadre de La Science de L’art 2015 sur les Presses de Desbuis Grésil en Novembre 2015 (144 p, ISBN 978-2-9554541-0-7). Version numérique consultable en ligne sur notre site : Les plis de la Mémoire (ISBN 978-2-9554541-1-4).



RACONTER LE VIVANT : UN ESSAI DE ZOÉPOÉTIQUE NARRATIVE (XXe-XXIe SIÈCLES)

Madame Marie Cazaban-Mazerolles
défendra le 25 mai prochain à l’université de Poitiers
une thèse en littérature comparée portant le titre :

RACONTER LE VIVANT : UN ESSAI DE ZOÉPOÉTIQUE NARRATIVE
(XXe-XXIe SIÈCLES)

Sous la direction de Mme Christine Baron

JURY
Mme Christine Baron (Université de Poitiers)
Mme Laurence Dahan-Gaida (Université de Franche-Comté)
Mr Denis Mellier (Université de Poitiers)
Mme Stéphanie Posthumus (Université McGill – Montréal)
Mme Anne Simon (C.N.R.S – E.H.E.S.S.)




14/10/16 La Leçon en fiction (xixe-xxie)

APPEL A COMMUNICATIONS
Journée d’études

La Leçon en fiction (xixe-xxie)

Selon Henri Meschonnic dans Modernité, modernité, une partie de la doxa critique a désigné comme modernité littéraire l’émergence d’une parole autotélique au xixe siècle. Dans cette acception particulière, elle se définit contre une littérature référentielle et didactique qui proposerait au lecteur un apprentissage, qu’il soit moral ou scientifique. Dès lors, la leçon, terme polysémique qui désigne à la fois le contenu d’informations transmis mais également la réalisation de celui-ci, c’est-à-dire sa profération par une figure d’autorité devant un auditoire, ou par l’élève désireux de prouver son savoir (la récitation), semble frappée de caducité. L’acte appartiendrait à une littérature surannée. C’est d’autant plus vrai que l’éloignement entre littérature et rhétorique se confirme tout au long du siècle, les auteurs que la postérité a désignés comme les tenants de cette modernité privilégiant une « artialisation » de la littérature selon Alain Vaillant. Au temps raisonné, analytique, de la leçon se substituerait le temps vécu, au temps itératif des processus de copie et de répétition le temps original de l’individualité. Faire leçon, ce serait donc s’inscrire dans le passé.
Toutefois, en un siècle de démocratisation et d’extension de l’instruction, la leçon reste un moment familier de la vie du citoyen que la littérature ne peut ignorer. Si l’avant-garde littéraire semble s’en être détachée, elle demeure un outil privilégié de l’apprentissage.  La leçon est un mode de dialogue spécifique entre le passé et le présent, une tension. Cette journée d’étude vise à explorer cette tension à travers la leçon (comme exercice rhétorique et comme motif littéraire) et à envisager une recomposition de l’exercice plutôt qu’une annihilation. Loin d’avoir totalement déserté la fiction, ses survivances sont multiples. Comment fait-on leçon après avoir constaté l’impossibilité d’une parole unique sur le monde? Peut-on faire leçon autrement qu’en ânonnant et en récitant ? Quel sens portent les mises en scène de la leçon dans la fiction ? La journée portera sur les xixe, xxe, et xxie siècles qui ont privilégié le recours à des voix singulières et remis en cause la possibilité d’un discours d’autorité avec la fin de l’Ancien Régime, et accueillera volontiers des propositions en cinéma ou encore en études artistiques.

1. La leçon comme scène
Les propositions pourront étudier les scènes proprement dites de leçons, où une figure d’autorité professe un savoir face à un auditoire. Elles pourront se concentrer sur les décalages que la modernité introduit dans la scénographie ou dans le discours argumentatif, qu’il prenne la forme d’un sermon, d’une parabole ou d’un exemplum. N’y a-t-il, à l’heure de la modernité, que des leçons parodiques, à l’instar de celle d’Ionesco? À l’image des leçons ratées données par Bouvard et Pécuchet à Victor et Victorine, l’échec de la transmission est-il inévitable? Que dire de la « leçon interrompue » d’Hermann Hesse, et des fictions de l’extrême contemporain qui nous présentent des personnages de professeurs exsangues et pétris d’angoisse, telles que A Serious Man des Frères Cohen ou les œuvres de Philippe Roth ? On pourra aussi se concentrer sur l’imaginaire produit par les hussards noirs de la République dans le dernier tiers du xixe siècle.
2. La leçon comme dispositif didactique
L’art rhétorique de la leçon est remis en cause dès la fin du xviiie siècle car jugé inefficace. Dans Émile ou De l’éducation (1762), Jean-Jacques Rousseau affirme qu’il ne faut «donne[r] à [l’]élève aucune espèce de leçon verbale : il n’en doit recevoir que l’expérience » et « en toutes choses [les] leçons doivent être plus en actions qu’en discours ». Ainsi, le message, tout comme l’impératif de le transmettre dans un temps borné, persistent. Mais c’est bien la forme qui disparaît (ou, du moins, cette forme ne correspond plus à celle de l’organisation intellectuelle ou au temps recomposé de l’explication). Elle épouse désormais une temporalité de l’expérience. La leçon doit se fondre dans le monde, et se soumettre, dans le texte, à une dialectique de dissimulation et de monstration pour être audible par le lecteur. L’art rhétorique de la leçon va donc entrer en collusion avec d’autres formes, telles que le roman et plus précisément le roman réaliste qui peut représenter une forme d’apprentissage par l’expérience : à l’expérience du personnage se superpose l’expérience de la lecture, génératrice de savoir. C’est un genre qui, comme l’affirme Susan Rubin Suleiman, est «une des manifestations les plus achevées que nous connaissions de la dialectique entre poésie et communication, entre spectacle et message » .
Toutefois, la leçon ne s’intègre pas forcément à la fiction sous la forme très ambiguë de l’immixtion. Telle la leçon d’astronomie présente dans le Jocelyn de Lamartine, elle peut advenir par juxtaposition avec le récit, questionnant ainsi l’aspect rhapsodique des textes en question. Enfin, comme l’ont montré  Laurent Jullier et Jean-Marc Leveratto, la leçon peut, comme dans le cinéma hollywoodien du xxe siècle, devenir « leçon de vie » : elle nous dit quelque chose de l’existence, qui n’est pas de l’ordre d’un contenu immuable, mais qui constituerait une amorce pour une réflexion plus personnelle. On penserait avec plutôt que de penser comme. En somme, du xixe au xxie siècle, la leçon se métamorphoserait-elle en expérience ? Quelles sont les formes qui réinventent la transmission du savoir ?

