Qu’est-ce que cette petite voix dans notre tête ? À quoi sert-elle ? Pourquoi se parler, en son for intérieur ou à voix haute ? Quelles sont les formes et les modalités de langage intérieur ? Et quel rôle joue-t-il dans notre rapport au texte littéraire, théâtral ou cinématographique ? Malgré d’abondantes publications ces quarante dernières années, principalement en anglais, la plupart des études sur la parole intérieure commencent par un sempiternel constat de méconnaissance. Récemment encore, le sociologue Norbert Wiley (2016) ne déroge pas à cette règle tacite. Il faudrait en réalité distinguer soigneusement les questions qui ont polarisé l’attention, les disciplines qui restent peu impliquées, et les lacunes qui s’en suivent (pour un état de l’art plus complet sur le langage intérieur, voir Bergounioux, 2001, et Smadja, à paraître). Au sein d’un domaine où il subsiste encore des pans entiers à explorer, l’espace intérieur, c’est-à-dire les représentations mentales de l’espace, a un statut particulier, puisqu’il n’est quasiment pas abordé ou seulement de façon indirecte et/ou métaphorique. Pourtant, notre parole intérieure participe de l’élaboration des espaces imaginés que nous habitons au quotidien, qu’il s’agisse de nous remémorer des environnements familiers, de nous projeter dans des espaces fictionnels lors de la lecture d’un roman ou à l’occasion d’une rêverie, ou de planifier un déplacement vers un lieu réel. Le présent numéro d’Épistémocritique – Revue de littérature et savoirs vise à remédier à ce manque, en explorant les liens entre parole et espace intérieurs. Afin de nous mieux orienter dans cette exploration, nous vous proposons maintenant quelques repères qui ont jalonné l’histoire de ce domaine.
Pendant la deuxième moitié du xixe siècle, le langage intérieur fait l’objet de plusieurs ouvrages, principalement en France mais aussi en Allemagne. En France, une opposition très nette se dégage entre le philosophe Victor Egger d’un côté (1881) ; et les médecins Gilbert Ballet (1886) et Georges Saint-Paul (1892, 1905, 1912) de l’autre, tous deux dans la lignée de Ribot et Charcot. Il s’agit moins d’une querelle de personnes que d’une opposition disciplinaire et idéologique entre, d’une part, une tradition philosophique qui inclut une réflexion théologique, psychologique, linguistique, littéraire et, d’autre part, la revendication d’un nouveau discours savant médical, qui mêle approche physiologique et réflexions psychologiques. La création du terme endophasie, synonyme de parole intérieure, par Georges Saint-Paul est tout à fait significative à cet égard. En parallèle, l’écrivain français Dujardin publie le tout premier monologue intérieur (1887), dont la nouveauté reste inaperçue jusqu’aux années 1920. La poésie, le théâtre et la musique participent également, en ce tournant du xxe siècle, d’une convergence vers la représentation de l’intériorité (voir Jenny 2002).
Jusqu’à la Seconde guerre mondiale, l’invention de la notion d’inconscient et la création de la psychanalyse modifient la conception du sujet et l’appréhension de la parole intérieure : l’effet en est déjà visible chez les disciples de Charcot, contrairement à Victor Egger qui ignore totalement ce nouveau champ. Deux psychologues contribuent par ailleurs à déplacer la question du langage intérieur vers celle du langage égocentrique, autrement dit le monologue à voix haute des enfants : le Suisse Jean Piaget, qui invente le terme, et le Russe Vygotski, mort précocement en 1934. L’ouvrage majeur de ce dernier, Pensée et langage, paraît de façon posthume cette même année. À l’étranger, il reste méconnu de nombreuses années, jusqu’à une traduction en anglais, lacunaire et fautive (1962), puis une traduction intégrale en français par Françoise Scève (1985), suivie d’une nouvelle publication anglaise, plus complète, au cours de la même décennie. Vygotski révolutionne totalement les études sur l’endophasie. Il en envisage les formes linguistiques mais aussi les fonctions positives, jusque-là peu mises en valeur si ce n’est à travers les représentations littéraires.
