Introduction. Archives of the Body. ‘The body as an archive’
La plèvre, contractée, étouffe les poumons.
L’air pleut en escarbilles sur l’estomac.
Un acide coule le long des vertèbres et dévore les racines du ventre. Tout devient blanc. Les os entassent
leur rocaille. Le regard se casse, d’un ébouillis à l’autre,
puis rampe.
En haut, dans la sinistre solitude du crâne, l’œil pend.
Bernard Noël, Extraits du corps, 1958
In recent decades, following the leading work of Roy Porter, and his key assumptions that human bodies are the main signifiers of all political, medical and religious meanings, many scholars have paid growing attention to the body in terms of medical culture, power, politics, art, religion, literature, anatomy and history, right up to the most recent studies on ethical and gender issues. In addition, recent spectacular artists' installations and performances on the body (by among others Gunther Von Hagens, Christian Boltanski and Peter Greenway) keep the questioning around the body deeply rooted in our society.
Introduction
Téléchargez l’article au format PDF : 03_Intro_Vuillemin_06_17
Le discours sur les esprits animaux dans les traités médicaux de l’Espagne du XVIème et XVIIème siècle : entre savoir et imaginaire, ou vers une poétique du discours médical
Téléchargez l'article au format PDF : 01 Orobigt
L’Élaboration d’une figure du poète-médecin dans La Chronique médicale (1919-1940)
Téléchargez l'article au format PDF : réseaux_3.Augais
Système cérébronerveux et activités sensorimotrices de la physiologie ancienne au mécanisme des Lumières
Résumé : Si la médecine ancienne est souvent définie comme une médecine « humorale », c’est avant tout parce que la théorie des quatre humeurs, dont l’équilibre garantirait la bonne santé, est à la base de la réflexion pathologique et de la thérapeutique. En revanche, si l’on se situe sur le plan de la physiologie, le paradigme humoral n’a plus guère de pertinence. Le but de cet article est, après avoir présenté le système cérébronerveux tel que le concevait la physiologie ancienne, d’examiner ce qu’en ont conservé et transformé les théories mécanistes du cartésianisme et des penseurs des Lumières pour expliquer les activités sensorimotrices.
Fractures et jointures entre bonnes et belles lettres au XVIIe siècle
Le XVIIe siècle a vu croître la dissociation, à la fois théorique et pratique, dans l’expérience individuelle comme dans les institutions culturelles, entre ce qui relève du savoir savant et ce qui relève de l’esthétique, les Sciences (au sens large, y compris la science critique des textes, la philologie) et les Arts : d’un côté des sciences qui, mettant en doute la « littérature » au sens de la chose écrite, s’appuient de plus en plus sur le raisonnement critique, l’observation et l’expérience, la lecture des sources premières, à la recherche du vrai et des idées claires et distinctes ; de l’autre une littérature (au sens moderne cette fois) de plus en plus nettement définie comme fiction ornée, devant passer par le plaisir pour instruire, et vouée au vraisemblable. Si l’on adopte le vocabulaire de Charles Sorel, dans sa Bibliothèque française (1664-1667) , on assiste alors à la séparation entre les bonnes lettres, lieu de la « doctrine » (c’est-à-dire des savoirs), et les belles lettres, lieu de l’agrément.
L’histoire des institutions le confirme. La création en 1635 de l’Académie française, à qui l’on donne pour charge de produire un dictionnaire, une grammaire et une poétique, manifeste la volonté politique de soutenir avant tout « ceux qui écrivent bien en notre langue » par rapport aux préoccupations encyclopédiques, tout autant scientifiques que littéraires, voire davantage, des cercles d’érudits, notamment celui des frères Dupuy dont l’Académie est issue. Cela peut-être parce que les sciences du début du siècle sont le lieu d’âpres débats, entre les observateurs et les partisans des avancées épistémologiques modernes et le parti religieux, appuyé sur et par les aristotéliciens purs et durs, débats dans lesquels le politique n’a guère à profiter. Au contraire, il apparaît urgent à Richelieu de renforcer l’imposition d’une langue française normée à l’ensemble du territoire et de soutenir la création littéraire, instrument de propagande et source de prestige international : comme le dit Alain Viala, le choix de l’État alla d’abord davantage vers la « promotion des arts verbaux » (les belles lettres, ce qu’il appelle les Sirènes) que vers la doctrine et érudition (les bonnes lettres, les Muses à l’antique) . Si, après la mort des frères Dupuy, le « Cabinet Dupuy », et bien d’autres savants, continuent (avec prudence dans certains domaines) leurs efforts pour la connaissance de la nature et l’exploration de la diversité de ses phénomènes, il faudra attendre 1666 pour que Colbert crée l’Académie des Sciences, qui est vouée à s’occuper « à cinq choses principales : aux mathématiques, à l’astronomie, à la botanique ou science des plantes, à l’anatomie et à la chymie » , sous l’égide d’un cartésianisme qui convainc de plus en plus de savants, manifestant ainsi clairement, en tout cas dans l’ordre des institutions d’État, comme des institutions culturelles (le Mercure galant, fondé en 1672, fait pendant au Journal des Savants, fondé en 1665) la dissociation des sciences et des lettres.