3. La leçon et le rapport auteur-lecteur-public
La leçon se cantonne-t-elle à une littérature destinée à la jeunesse ? Est-ce infantiliser les lecteurs et aller à l’encontre de la modernité démocratique, qui repose sur la responsabilité des individus, que de faire leçon en dehors d’elle ? À l’heure où le dialogisme et la polysémie sont considérés comme des critères essentiels de l’œuvre moderne, que faire ou penser de la monosémie qui préside à la leçon ? Le cas de la littérature à thèse peut être évoqué, notamment en réfléchissant à ses rapports problématiques avec la légitimité, et à la méfiance des critiques vis-à-vis du « vouloir dire» selon l’expression de Susan Rubin Suleiman. Le terme de leçon inclut également des acceptions plus violentes, qui vont de la réprimande, de la punition, aux coups. La journée d’étude s’intéressa aux Châtiments de la littérature et aux genres satiriques dans la modernité, qui poursuivent une tradition ancestrale visant à corriger les mœurs.
4. La leçon et l’ethos auctorial
Comme Pierre Bourdieu l’a écrit, la leçon – inaugurale ici – « réalise symboliquement l’acte de délégation au terme duquel le nouveau maître est autorisé à parler avec autorité et qui institue sa parole en discours légitime, prononcé par qui de droit ». S’il est un lieu commun de considérer que les xixe et xxe siècles sont marqués par une crise de l’autorité, on pourra évoquer les figures auctoriales qui assument cet ethos professoral, que ce soit pour guider leurs lecteurs, ou pour mener un groupe d’écrivains dans une même entreprise d’écriture.

Modalités
Les propositions de communications (300 mots) comportant une bio-bibliographie seront à adresser à magalie.myoupo@gmail.com et marion_brun@ymail.com au plus tard le 14 octobre 2016.
Les auteur.e.s seront informé.e.s de l’acceptation de leur proposition à partir du 14 novembre 2016.
La journée d’études aura lieu à Paris VII le 3 mars 2017.




Plasticités Sciences Arts

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Sommaire de la Revue

Parution du n°39 de la Revue Transdisciplinaire de Plasticité Humaine PLASTIR

Plastir tente de se faire l’écho de l’ineffable dans ce numéro qui accueille l’oeuvre immense du peintre yoel tordjman mise en scène de façon quasi-hypnotique par Nathalie Roudil-Paolucci de l’Institut Noésis. Esthétique toujours, mais de la performance et des imaginaires cette fois, avec le fruit des rencontres du duo Hantu formé par Pascale Weber et Jean Delsaux, suivi de deux interrogations fondamentales: l’une sur le bonheur chez Wittgenstein a la lumière du Tao menée par le philosophe Claude Berniolles, et l’autre sur l’engagement des hommes au nom d’une instance supérieure (Anthony Judge).

Egalement à découvrir la constante mise à jour du site de PSA: Actualités, Notes de lecture, Nouveaux liens Transdisciplinaires, Annonces d’évènements ou de Conférences.

Just published, the n°39 of the Transdisciplinary Review of Human Plasticity PLASTIR

Plastir tries to echo the unspeakable in this issue which the immense work of the painter Yoel Tordjman staged in a quasi-hypnotic way by Nathalie Roudil-Paolucci from the Institute Noesis. Aesthetics always, but of the performance and the imaginary this time, with the fruit of the meetings of the duet Hantu formed by Pascale Weber and Jean Delsaux, followed by two fundamental questioning: the one on the happiness at Wittgenstein in the light of the Tao by the philosopher Claude Berniolles, and the other one on the commitment of men in the name of a higher order (Anthony Judge).

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