La traduction française de Vygotski intervient à une période post-structuraliste. Un certain nombre de notions reviennent alors en force sur la scène scientifique, telles que la conscience, le sujet, la subjectivité[1]. Bien qu’on puisse citer d’illustres prédécesseurs, à commencer par tous les aphasiologues mais aussi Freud, les neurosciences constituent une source de renouvellement épistémologiques et scientifiques, en particulier depuis les années 1970. C’est dans ce contexte que la recrudescence et l’explosion des études sur le langage intérieur prennent tout leur sens. Si les neurosciences, la psychologie et la philosophie sont extrêmement présentes, les études littéraires le sont tout autant mais rarement en discussion avec les précédentes, et la linguistique se démarque par une absence presque totale, heureusement démentie par les travaux du linguiste Gabriel Bergounioux (2004) et de la neurolinguiste Hélène Lœvenbruck (2014, 2016). Il faudrait également ajouter en France les travaux de Guillaume et dans une moindre mesure de Culioli, ainsi que quelques articles récents. À l’étranger, citons également Katherine Nelson (1989, 2005), dont les recherches s’élaborent à partir des monologues de la petite Emily, avant de dormir (monologue in the crib). Dans la perspective du programme interdisciplinaire Monologuer, ce numéro d’Épistémocritique ouvre un dialogue entre ces champs disciplinaires afin de mieux comprendre l’articulation entre langage et espace intérieurs.
Bien que les articles réunis ici dépassent largement les frontières des études littéraires, le numéro relevant pleinement le pari de l’interdisciplinarité en accueillant notamment un article de neurolinguistique (celui d’Hélène Lœvenbruck), ils fournissent tous des outils, conceptuels ou méthodologiques, pour comprendre la littérature, cette pratique artistique qui mobilise la parole intérieure, celle du lecteur comme celle de l’écrivain, pour nous immerger au sein d’espaces intérieurs. En ouvrant ses pages à des savoirs construits par des méthodes peu utilisées en études littéraires (protocoles expérimentaux et enquêtes de terrain linguistiques, par exemple avec Smadja et Paulin dans le cadre d’une enquête en milieu carcéral), ce numéro d’Épistémocritique fournit des observations précises sur les mécanismes cognitifs et corporels par lesquels le texte advient. Résolument contemporaine, l’épistémocritique se saisit ici des recherches les plus actuelles menées sur la parole intérieure, et nous permet ainsi d’interroger à nouveaux frais la manière dont celle-ci traverse les textes littéraires, théâtraux et cinématographiques. Neuves, ces interrogations s’inscrivent dans une histoire des idées où les études littéraires, tout au long du xxe siècle, se nourrissent des apports de la linguistique, une histoire que décrit Stéphanie Smadja dans son article « Le langage intérieur : un nouveau protocole d’enquête ». Le pari pris par ce numéro est que les recherches, menées ces dernières années dans ce champ qui s’est constitué autour de la parole intérieure, sont à même de poursuivre cette histoire.
Quel est le bilan aujourd’hui de ce champ florissant ? En français, nous avons plusieurs termes pour désigner la parole intérieure, qui ne sont pas tous synonymes. Le « langage intérieur » est plus large et désigne le langage verbal mais aussi visuel ou sonore. Le « discours intérieur » est davantage utilisé par des stylisticiens ou des linguistes, tout comme la notion d’« endophasie », créée par un médecin mais rarement employée aujourd’hui en dehors des deux disciplines précédemment évoquées. La « parole intérieure » est un hyponyme de « langage intérieur » et désigne la composante verbale de la vie intérieure. Les fonctions du langage intérieur et ses contenus ont été abondamment analysés. Les composantes de la vie intérieure (paroles, images, émotions, sensations) ont notamment été étudiées par Hurlburt et ses collègues (2011). Bien que le fonctionnement neuronal du langage intérieur ait été moins exploré que celui du langage extériorisé, il est devenu, ces dernières années, l’objet d’un certain nombre d’études. Le projet ANR Inner Speech, porté par Hélène Lœvenbruck au sein du laboratoire de Psychologie et Neurocognitition à l’Université de Grenoble, a favorisé des avancées dans le domaine, synthétisées dans l’article que présente la chercheure dans ce numéro. La même équipe a souligné la différence entre parole délibérée et vagabondage mental, vagabondage dont traite l’article de Christof Diem dans le contexte de la dramaturgie de Sarah Kane. Les « formules endophasiques », pour reprendre l’expression de Georges Saint-Paul (se parler / lire sa pensée / écrire sa pensée / etc.), ont été moins étudiées. La principale lacune dans le domaine reste les formes linguistiques de la parole intérieure, faute de disposer de méthodes de collecte et d’un corpus d’analyse : pallier cette lacune est l’un des objectifs du protocole 2R Monologuer.