Téléchargez cet article au format PDF:
<doc386|center>
La poésie scientifique : autopsie d’un genre
Téléchargez cet article au format PDF
Introduction
Téléchargez cet article au format PDF : 0.2 INTRODUCTION
La Vie des abeilles de Maeterlinck : le « vol nuptial » de la vulgarisation et du symbolisme
Téléchargez l'article au format PDF : 3 Martinetti
Inventer en littérature
Téléchargez cet article au format PDF : bertrand
Introduction
The Eye of the Surgeon: Bodily Images from the Collection of the Royal Academy of Surgery of Paris, 1731–93
Abstract:
This article examines the ways in which the human body was represented in eighteenth-century France, using a range of surgical drawings. While trying to enhance the scientific status of pictures of the human body, which endows them with their own epistemological value, these drawings remain rooted in academic artistic conventions as well as in the Christian iconographic tradition.
Téléchargez l'article:
Devotion and Healing. The sick, miraculously cured, examined Body of Sister Maria Vittoria Centurione in Eighteenth-Century Genoa
Abstract:
This research study aims to analyze documentation related to bodies, their definition and management. For this purpose, documents were used from a box entitled "Grazie" (n. 1355) from the Archives of the Diocese of Genoa, in which documents concerning miracles that occurred in the Diocese were kept. The nun Maria Vittoria Centurione of the Carmelite monastery of Saint Teresa was involved in a series of miracles studied by the Genoese ecclesiastical authorities between 1701 and 1705. In particular, she was healed from a form of vertigen tenebrosa with subsequent progressive paralysis through the intercession of St Teresa in 1701, and from another unknown disease through the intercession of St Pasquale Bailon, who appeared to her in her cell in the monastery. This study illustrates perceptions of the body in the monastery and in the Curia, notably through the theological books used by the ecclesiastical officials, as well as in the Genoese medical community.
Téléchargez l'article:
Modulations comiques : médecins, médecine et maladie dans le théâtre de Molière
Méthode et observation dans la botanique de Linné
Téléchargez l’article au format PDF : 04_Moreau_Linné_06_17
La théorie des esprits animaux ou l’alchimie poétique de La Fontaine
Téléchargez l'article au format PDF : 02 Gruffat
Le dialogue entre médecine et littérature dans la Neue Rundschau, 1918-1939. (Benn, Döblin, Koelsch, Schleich)
Téléchargez l'article au format PDF : réseaux_4.Schulze
Les satires ménippées de la science nouvelle : la littérature comme avenir de la sagesse ?
Sous la lame, point d’essence ? L’excoriation dans le théâtre de la Renaissance
Résumé : Théologie, anatomie et théâtre s’affrontent à la Renaissance au sujet de la valeur conférée au corps. Objet de curiosité, d’exploration, de connaissance et d’enseignement, le corps est souvent réduit à une matérialité passive que résume Richard Holmes par cette phrase « Under the knife, there is no self » / Sous la lame, il n’y a point d’essence. En partant du mythe de Marsyas, le premier écorché de l’histoire de la littérature, nous offrons d’explorer comment le théâtre anglais de la Renaissance exploite la mécanique de l’enveloppe externe du vivant dans son exploration d’une subjectivité entre norme et marginalité. Confrontant anatomistes (Vésale, Valverde), peintres (Michel-Ange, David), poètes (Dante) et dramaturges (Shakespeare, Middleton, Preston), cet article montrera la dynamique de dépassement ontologique transgressif caractérisant les diverses représentations de l’expérience excoriative à la Renaissance.
Téléchargez l'article:
Renaissance de la poésie scientifique : 1950-2010
SIGN AND SILENCE : MATTERS OF LANGUAGE
Téléchargez l’article au format PDF : 1 LÓPEZ DE SILANES
Zola avant Durkheim. Lectures croisées d’Hippolyte Taine et de Claude Bernard
Téléchargez l'article au format PDF : 4 Ledent
« Le Pise : Ô ma divine maîtresse !… ». L’architecte François Cointeraux (1740-1830) et la poésie du Pise de Terre
Téléchargez cet article au format PDF : demeulenaere
Quand les physiologies s’invitent dans les encyclopédies
Téléchargez l'article au format PDF : 5 Katz
L’obtention végétale au XIXè siècle : fruit du hasard ou de l’industrie ?
Téléchargez cet article au format PDF : oghina
The ‘Polite’ Face: The Social Meanings Attached to Facial Appearance in Early Eighteenth-Century Didactic Journals
Abstract:
The early eighteenth-century English elite were obsessed with their looks, and this article will examine why. Through analysis of Joseph Addison and Richard Steele’s didactic journals the Tatler, the Spectator and the Guardian, this paper will explore what symbolic meanings and associations were attached to the face in this period and how they informed the ways in which the face was perceived. This discussion will show that a range of evidence contained within these papers reveals that the face was inscribed with many complex meanings directly informed by the social idiom that characterised elite culture in this period: ‘politeness’. It will be argued that looks were of such concern to contemporaries in the early eighteenth century because of the ways in which Addison and Steele presented the active management of the face through its expression as a plausible means by which individuals could render their ‘personal identity’ and display it to others.
Téléchargez l'article:
Opérateurs et charlatans dans quelques pièces du XVIIIe siècle
Beobachten, ordnen, erklären : Johannes Gessners Tabulae phytographicae (1795-1804)
Téléchargez l’article au format PDF : 05_Knittel_Gessner_06_17