Le jardin apaise les âmes et les sensibilités irritées, la promenade dans un parc ou jardin repose et le jardin révèle une activité humaine « universelle » – le soin. Le jardin devient même très tôt – du temps des Lumières – un élément de politique hygiéniste qui crée et rend accessible des espaces verts en ville pour le repos et l’éducation du peuple. La médecine et la psychiatrie aussi s’en servent pour des buts thérapeutiques. Le jardin imaginé, pour les poètes et autres artistes, le jardin comme motif dans leurs créations donc, a ce même lien intime avec la mélancolie, cette même fonction thérapeutique ; lui aussi apaise, lui aussi libère – le créateur comme son public, par sa double nature d’espace clos qui contient l’infini. Cette journée nous donnera l’occasion de nous interroger plus précisément sur ce lien qu’entretient le jardin avec la mélancolie, afin de mieux comprendre l’intérêt constant, même peut-être croissant des artistes, médecins, pédagogues et hommes politiques pour cet espace si réel et par essence onirique, de comprendre aussi en quoi cette référence au jardin se métamorphose avec les époques.
Programme : Colloque « Jardin et Mélancolie »