Depuis 2010, Monologuer[2] est le premier programme de recherche, interdisciplinaire et international, à aborder le langage intérieur selon un empan disciplinaire très large : la linguistique comme discipline socle, mais aussi la littérature, les neurosciences, la philosophie, la médecine, la musicologie, la sociologie, etc. Plus de quarante-cinq chercheurs sont aujourd’hui impliqués, mais aussi des artistes et des acteurs de la société civile. Nous comparons des représentations artistiques et des restitutions de vie réelle pour étudier le langage intérieur sous tous ses aspects. Notre démarche relève à la fois de la recherche fondamentale, de la recherche-action (projet avec Médecins du Monde, projets en hôpital) et de la recherche-création (pour l’instant essentiellement autour de la danse et du théâtre). Une collection éditoriale correspond au programme de recherche : la collection « Monologuer » aux éditions Hermann (directrice de collection : Stéphanie Smadja).
Les études de terrain sur la parole intérieure se fondent en général sur deux types de méthodes : la méthode du bip aléatoire ou DES (Hurlburt 2011) et le questionnaire rétrospectif (Georges Saint-Paul 1892). Il faudrait également considérer les séances de psychanalyse, qui sont évidemment en lien avec une parole intérieure que l’on extériorise bien que la présence de l’analyste soulève de multiples questions du point de vue énonciatif. L’inconvénient des questionnaires rétrospectifs réside précisément dans leur caractère rétrospectif : la représentation est alors reconstruction. Or, s’il est impossible d’accéder directement au langage intérieur, il est néanmoins nécessaire de limiter les biais. Le bip aléatoire d’Hurlburt suppose que le participant conserve sur lui une petite machine qui sonne de façon aléatoire six à huit fois par jour, sur trois à sept jours. Quand la machine sonne, le participant reporte ce qui se passait dans son esprit à ce moment-là. À l’issue de ces trois à sept jours, un entretien en face à face est organisé pour expliciter les expériences intérieures des participants. La méthode d’Hurlburt combine deux avantages, précieux : d’abord, le participant n’est pas influencé a priori par un cadre épistémologique donné, puisqu’il note ses ressentis avant l’entretien et avant la moindre question des chercheurs. Ensuite, le bip sonne de façon aléatoire et le participant ne sait jamais à l’avance quand il va noter son expérience intérieure. En revanche, la transcription reste légèrement rétrospective, avec un décalage réduit. Plus problématique, le nombre d’occurrences pour chaque expérience et chaque participant ne permet pas tout à fait d’élaborer des hypothèses quantitatives générales. Ce serait plutôt le nombre d’expériences combinées sur plus de trente ans par Hurlburt et ses collègues qui favoriserait les hypothèses générales.
Dans le cadre du programme Monologuer, un protocole d’enquête a été créé par Stéphanie Smadja en 2014 (voir les ouvrages de Smadja et Paulin à paraître, et Smadja à paraître, pour un descriptif détaillé du protocole ; ainsi que leurs articles dans le présent numéro). Ce protocole a été amélioré depuis par les chercheurs qui travaillent sur les corpus de vie réelle (notamment par Catherine Paulin, Gabriel Bergounioux, Hélène Lœvenbruck, Louisa Hsiang-I Lin) comme par les participants aux enquêtes Monologuer, dont les suggestions ont été prises en compte au fur et à mesure. En octobre 2018, 113 participants avaient suivi ce protocole, ce qui permet d’élaborer des hypothèses à la fois qualitatives et quantitatives sur les formes et les fonctions du langage intérieur. Enfin, les expérimentations neuroscientifiques permises par les avancées technologiques récentes ouvrent la voie à une confrontation inédite entre résultats de l’introspection et corrélats neuronaux ou physiologiques, menée par plusieurs équipes (par exemple Fernyhough et Alderson-Day).
