Les sciences cognitives et leurs philosophies

cartésianisme, phénoménologie, pragmatisme
Journée d’études organisée par le Laboratoire Logiques de l’agir, avec le soutien de l’École doctorale LETS

Jeudi 29 mars
Université de Franche-Comté, UFR LSHS, Grand Salon, 
entrée par le 18 rue Chifflet (1er étage), 25000 Besançon

 

 

Présentation :

 

Depuis la « révolution cognitive » de la seconde moitié du XXe siècle, les sciences cognitivesn’ont cessé de mobiliser la philosophie et son histoire. Alors que les représentants du cognitivisme classique, tels Chomsky ou Fodor, se référaient à Descartes, c’est sur la tradition phénoménologique (Husserl, Heidegger, Merleau-Ponty) que s’appuient, depuis les années 1990, les défenseurs des nouvelles approches externalistes, dynamiques et/ou énactives de la cognition ; enfin, un certain nombre de chercheurs insistent aujourd’hui sur la nécessité de prendre en compte les théories pragmatistes de Peirce, James, Dewey et Mead, pour penser les dimensions sociales, institutionnelles, techniques et actionnelles de la cognition, dans le cadre d’un possible « tournant pragmatiste » en sciences cognitives. 

C’est à ce dialogue entre sciences cognitives et philosophie que cette journée d’études est consacrée.

S’inscrivant dans l’axe « Épistémologie des pratiques » du Laboratoire Logiques de l’agir, cette journée sera également l’occasion d’aborder la question des pratiques sous l’angle des discussions dont elles font l’objet en sciences cognitives, où les critiques du cognitivisme et les usages de la phénoménologie et du pragmatisme conduisent à une réflexion renouvelée sur les relations entre esprit, corps et environnement (physique, culturel et social), individu et société, théorie et pratique, ou encore cognition, perception et action.

 

 

Programme :

 

–       10h00-10h30 

Sandrine Roux (Université de Franche-Comté, Logiques de l’agir) :

Introduction  

 

–       10h30-11h30

Nicolas Zaslawski (Université de Lausanne, Institut de Psychologie / Université Jean Moulin Lyon 3) :

Phénoménologie, énaction et expérience : 

Francisco Varela et la question de la naturalisation de la phénoménologie

 

–       11h30-12h30 

Natalie Depraz (Université de Rouen-Normandie, ERIAC) :

De la neurophénoménologie à la cardiophénoménologie : 

enjeux expérientiels, descriptifs, méthodologiques et ontologiques

 

12h30-14h00 : Pause déjeuner

 

–       14h-15h 

Pascale Gillot (Université François Rabelais de Tours, ICD) :

Les neurosciences cognitives de la conscience : un externalisme anti-cartésien ?

 

–       15h-16h

Benoit Gaultier (Aix-Marseille Université / Collège de France, GRÉ) :

L’atemporalité des pensées implique-t-elle qu’elles ne sont pas identiques à des processus cérébraux ? 

Sur un argument de Peter Geach et sa portée en sciences cognitives

 

16h-16h15 : Pause

 

–       16h15-17h15 

Pierre Steiner (Université de Technologie de Compiègne – Sorbonne Universités, COSTECH-CRED) :

En deçà de la représentation. L’intentionnalisme cognitif à l’épreuve du pragmatisme

 

 

 Contacts : 

Laurent Perreau (laurent.perreau@univ-fcomte.fr)

Sandrine Roux (sandrine.roux@univ-fcomte.fr)

 

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