Journées d’étude — « Mondes et technologies »
Université Paris VIII Vincennes-Saint-Denis
International Workshop — “World and Technologies”
Organisateurs / Organizers : Pierre Cassou-Noguès (EA 4008), Ségolène Guinard (EA 4008, Labex Arts-H2H), Arnaud Regnauld (EA 1569).
Contacts : sguinard@antiterra.co.uk / pierre.cassou-nogues@univ-paris8.fr / aregnauld@univ-paris8.fr
Lieu / Venue : Maison des Sciences de l’Homme Paris-Nord, 20 avenue George Sand, 93210 St-Denis la Plaine – Salle 414
RER B : « La Plaine – Stade de France »
Métro ligne 12: « Front populaire »
Programme
Lieu / Venue : Maison des Sciences de l’Homme Paris-Nord, 20 avenue George Sand, 93210 St-Denis la Plaine – Salle 414
Lundi 28 novembre
13h30 Accueil des participants
Modération : Arnaud Regnauld
Keynote
14h-15h Marcel O’Gorman (U. of Waterloo, Canada)
« Digital Rituals for the End of the World »
Panel 1
15h-15h30 Ségolène Guinard (Paris 8) : « Bacterial Hybridization and the Creation of Self-Sustaining Worlds in Outer Space : the Case of MELiSSA »
15h30-16h00 Sylvie Bauer (Rennes 2) : « ‘Holdouts in an age of digital multiplicity’ — Rêves d’apocalypse dans Zone One de Colson Whitehead »
16-00-16h30 Questions
Pause / Break
Keynote
16h45-17h45 Illya Szilak (artiste indépendante)
« Queering The World: Cyborg Bodies in Virtual Geographies »
Modération : Pierre Cassou-Noguès
Panel 2
17h45-18h15 Arnaud Regnauld (Paris 8) : « The World ? Out and About »
18h15-18h45 Anne Alombert (Paris 10) : « De l’infidélité du milieu à la transformation du monde : devenir et chocs technologiques, avenir et époques ‘néguanthropiques’ ».
18h45-19h15 Questions
Programme
Lieu / Venue : Maison des Sciences de l’Homme Paris-Nord, 20 avenue George Sand, 93210 St-Denis la Plaine – Salle 414
Mardi 29 novembre
Modération : François Sebbah
Keynote
9h45-10h45 J.R Carpenter (artiste indépendante)
« Transportation as Communication, From Tall Ships to Packet Switching »
Pause/Break
Panel 3
11h-11h30 Susan Ball (Paris 8) : « Apocalypse where? The spatialities of property metrics »
11h30-12h00 Alban Leveau-Vallier (Paris 8) : « Practical Realism: Big Data and the Scientific Method »
12h00-12h30 Claire Larsonneur (Paris 8) : « Archipelagoes of Apocalypse: the Tech-dystopias of David Mitchell ».
12h30-13h15 Questions
13h15-14h15 Déjeuner / Lunch
Modération : Ségolène Guinard
Keynote
14h15-15h15 Dominique Lestel (ENS Paris)
« Le défi des Machines Insurrectionnelles. Comment la technique transforme ce que signifie ‘être vivant’ »
Panel 4
15h15-15h45 Ariane Mayer (UT Compiègne) : « Lire à l’écran : l’avènement d’un nouveau rapport au monde? »
15h45-16h15 Benjamin Norguet (Paris 8) : « Du rapport entre technique et conceptualisation du monde chez Norbert Wiener »
16h15-16h45 Pierre Cassou-Noguès (Paris 8) : « The Synhaptic Monster »
16h45-17h15 Questions
Pause/ Break
17h45-18h15 Table ronde générale et remarques conclusive
Journées d’étude — « Mondes et technologies »
Organisateurs : Pierre Cassou-Noguès (EA 4008), Ségolène Guinard (EA 4008), Arnaud Regnauld (EA 1569).
Dans l’Origine de la géométrie, Husserl voyait dans la pratique de l’arpentage une technique ayant amené le recouvrement du monde de la vie par un monde de la science dont les objets se caractérisent par une déterminabilité infinie. Un certain nombre d’auteurs contemporains, J.-L. Nancy, B. Stiegler ou T. Morton, verraient dans les technologies numériques une nouvelle transformation du monde, dans sa forme même et le statut de ses objets, que les technologies numériques réduiraient dans leur dimension de sens, dans leur infinité en quelque sorte.
Les technologies contemporaines représentent-elles la fin du monde, ou d’un certain monde? Dans quelle mesure les nouvelles possibilités de communication, une certaine sorte d’ubiquité que rendent peut-être possible les technologies contemporaines, modifient-elles les formes d’espace et de temps dans lesquelles sont prises les différentes régions de notre monde ? Dans quelle mesure la globalisation, l’uniformisation des désirs dans la publicité, transforment le statut des objets de notre monde ? L’image d’une nature, d’un plan sous-jacent ou d’une région isolée, imperméable à la technique, et qui, en tant qu’image, formait un ingrédient de la notion de monde, peut-elle survivre aux technologies contemporaines ? Et, si ce n’est pas le cas, quelle importance ? Et les îles, ces images de l’ailleurs que véhiculaient encore les chemins de fer nous amenant au bord de la mer tout autant que les publicités pour les chewing-gum aux couleurs criardes et les gels de douche aux senteurs exotiques, ces îles sont-elles destinées à disparaître parce que le niveau des mers montent et que, dans une globalisation contemporaine (prenant toutes sortes de formes), il n’y a plus d’ailleurs.
Bref, les technologies contemporaines produisent-elles une apocalypse, réelle ou imaginaire ?
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International workshop — “Worlds and Technologies”
Organizers : Pierre Cassou-Noguès (EA 4008), Ségolène Guinard (EA 4008), Arnaud Regnauld (EA 1569)
In The Origin of Geometry, Husserl considered land surveying as a technique that fostered the overlaying of the world of life by a world of science whose objects are characterized by an infinite determinability. A certain number of contemporary authors such as J.-L. Nancy, B. Stiegler or T. Morton reportedly see digital technologies as a novel transformation of the world, relative to its very shape as well as the status of its own objects whose meaningful dimension is reduced by digital technologies, so to speak diminishing their potential infinity.
Do contemporary technologies represent the end of the world, or that of a certain world? To what extent do the new modes of communication, a certain form of ubiquity maybe made possible by contemporary technologies, alter the fabric of time and space within which the various regions of our world are enmeshed? To what extent do globalization, the uniformization of desires in ads and commercials transform the status of the objects of our world? Can the image of a nature, of an underlying plane or an isolated regions, impervious to technology and as an image, constituted an ingredient of the notion of world, survive contemporary technologies? And if not, how significant is that? And what about the islands, those images of an elsewhere conveyed by the railways that used to take us to the seashore as much as the enticing ads and commercials for garishly colored chewing gum or exotically scented shower gels? Are those islands bound to disappear because of the rise of sea levels and that, caught within contemporary globalization (taking all sorts of shapes), there no longer is an out there there.
In sum, do contemporary technologies produce an apocalypse, real or imaginary?