À partir de ces différentes sources d’informations, nous pouvons interroger les formes que prend un aspect précis de la vie intérieure ou du langage intérieur. Ce numéro d’Épistémocritique porte sur l’espace intérieur, qui reste impensé en tant que tel dans presque toutes les disciplines précédemment évoquées. L’espace intérieur relève à la fois de la dimension verbale et de la dimension visuelle et kinesthésique de la vie intérieure. Pour la seconde, l’espace a été essentiellement envisagé par rapport à la question de l’orientation (spatial navigation : voir par exemple Epstein 2008, Kravitz et al. 2011 ; ou les travaux menés autour des cellules de lieu et des cellules de grille) ou de la situation dans l’espace et de la saisie des objets qui nous entourent (voir Filimon et al. 2007). Ce n’est donc pas l’espace en tant que tel mais ce qui s’y passe qui fait l’objet d’étude, autrement dit le mouvement dans l’espace. La représentation verbale de l’espace est analysée de quatre façons : d’un point de vue sémantique, en linguistique (voir notamment la thèse de Jeanne-Marie Barbéris 1998, qui ne concerne cependant que les représentations de l’espace lors d’échanges extériorisés) ; du point de vue de la compréhension, soit de textes littéraires soit de langage ordinaire (voir en particulier Irrazabal & Burin 2016 mais aussi AbdulSabur et al. 2014 ; Chow et al. 2013 ; Ferstl et al. 2007 ; Speer et al. 2009 ; Zwaan et al. 1999) ; du point de vue poétique et philosophique (voir Papasogli 2000, Beugnot 2002 et Chrétien 2014) ; enfin, dans le cadre d’études sur la mémoire de travail (voir l’ouvrage de Logie en 1995 mais aussi les articles de Brunye & Taylor 2008 ; De Beni et al. 2005 ; Gyselinck et al. 2007). C’est finalement principalement en lien avec la mémoire ou la lecture silencieuse que les représentations de l’espace en parole intérieure sont envisagées (voir dans le présent numéro l’article de Pierre-Louis Patoine sur les déplacements dans les espaces imaginés dont le lecteur fait l’expérience à travers un langage intérieur incarné).
Des métaphores spatiales sont souvent utilisées pour représenter le temps. Nous pourrions supposer qu’il serait donc plus simple de représenter l’espace, mais ce dernier suscite lui aussi, bien souvent, des discours indirects ou métaphoriques, quand il n’est pas passé sous silence, comme simple condition d’énonciation allant pour ainsi dire de soi. L’espace, comme le temps, peut se définir au moins de deux façons : l’espace physique, dont la représentation se fondait sur des critères stables et mesurables jusqu’aux nouveaux paradigmes de la physique quantique, et l’espace perçu subjectivement. Bernard Beugnot commente en 2002, dans un article portant sur « quelques figures de l’espace intérieur » :
[…] l’espace est une imagerie, omniprésente certes, mais souvent nimbée de flou et toujours sous la menace d’antithèses simplistes (extérieur / intérieur ; public / privé) ou d’une contamination par la modernité. Sorte donc de forme vide qui n’accède à l’existence que par l’habitat qu’elle appelle et suscite, par les formes qu’elle accueille ou invente, par l’investissement graphique ou visuel de représentations mentales, ce par quoi la catégorie générale acquiert une spécificité, devenant territoire, c’est-à-dire espace porteur de la signature du singulier. (30)
Contrairement à l’article de Bernard Beugnot, ce numéro d’Épistémocritique n’est consacré ni à un espace « intérieur » au sens d’espace intime (donc un espace physique extérieur), ni à un espace « moral ou spirituel » en tant que tel ni aux métaphores spatiales pour décrire la vie intérieure, mais aux représentations intérieures de l’espace, c’est-à-dire aux représentations spatiales telles qu’elles peuvent résonner en langage intérieur. Il peut s’agir de représentations d’espaces privés ou publics, à travers une enquête de vie réelle (Stéphanie Smadja et Catherine Paulin à partir d’une enquête sur la vie intérieure en milieu carcéral) ou à travers des corpus littéraires (Béatrice Bloch sur le romancier François Bon ; Jean-Michel Caralp sur Kafka ; Pierre-Louis Patoine sur Hemingway et Henry James), cinématographiques (Isabel Jaén Portillo sur Benito Zambrano) ou dramaturgiques (Christof Diem sur Sarah Kane). Ce numéro reflète l’approche interdisciplinaire appelé par son objet, le langage intérieur, dans la mesure où la neurolinguistique est représentée (Lœvenbruck), mais aussi la linguistique (Stéphanie Smadja et Catherine Paulin), les études littéraires (Béatrice Bloch), la psychanalyse (Jean-Michel Caralp), la philosophie et les études dramaturgiques (Christof Diem) ou cinématograhiques et cognitives (Isabel Jaén Portillo).
Au sein d’un parcours qui commence par la linguistique et s’achève avec la neurolinguistique, des sous-ensembles se dessinent, comme les représentations de l’espace en milieu carcéral (restitutions de vie réelle : Catherine Paulin et Stéphanie Smadja ; représentations littéraires ou cinématographiques à partir d’expériences réelles : Béatrice Bloch et Isabel Jaén Portillo) ou encore l’apport des neurosciences avec la synthèse des avancées les plus récentes par Lœvenbruck et l’article de Patoine qui montre l’utilité de celles-ci pour comprendre la lecture littéraire, dans la perspective de la « cognition incarnée » également adoptée par Jaén. Au-delà de sa dimension cognitive, la parole intérieure est également discutée en lien avec des moments historiques particuliers, comme la période franquiste, dont Jaén analyse la représentation filmique dans La voz dormida et son impact empathique et politique sur le spectateur, ou la postmodernité et sa remise en question du sujet cartésien, sujet dont la désintégration est mise en scène dans le texte de Sarah Kane, 4.48 Psychosis, étudié par Christof Diem. L’article de Diem nous permet d’envisager le rapport entre parole intérieure et dysfonctionnement psychique (ici, la psychose), un rapport également éclairé par les recherches menées par Lœvenbruck sur l’hallucination auditive dans la schizophrénie, ou celles de Jean-Michel Caralp sur le rapport à l’espace intérieur chez Kafka, qui révèlerait un un possible syndrome d’Asperger, diagnostic a posteriori qui ne sera pas sans provoquer débats et controverses. Au final, plusieurs questions restent ouvertes : les représentations intérieures de l’espace se fondent-elles plutôt sur la parole intérieure ou sur les images ? Quel est le sens du passage d’une modalité à l’autre ? Que révèlent les constructions intérieures des espaces intimes de la représentation de soi ? Les espaces privés et les espaces publics sont-ils représentés différemment ? Et que nous apprennent nos représentations intérieures de l’espace de notre façon d’habiter le monde et de vivre ensemble ?
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ISSN 1913-536X ÉPISTÉMOCRITIQUE (SubStance Inc.) VOL. XVIII
[1] Cette hypothèse générale serait à nuancer, dans la mesure où le structuralisme n’a pas entièrement négligé la question du sujet. Il suffit par exemple de penser aux travaux de Benveniste, centrés sur l’énonciation, qui impliquent nécessairement la subjectivité du locuteur.
[2] https://cerilac.univ-paris-diderot.fr/monologuer
Pierre-Louis Patoine est maître de conférence en littérature américaine à la Sorbonne Nouvelle, où il codirige le groupe Science/Littérature (litorg.hypotheses.org). Co-rédacteur-en-chef de la revue Épistemocritique, il a publié Corps/texte. Pour une théorie de la lecture empathique (ENS Éditions 2015), et codirigé des ouvrages sur David Foster Wallace (Sussex AP 2017) et Ursula K. Le Guin (Palgrave 2021). Ses travaux explorent les enjeux esthétiques et écologiques des états de conscience modifiés (immersion, empathie) et des échelles du vivant (viralité, planétarité, accélération) dans la littérature (Burroughs, Ballard, Le Guin, KS Robinson) et le jeu vidéo.